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428. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les snobs » pp. 95-102

Nous avons eu successivement les snobs du roman naturaliste et documentaire, les snobs de l’écriture artiste, les snobs de la psychologie, les snobs du pessimisme, les snobs de la poésie symboliste et mystique, les snobs de Tolstoï et de l’évangélisme russe, les snobs d’Ibsen et de l’individualisme norvégien ; les snobs de Botticelli, de saint François d’Assise et de l’esthétisme anglais ; les snobs de Nietzsche et les snobs du « culte du moi » ; les snobs de l’intellectualisme, de l’occultisme et du satanisme, sans préjudice des snobs de la musique et de la peinture, et des snobs du socialisme, et des snobs de la toilette, du sport, du monde et de l’aristocratie, — lesquels sont souvent les mêmes que les snobs littéraires, car les snobismes s’attirent invinciblement entre eux et se peuvent donc cumuler.

429. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dierx, Léon (1838-1912) »

D’ailleurs, tout le volume fourmille de vers émus, d’une musique exquise, échappés aux armatures de l’impassible.

430. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint-Pol-Roux (1861-1940) »

Toutes les rafales humaines se déchaînent en ce livre, en lequel murmurent aussi — arpèges très exquis — des bruits de baisers, des musiques de violes, des gouttes de rosée qui tombent !

431. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144

Les inventions étranges et monstrueuses, les machines, les pompes du spectacle, le chant, la musique l’emportèrent sur les combinaisons plus ou moins ingénieuses du génie comique italien.

432. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre II. « Faire de la littérature » » pp. 19-26

Au besoin ils poliraient des verres de lunettes, comme Baruch Spinoza ; il est vrai qu’ils aiment mieux être bibliothécaires ; mais ils copieraient de la musique, plutôt que d’interdire à leur esprit, par un renoncement une fois consenti, de se développer librement, de toucher à la physiologie après le roman, et à la géométrie après la physiologie, si les déplacements successifs de leur point de vue les y poussaient… Mais ces intelligences sont rares parmi la jeunesse lettrée.

433. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’Empereur Néron, et les trois plus grands poëtes de son siècle, Lucain, Perse & Juvénal. » pp. 69-78

Je parle d’un tyran plus tyran encore que Denys, & plus amateur des vers & de la musique.

434. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77

l’imitation du parler suit incontinent… etc. les leçons d’un maître de musique habile développent nos organes, et nous apprennent à chanter méthodiquement ; mais ces leçons ne peuvent changer que très-peu de choses dans le son et dans l’étenduë de notre voix naturelle, quoiqu’elles la fassent paroître plus douce et tant soit peu plus étenduë.

435. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre II. Quelques traditions sur Pindare. »

Dans la réalité, Pindare, né d’un père dont le nom est rapporté diversement, Daïphante ou Scopelinos, fut dès l’enfance formé par lui à l’art de la musique, et plus tard élève de Lasos d’Hermione, le plus renommé de son temps pour la lyre et le chant.

436. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

le bel adieu au mort qu’a inventé la religion catholique, et la merveilleuse combinaison de musiques douloureuses, de paroles graves, de lentes promenades de vieillards, d’évocations de paix éternelle, et de tentures noires, et de lumières brûlant dans le jour, et de parfums d’encens et de senteurs de fleurs. […] Jeudi 19 septembre Je disais ce soir, après un morceau de Chopin : « Je ne goûte absolument pas la musique, seulement elle produit chez moi un état nerveux. Eh bien, il me semble que l’état nerveux qui m’est donné par Beethoven, est d’une densité supérieure aux états nerveux, que me donnent toutes les autres musiques. » Vendredi 20 septembre Ce matin, causerie de Daudet sur sa pièce La Lutte pour la vie, et sur le théâtre en général : « Oh ! […] Et l’on se sépare, en disant qu’il faut faire vulgariser par Gibert dans les salons, la musique de Rollinat, qui ne lui aurait encore rapporté que cent soixante-quatorze francs. […] Pour l’art dramatique annamite, je ne trouve pas d’autre définition que celle-ci : des miaulements de chats en chaleur au milieu d’une musique de tocsin.

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