Un poète que je ne veux pas nommer, s’est même écrié : « La plus noire injustice brille dans les critiques de M. […] Ainsi, les joies surhumaines promises au croyant se résolvent en cette humeur noire ? […] Il était fou, sûrement, et d’une folie noire dont elle jura de le guérir » (p. 380). […] Ce solitaire, noir et chauve, était trop visiblement le fils des profondes entrailles du globe. […] Là-bas, au sud-ouest, un nuage noir gronde comme un pédagogue… N’importe, je vous aime tous, chers poètes chimériques.
Quoique le départ de son apport et de celui de son frère et collaborateur soit assez malaisé, on s’assure, par leurs témoignages communs et par l’examen des écrits du survivant, que Jules de Goncourt fut le virtuose habile et fécond, l’improvisateur toujours prêt, l’homme d’imagination et d’esprit, un peu le Monsieur en habit noir d’Henriette Maréchal.
L’origine de la Mort, racontée par le Péché, la manière dont les échos de l’enfer répètent le nom redoutable lorsqu’il est prononcé pour la première fois, tout cela est une sorte de noir sublime, inconnu de l’antiquité85.
Si ce crime peut être exposé sur le théatre, s’il peut y donner lieu à une morale utile, c’est en cas qu’il y paroisse dépeint avec les couleurs les plus noires, et qu’il y soit enfin puni des châtimens les plus séveres que Melpomene emploïe, mais dont Thalie ne peut pas se servir.
Il se glissa inaperçu dans le creux du ravin qui descend du château dans l’étroite vallée d’Arcey ; il gravit, non s’en s’arrêter bien des fois, de peur et d’angoisse, la colline escarpée au sommet de laquelle est bâtie la petite et noire église du village, et il entra tout en sueur, en poussant de la main la claire-voie, dans la maison de la Jumelle. […] Ce qui se dit dans cette entrevue entre le petit Didier et le père de sa future on ne peut que le deviner ; mais tout se passa sans doute de bon accord et de bonne grâce, car la nuit était déjà tombée toute noire sur la montagne et sur la vallée que le père et le prétendu, le visage ouvert par la confiance et par la bonne amitié, étaient encore assis chacun sur un coin du banc, la table entre eux deux et la nappe mise devant une bouteille de vin, un morceau de pain et un fromage blanc, pendant que la Jumelle, rappelée du verger, debout et modeste derrière son père, était invitée par lui et résistait longtemps à boire un doigt de vin dans le verre de son fiancé. […] Mais quand il eut descendu les rampes de rocailles qui descendent du plateau d’Arcey dans la noire vallée du pont de Pany, et quand il commença à remonter le ravin plus étroit, plus rapide et plus sombre qui mène par les bois au château, alors son cœur trop plein ne put se contenir davantage, et il éclata, comme une détonation de l’âme trop chargée, dans le silence, dans le désert et dans la nuit.
Pendant ce temps les grands bœufs marchaient toujours, et les murs gris des remparts de Lucques, couronnés d’une noire rangée de gros tilleuls, commençaient à apparaître à travers la poudre de la route, au fond de l’horizon. […] Je jouai donc l’air à nous deux, avec autant de mémoire que si nous venions de le composer, sous la geôle, et avec autant de tremblement que si notre vie ou notre mort avait dépendu d’une note oubliée sur les trous d’ivoire du chalumeau ; je jetais l’air autant que je pouvais par la lucarne, pour qu’il descendît bien bas dans la noire profondeur de la cour et qu’il n’en tombât pas une note sans être recueillie par une oreille, s’il y avait une oreille ouverte, dans cette nuit et dans ce silence des loges de la prison. […] CLXXV En parlant ainsi, nous descendions déjà lentement les marches noires de l’escalier mal éclairé par des meurtrières grillées, qui donnaient tantôt sur la cour, tantôt sur les belles campagnes de Lucques.
Ce qui est vrai, c’est que, étudiant Napoléon, il l’a vu fort noir, parce qu’il voit tout ainsi. […] » On a déjà répondu : — Et le cabinet noir « Vives et spontanées ? […] Ce vibrant messager solaire Dans les forêts couve, s’endort Et se réveille après leur mort Dans leur dépouille séculaire, Noir témoin des printemps défunts, Qui nous réchauffe, nous éclaire Et nous rend l’âme des parfums !
« Sur cette question, il dit blanc à Damilaville, noir à Linguet, et enfin blanc à La Chalotais. » Certes, M. Faguet, à moins qu’il ne s’agisse de défendre la bourgeoisie, dit rarement — pour parler sa langue — blanc ou noir. […] Puis des combats sont chantés d’un souffle qui ne se soutient pas mais qui par instants est singulièrement vaillant : même, une fois, en décrivant l’assaut de Delhi, Mauclair ajoute la couleur à ses dons ordinaires et la page est d’une poésie rouge et noire vraiment émouvante.
La Sèche, cette hideuse araignée de la mer, distille, quand on l’attaque, un flot de liqueur noire qui la sauve, en troublant la vague où elle agite ses longs tentacules ; de même maître Guérin verse sur ses fraudes l’encrier bourbeux du droit falsifié. […] Le colonel, caractère cravaté de noir et boutonné dans sa loyauté, impose plutôt qu’il n’attire. […] Elle arbore à son frontispice le drapeau noir de la Peste et elle ne nous montre que des cas de rougeole et de coqueluche.