C’est par la vue que nous constatons d’ordinaire le mouvement, que l’ouïe et le toucher nous font aussi connaître. Il faudra donc rechercher quelles sortes de mouvements l’œuvre retrace : mouvements souples, ondoyants, rapides, comme ceux des torrents, des fauves, des enfants ; mouvements lents, solennels, majestueux, comme ceux d’un grand fleuve, d’un cortège d’apparat, d’une procession religieuse, etc. Et il sera bon de savoir encore si l’écrivain s’intéresse aux mouvements en eux-mêmes ou à ce qu’ils peuvent exprimer, comme il arrive aux gestes et aux attitudes qui décèlent le plus souvent un état d’âme correspondant5.
. — L’Espagne a un grand avenir : une situation politique malheureuse t’écrase ; mais l’art et les sciences se relèvent ; un sérieux mouvement d’enthousiasme pour l’art de Wagner s’est manifesté ; l’auteur voit dans ce mouvement un signe de vitalité et une raison d’espérer. […] Nous donnerons aussi une place importante au mouvement artistique contemporain, aux efforts des jeunes artistes qui cherchent leur formule dans la voie ouverte par le Maître. […] Il publia sur l’Allemagne plusieurs ouvrages dont L’Allemagne de M. de Bismarck (1885), Le Mouvement des arts en Allemagne (1887) et un livre sur un autre grand wagnérien, italien celui-là : Gabriele d’Annunzio, poète et romancier italien (1892). […] Il s’intéressa aux mouvements symbolistes et préraphaélites.
Au xviiie siècle, Voltaire et Condorcet s’emparèrent de quelques-unes de ces Pensées de Pascal comme, à la guerre, on tâche de profiter de quelques mouvements trop avancés d’un général ennemi audacieux et téméraire. […] Poursuivant l’homme au-dedans comme il l’a fait au-dehors, Pascal s’attache à démontrer dans l’esprit même deux autres abîmes, d’une part une élévation vers Dieu, vers le beau moral, un mouvement de retour vers une illustre origine, et d’autre part un abaissement vers le mal et une sorte d’attraction criminelle du côté du vice. […] Il est bon qu’il y ait quelque part contrepoids ; que, dans quelques cabinets solitaires, sans prétendre protester contre le mouvement du siècle, des esprits fermes, généreux et non aigris, se disent ce qui lui manque et par où il se pourrait compléter et couronner. […] Tous les corps ensemble, et tous les esprits ensemble, et toutes leurs productions, ne valent pas le moindre mouvement de charité ; cela est d’un ordre infiniment plus élevé. […] De tous les corps et esprits, on n’en saurait tirer un mouvement de vraie charité ; cela est impossible, et d’un autre ordre, surnaturel.
Le drame demande du mouvement, de la passion, des conflits d’âme, non de la contemplation et du rêve. […] Ici le mouvement psychique s’opère en sens inverse. […] Les deux mouvements sont inverses. […] L’extrême douleur s’exprimera par un cri, par une plainte, par des paroles amères, par un mouvement de révolte, non par de la poésie. […] Les accidents rythmiques, les variations du mouvement sonore, sa plus ou moins grande rapidité n’ont évidemment d’expression que par rapport au mouvement normal, comme exception à une loi dont nous devons garder la notion.
Par l’association, nos sensations de toucher sont devenues représentatives des sensations de résistance, avec lesquelles elles coexistent habituellement ; comme les diverses nuances de couleurs et les sensations musculaires, qui accompagnent les divers mouvements de l’œil, deviennent représentatifs des sensations de toucher et de locomotion. […] La sensation de mouvement musculaire, non empêché, constitue notre notion de l’espace vide ; la sensation de mouvement musculaire empêché, notre notion de l’espace plein ou de l’étendue. […] Voisinage et éloignement ne signifient dans leur bouche rien de plus que temps court ou temps long, que le plus ou moins grand nombre des sentiments intermédiaires, entre le premier et le dernier des sentiments éprouvés. » En somme, l’idée d’espace est au fond une idée de temps, et la notion d’étendue ou de distance est celle d’un mouvement des muscles, continué pendant une durée plus ou moins longue. […] La volition est l’antécédent, le mouvement de nos membres, le conséquent ; mais nous n’avons pas directement conscience de cette séquence au sens dans lequel la théorie le veut. […] Bon nombre de propositions ont été tenues pour inconcevables, qui sont maintenant passées dans la science à l’état de vérités incontestées : ainsi l’existence des antipodes, ainsi l’existence de la gravitation, que les cartésiens repoussaient parce qu’ils jugeaient impossible un mouvement sans contact.
Deux grands écrivains furent les instigateurs de ce mouvement qui devait placer les beaux-arts sur un pied d’égalité avec la poésie. […] Ce mouvement de réaction en faveur des arts se sentait un peu de l’esprit matérialiste de l’époque qui le vit naître. […] Par les danses du chœur de droite à gauche, autour de l’autel, on prétendait représenter le mouvement du monde d’orient en occident. […] Elle a gardé un certain mouvement, mais elle n’a plus ni l’éclat de l’image, ni la solidité du contour. […] Par là il a préparé le grand mouvement industriel sur lequel notre époque fonde de si belles espérances et qui nous inspire tant d’orgueil.
Mme Vien met dans ses animaux de la vie et du mouvement. […] J’ai dit que ce coq était sans mouvement et sans vie ; et je viens d’apprendre qu’elle l’a peint d’après un coq empaillé.
Mais on donne plus particulièrement ce nom à ces sentiments naturels mais délicats, à ces nuances fines, à ces mouvements involontaires dont l’âme ne se rend pas compte. […] L’arrivée de Priam au camp d’Achille, la nouvelle de la mort de Patrocle, peuvent passer pour de vrais coups de théâtre, puisqu’elles font naître dans l’âme du héros des mouvements divers, et qu’elles y excitent des combats. […] C’est de ces combats que naît la chaleur de l’action théâtrale et le pathétique des mouvements. […] La pitié est un mouvement de l’âme qui nous porte à nous affliger du mal d’autrui. […] Le ridicule se trouve partout : il n’y a pas une de nos actions, de nos pensées, pas un de nos gestes, de nos mouvements, qui n’en soient susceptibles.
Le romantisme est un mouvement d’idées. […] Le second y voit un « mouvement matérialiste ». […] Reynaud s’y préoccupe spécialement des Origines anglo-germaniques de l’esprit et du mouvement romantiques. […] Le mouvement romantique, conclut M. Reynaud, a été un mouvement matérialiste.