Le comte de Camors écrit dans sa lettre le mot d’honneur, qu’il appelle un grand mot, et qu’il croit la seule réalité morale qui reste aux hommes dans l’athéisme universel. […] C’est là une idée et un mot chevaleresques, traînant d’une société finie dans une société qui rit de la chevalerie et des monarchies à la Montesquieu, fondées sur l’honneur. […] » (C’est un mot usé à force d’être dit, et, tout usé qu’il soit, c’est un cliché immortel.) […] Ainsi encore quand il s’éprend de sa cousine Charlotte, qui pourra faire illusion aux petits jeunes gens, mais qui n’a pas d’autre grandeur que celle de la beauté ; qui tente et tombe comme toute femme ; qui craint moins, dit-elle (toujours les mêmes charlatanes de mots !) […] C’est à ce mot qu’il faut toujours revenir, si l’on parle de ces Amours de Philippe, si chétifs et si courts !
chercher, derrière les mots et les formes, l’esprit ; et relier enfin tous ces points de repère, isolés, par une ligne synthétique. […] De là nos inventions, depuis la roue primitive jusqu’au moteur électrique ; de là nos institutions et nos codes ; en un mot, cet immense effort vers l’idéal, qui est la gloire de l’humanité. […] Ici, il me reste à esquisser en deux mots la fonction magnifique de l’artiste. […] Au sens propre, absolu, du mot, il n’y a pas de création ; il n’y a que des combinaisons nouvelles d’éléments déjà connus. […] Gœthe a dit un jour : « La poésie c’est la délivrance. » Donnons à ces mots un sens que Gœthe ne renierait pas : l’art est le défi superbe que l’esprit lance à la matière périssable ; il est le chant d’espoir d’une humanité qui marche à la liberté.
(Un des plus beaux mots professionnels que j’aie entendus au théâtre ou ailleurs.) […] Pas un mot de galanterie. […] » — Je n’ai pas besoin de vous dire que le mot a eu du succès. […] Les mots légers volent plus loin : le vent les porte. […] — Parce que je me sers d’un mot impropre.
Le mot, qui est une abstraction, est aussi une réduction. […] Au premier mot, nous avons compris. […] On donne quelquefois au mot jalousie le sens d’envie. […] Ce mot terrible me faire rire. […] Même si on le conteste, cela n’empêchera pas de rapprocher le mot Adour du mot basque iturria qui veut dire source.
Le fond des choses contenues dans ces deux mots : noblesse et roture, n’existe plus en effet. […] Les mots partis du cœur ont tous les cœurs pour échos, et ce mot-là est de ceux qui les font vibrer. […] Ce Poirier, en un mot, n’est pas un bourgeois ; c’est un philistin. […] Plus de doute, il a enfoncé — c’est le mot technique — ses actionnaires. […] Son dialogue abonde en mots gais, en traits bien lancés, en reparties heureuses, fines, piquantes, renvoyées au vol.
Attendez un peu ; le vrai texte change un mot : « commis », au lieu d’ennemis. […] Heureux le grand seigneur qui échange un mot avec Bloin ! […] Le roi se couche, et les seigneurs s’en vont, supputant ses sourires, ses demi-saluts, ses mots, sondant les faveurs qui baissent ou qui montent, et l’abîme infini des conséquences. […] Saint-Simon a besoin de mots vils pour avilir ; il en prend. […] Les passions viles s’y étalent jusqu’à l’extrême ; du premier mot on y aperçoit tout l’homme ; ce n’est pas le mort que l’on pleure, c’est un pot-au-feu perdu.
Fontanes, en 1800, terminait les fameux articles du Mercure par ces mots : « En écrivant, elle croyait converser encore. […] Explique-moi ce mot. […] En un mot, s’il fallait dès lors assigner une ligne politique à une pensée si traversée et si balancée par les affections, ce serait moins encore dans le groupe de MM. […] En un mot, on jouissait, sans en voir les ressorts, de l’habile ménagement d’une grande fortune. […] La première fois que je le lus, ce fut en Suisse (1816), d’après le désir de Mme de Staël ; » et il ajoute un mot contre une supposition fausse qui avait couru.
Quel est, dans ce cas privilégié, le sens précis du mot « exister » ? Rappelons ici, en deux mots, les conclusions d’un travail antérieur. […] Nous avons touché un mot de cette question dans un travail antérieur. […] Soit, mais ne jouons pas maintenant sur le sens du mot « corrélation ». […] Mais dans quel sens faut-il entendre ici le mot cause ?
Il a mis au bas de cette pièce de la Dryade ces mots : « écrit en 1815. » Il a mis au bas de Symètha la même remarque. […] Les poètes romantiques de 1824 ne plaisantent pas, ils n’ont pas le plus petit mot pour rire ; et M. de Vigny moins encore que personne. […] L’orateur, sans se douter en rien de l’impression générale, et comme s’il avait apporté avec lui son atmosphère à part, comme s’il parlait enveloppé d’un nimbe, redoublait, en avançant, de complaisance visible, de satisfaction séraphique ; il distillait chaque mot, il adonisait chaque phrase. […] Voici quelques-uns des mots qu’on distinguait dans le chorus universel. […] Celui dès deux qui n’était pas homme de lettres est volontiers sacrifié dorénavant par ceux qui sont du métier et qui prennent parti selon leurs préventions, sans savoir ni le premier ni le dernier mot de la comédie.