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381. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 309-314

Tanevot, [Alexandre] ancien premier Commis des Finances, Censeur Royal, à Versailles en 1691, mort à Paris en 1773. […] A la tête de ce petit Poëme, est un Avertissement où l'Auteur s'exprime ainsi : « Une fausse Philosophie, née de l'indépendance & de la présomption, leve aujourd'hui un front audacieux, s'arme de mille traits empoisonnés qu'elle ose lancer contre la Religion ; elle la poursuit avec une fureur qui n'a point d'exemple.

382. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Homère, et le grammairien Thestorides. » pp. 2-6

Ce prince des poëtes fut d’abord appellé Mélésigène, parce qu’il étoit près du fleuve Mélès. […] Sept villes puissantes se disputèrent l’honneur de l’avoir vu naître ; les mêmes sept villes qui, dit-on, l’avoient vu mendier de son vivant.

383. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Horace, et les mauvais écrivains du siècle d’Auguste. » pp. 63-68

Cet illustre contemporain de Virgile naquit d’un simple affranchi, à Venuse dans la Pouille. […] D’être d’un affranchi, le meilleur des pères, le seul qu’il eût pris, s’il avoit pu s’en choisir un ; d’éviter la société de ses confrères les auteurs, se réduisant à celle de quelques amis intimes & choisis, placés à la tête du gouvernement & de la littérature ; d’avoir pris la suite à la bataille de Philippe, jetté son bouclier, & protesté qu’il ne remanieroit plus les armes ; d’avoir été tribun militaire sans en avoir le mérite ; de s’être emparé de la confiance de Mécène ; de comparer son devancier Lucile à un fleuve qui roule quelques grains précieux d’or parmi beaucoup de boue ; enfin de ne se refuser à aucune raillerie sanglante, & de nommer chacun par son nom.

384. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VII. Le Fils. — Gusman. »

Montèze, Américains, qui fûtes mes victimes, Songez que ma clémence a surpassé mes crimes ; Instruisez l’Amérique, apprenez à ses rois Que les chrétiens sont nés pour leur donner des lois. […] Un trait seul n’est pas chrétien dans ce morceau : Instruisez l’Amérique, apprenez à ses rois Que les chrétiens sont nés pour leur donner des lois.

385. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre V. Moralistes. — La Bruyère. »

» La Bruyère dit encore : « Il n’y a pour l’homme que trois événements : naître, vivre et mourir ; il ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre. » Pascal fait mieux sentir notre néant : « Le dernier acte est toujours sanglant, quelque belle que soit la comédie en tout le reste.

386. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre III. Suite du précédent. — Seconde cause : les anciens ont épuisé tous les genres d’histoire, hors le genre chrétien. »

Enfin la corruption des hommes, les règnes de Tibère et de Néron, firent naître le dernier genre de l’histoire, le genre philosophique. […] Les pensées des Tite-Live et des Bossuet sont abondantes et enchaînées les unes aux autres ; chaque mot, chez eux, naît du mot qui l’a précédé, et devient le germe du mot qui va le suivre.

387. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Loutherbourg » pp. 224-226

Cet enfant naquit donc le pouce passé dans la palette ! […] S’il ne fallait, pour être artiste, que sentir vivement les beautés de la nature et de l’art, porter dans son sein un cœur tendre, avoir reçu une âme mobile au souffle le plus léger, être celui que la vue ou la lecture d’une belle chose enivre, transporte, rend souverainement heureux, je m’écrierais en vous embrassant, en jetant mes bras autour du cou de Loutherbourg ou de Greuze : Mes amis, son pittor anch’io.

388. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

Les odes naquirent de la reconnaissance du génie qui se plaît à éterniser la gloire des hauts faits, et la sagesse des fondateurs. […] La réponse sublime de ce magistrat français naît encore de la grandeur d’âme. […] On demande à rire, et l’on se révolte contre tout ce qui fait naître le rire. […] On se demandera d’où naquit l’intérêt que celui-ci put exciter dans Athènes ? […] Il faut de plus que ces actions secondaires naissent du fonds même de la fable et non du dehors.

389. (1890) Dramaturges et romanciers

C’est ainsi que de nos qualités mêmes naissent nos misères, et que de notre richesse naît notre indigence littéraire. […] Cette réalité est-elle dans chacun de ces éléments pris isolément, ou bien dans l’âme qui naît de leur association ? […] Ce cheval n’est pas d’une imitation laborieuse, il n’est pas davantage d’une conception purement intellectuelle. […] Le meilleur des tableaux de Mme Babolain, née Paline, est certainement le portrait qu’elle a obtenu de M.  […] Conçus sans prétention, ils sont nés sans effort.

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