89 » Partout on exigeait enseigne et montre de ce dont on faisait en effet métier et marchandise. […] elle se montre depuis quelque temps bien épineuse, bien querelleuse : elle a passé de la défense à l’attaque.
É. de Barthélémy ne craint pas de s’exprimer ainsi : « Ce premier travail montre de sérieuses qualités et le soin que La Rochefoucauld apportait au polissement de son style : il ne témoigne pas grandement, par exemple, en faveur de la modestie du duc. […] Cousin a cela véritablement de très-curieux qu’il nous montre à quel point, à cette date de 1649, à l’âge de trente-six ans, La Rochefoucauld avait déjà souffert dans son orgueil et était déçu et ulcéré dans son ambition.
Une lettre de Louvois nous montre le genre et le degré de confiance qu’on avait en Catinat ; on lui avait donné pour collègue à Saint-Ghislain M. de Quincy, chargé du commandement de la cavalerie, un caractère épineux, un homme difficile à vivre : « M. de Quincy, lui écrivait Louvois (îfi décembre 1677), est chargé du commandement de la cavalerie et des dragons de Saint-Ghislain, et des autres villes des environs. […] Le duc de Mantoue désirait, en cédant la citadelle de Casal, non la ville ni le château, que l’on crût qu’il avait la main forcée, et à cette fin, pour lui servir d’excuse envers ses voisins, Espagnols ou Italiens, il était nécessaire qu’on fît montre de rassembler en Dauphiné un corps de troupes fort supérieur à celui qu’on réunissait effectivement.
Il se montre en tout et partout ennemi de l’ignorance et de l’illusion ; non pas un ennemi à main armée, mais froid, patient, méprisant dans sa douceur et irréconciliable. […] Nous occupons une sorte de juste milieu, qui nous laisse voir de plus petits que nous, mais qui nous en montre aussi de bien plus grands, supérieurs sans doute à plus d’un autre titre encore que le poids et le volume.
Dans une lettre qui a pour objet les lectures de Mme la dauphine, et où il montre la difficulté de lui en faire de suivies, il entre dans un détail minutieux qui révèle les assujettissements de cet intérieur et l’espionnage des mille argus : « Il est bien certain qu’indépendamment de la satisfaction que Mme la dauphine désirerait donner à l’impératrice sur cet objet (les lectures), elle y gagnerait beaucoup pour elle-même. […] En même temps elle se néglige quelquefois un peu vis-à-vis du comte et de la comtesse de Provence ; mais elle répare cela avec beaucoup de grâce dans d’autres moments… » L’observateur montre la reine encore étrangère à la politique, s’abstenant d’y intervenir sérieusement, et, jusqu’alors, en fait de ministres, n’en aimant aucun : « Elle les juge comme tout le public qui est toujours mécontent d’eux ; et comme les entours de cette princesse sont la plupart intéressés à décréditer le ministère quelconque et accoutumés à tout critiquer et à faire des plaisanteries sur tout, il arrive de là qu’elle ne connaît jamais aucun homme en place du bon côté, et ne voit que ses défauts ou ceux qu’on lui impute, et que souvent il n’a pas. » Le côté agréable est mis en relief sans être exagéré ; justice est rendue à toutes les qualités séduisantes déployées dans l’intimité.
S’appuyant solidement sur la configuration géographique du pays, et sur l’histoire des colonies anglaises, il recherche les origines de l’esprit démocratique en Amérique : il expose l’organisation des États de l’Union et de l’Etat fédéral, leurs relations et leurs attributions ; il montre comment le peuple gouverne, et tous les effets de la souveraineté de la majorité. […] Ce fait montre bien l’influence des idées politiques sur les travaux historiques.
Rabusson ne nous montre que ce qui y fleurit le plus naturellement : la sensualité, la galanterie, la vanité, la curiosité physique et morale. […] Marc de Bréan, qui se dit fataliste, montre une surprenante activité et prend des initiatives devant lesquelles l’homme le plus énergique hésiterait.
A côté de Claude Lantier, l’artiste impuissant tué par son œuvre, il nous montre Sandoz, l’artiste triomphant qui vit d’elle parce qu’il a su la faire vivre. […] Pour en revenir à l’Œuvre, si les artistes qu’on nous y montre ont peut-être les allures et le langage de ceux du second empire, ils ressemblent assez peu à ceux d’aujourd’hui.
Par exemple, un des meilleurs rois qu’il nous montre dans les premières dynasties, Féridoun, a trois fils. […] Les deux premiers, dévorés d’ambition, jaloux de la préférence que leur père montre à leur puîné, décident de s’en défaire.