Est-ce un tableau de mœurs, un drame historique ? […] Est-ce un tableau de mœurs, aussi lui, que M. […] Ni caractères, ni passions, ni peintures de mœurs, disent-ils, on ne trouve rien dans son théâtre ; et son habileté de prestidigitateur n’a pour objet que de nous éblouir sur cette absence de mœurs, de passions, et de caractères. […] « Corriger les mœurs en châtiant les ridicules ? […] à l’Essai sur les mœurs ?
Il faut encore remarquer que la Littérature perd autant que les mœurs dans ces sortes de Productions.
Les réflexions se présentent ici en foule à notre esprit : nous nous contenterons de remarquer qu’il n’y a peut-être pas d’homme de Lettres plus honnête, ni qui ait des mœurs plus douces, que celui que M. de Voltaire traitoit, peu de jours avant sa mort, de maraud & de monstre.
L’auteur doit être, comme son livre et son éditeur, un brave homme de provincial ; ses manières doivent être simples et ses mœurs pures… Est-il besoin d’ajouter qu’il n’appartient à aucune école, à aucune coterie de gens de lettres ?
Il a peint avec une verve, un esprit et un sentiment qu’on ne dépassera pas, les mœurs exceptionnelles et fantasques d’une jeunesse qui, depuis, s’est peut-être un peu trop corrigée.
On ne peut cependant se dissimuler qu’il n’ait rendu des services essentiels à la Religion & aux mœurs, en décréditant Voltaire, leur plus dangereux ennemi ; car de tous les Ouvrages publiés contre ce célebre Ecrivain, aucun n’a autant contribué, que le tableau de ses erreurs, à lui faire perdre l’espece d’autorité que ses talens lui avoient acquise sur l’opinion publique.
[Nos Romans modernes, fruit du libertinage de l'esprit & de la corruption des mœurs, n'avoient pas encore osé paroître.]
Supposons qu’après avoir fait méthodiquement le procès au plan, aux moeurs, aux caracteres et à la vraisemblance des évenemens, soit dans l’ordre naturel, soit dans l’ordre surnaturel, il apprétie ces deux poëmes, certainement il décidera en faveur de la Pucelle, qui se trouvera dans cette operation un poëme plus régulier et moins défectueux en son genre que le Cid ne l’est dans le sien.
Mais le roman historique, c’est la représentation du côté pittoresque, légendaire, familier, de l’histoire ; c’est le tableau de genre faisant pendant au tableau de batailles ; ce sont les mœurs, déduites des événements. […] Corneille va-t-il nous révéler des mœurs différentes des mœurs de la Rome républicaine ou de l’Espagne chevaleresque ? […] Il n’y a point de couleur locale dans ce qui est la pièce même, dans les passions, dans les mœurs, dans la langue, dans les personnages, il ne doit pas y en avoir davantage dans le décor. […] Je ne sais si jamais les mœurs ont fait les lois ; mais, à coup sûr, il est des lois qui défont les mœurs. […] On ne prendra plus un lecteur intelligent avec cette glu : la description de mœurs et de sensations minuscules.