Rien ne met d’accord les bons esprits et les bons cœurs comme l’idée et surtout la vue du bien, le bien en action. […] D’ordinaire des personnes notables et autorisées, sachant que de tels prix existent et que des sujets, à leur connaissance, sont aptes à les mériter, se mettent en avant et entament la candidature. […] Il mit tout à sa disposition en la quittant, et la part qui lui revenait dans la succession paternelle, et le prix de son engagement ; plus tard il lui envoyait celui de son rengagement, le fruit de ses économies, et à son retour dans ses foyers il lui apporta les secours qu’il avait obtenus et mérités par ses longs et honorables services. […] Le bon curé se mettait sur les bras des entreprises énormes, en apparence impossibles, qui lui devenaient une source de tribulations. […] Or, de nos jours, le nombre a été grand de ceux qui, doués d’une faculté rare et d’un talent fécond, ont été mis en demeure d’en prodiguer les fruits à chaque saison.
Sa position, et plus encore son caractère, l’engageaient à tout ménager, et, ne voulant rien mettre contre lui, il ne pouvait pas avoir cette conduite franche et assurée, cette décision ferme et inébranlable qu’a l’honnêteté désintéressée. […] Une troisième saignée me mettra bien bas, je voudrais bien qu’on ne fit pas une troisième saignée. […] Les Dubarry, les d’Aiguillon, les d’Aumont, les Richelieu, les Bissy, employaient leur éloquence, mettaient en jeu tous leurs moyens pour persuader la Faculté, et en étaient venus à bout. […] On mettait la main devant, et on ne laissait arriver les rayons que sur la partie que l’on voulait éclairer. […] Je fus interpellé, et je dis que je ne mettais point en doute que, si le roi apprenait qu’il avait la petite vérole, cette nouvelle ne fût pour lui le coup de la mort.
Renan ; c’est vous qui, en le nommant, l’avez mis en cause. […] Savez-vous que cet homme, dont le nom met hors des gonds les plus sages, est le plus distingué de sa génération ? […] Vous mettez à l’index ministériel Lanfrey pour son Histoire des Papes : mettrez-vous donc à l’Index également tous ces sots livres imbus d’une doctrine ultramontaine que repoussait la religion de Bossuet et qu’on accepte couramment aujourd’hui, — qu’on a l’air d’accepter, — car on est devenu d’une pusillanimité étrange ? […] Mais une telle défense, de votre part, mettrait un attrait de plus et comme une prime à tous les livres que vous interdiriez. […] Lacaze par la lettre suivante, qui met fin, de son côté, à cette correspondance : « Ce 4 juillet 1867.
Sa Comédie de l’Enfer, du Purgatoire, du Paradis, a été mise autrefois en rimes françoises, mais cette version est si grossiere & si insipide, que nous ne nous y arrêterons pas. […] Il y a mis une suite, des liaisons, & même ajouté diverses idées, mais qui ne déguisent point trop le génie italien. […] Despreaux, de l’Académie d’Angers, l’a mis en vers. […] Nous courons après les traits sentencieux, ils mettent tout en sentiment. […] in-12., avec son Poëme intitulé le Premier Navigateur, & des Idiles qui ont été aussi mises en françois.
L’admiration pour l’harmonie des langues mortes et savantes, se remarque surtout dans ceux qui ayant mis beaucoup de temps à les étudier, se flattent de les bien savoir, et les savent en effet aussi bien qu’on peut savoir une langue morte, c’est-à-dire très mal. […] Si le centon n’est que d’un seul auteur, ce qui est pour le moins fort difficile, j’avoue que la bigarrure n’aura plus lieu ; mais, en ce cas, à quoi bon cette rapsodie, et que peuvent ajouter à nos richesses littéraires ces petits lambeaux d’un ancien, ainsi décousu et mis en pièces ? […] Croit-on d’ailleurs, quand on met ainsi sans pitié un écrivain latin ou grec à contribution, que tout soit également correct, également pur, également élégant dans les meilleurs auteurs anciens ? […] Si vous vous êtes mis dans la tête que vous n’auriez jamais de guignon, rayez cela de vos papiers. » Je ne vais pas plus loin, pour ne pas abuser de la patience du lecteur. […] On l’avertira donc, 1°. de ne pas mettre sur le compte de l’auteur qu’il attaque, des fautes de copiste ou d’impression visibles, et dont il y en a même qui ont été corrigées dans les Errata. 2°.
Lorsque nous publiâmes ses lettres, elle avait donc ce terrible demi-siècle qui met la dernière pierre à notre temps de jeunesse et de maturité, et la première à notre tombe. […] S’il pouvait mettre le pénétrant parfum des bois dans les flacons de ses femmes, il l’y mettrait pour le respirer et rêver mieux des bois lointains sous ses plafonds. […] Mais elle avait son frère, — ce Maurice sur l’épaule duquel elle mit la main de si bonne heure. […] le riant Cayla ne fut point pour elle un désert, et comme elle ne mettait pas de bornes au ciel, elle n’en mit ni à sa vie ni à son âme. […] « Mettons la croix entre nous deux comme un appui pour l’une et pour l’autre !
Instinctivement je repousse le volume d’images, et dehors aussitôt, je me mets à courir derrière ceux qui courent. […] Sainte-Beuve mort, Mérimée crevard, il n’était pas tout à fait improbable que l’Empereur voulût y mettre un homme de lettres, n’est-ce pas ? […] La petite mort met sur la figure des unes de l’extatisme, sur celle des autres de l’apoplexie. […] Le lac supérieur a été mis à sec, et mon pas fait envoler des nuées d’oiseaux, cherchant des vers dans la vase. […] Et Mme Charles Edmond lui ayant mis une pièce blanche dans la main, la femme, comme remerciement, s’était mise à fondre en larmes.
Il n’a jamais mis le nez à la fenêtre. […] Mais le spiritisme met, en vérité, trop peu d’art à nous séduire. […] Il la perdit de bonne heure et fut mis au collège. […] Zola, quoi qu’il fasse, n’y saurait mettre une fin. […] Zola met dans leur bouche.
Ayant eu entre les mains, vers 1730, le journal de Dangeau, il revit jour par jour la vie du grand roi et de la cour ; tous ses souvenirs, ses froissements, ses haines d’autrefois, remontèrent à sa mémoire, échauffèrent son imagination ; la sécheresse, la courtisanerie de Dangeau le dégoûtèrent ; et il se mit à l’annoter, mettant sous chaque fait, sous chaque nom, tout ce que sa lecture avait remué en lui d’anciennes impressions. […] Mettons à part le génie littéraire que d’Argenson ne pouvait soupçonner : la vie et les écrits de l’homme démontrent la justesse de ce jugement. […] Son entêtement aux prises avec les circonstances eut un piteux résultat : ne pouvant faire que la noblesse eût un pouvoir réel, il se rabattit sur des apparences, des formes vides : il défendit les prérogatives extérieures, les privilèges de vanité, toutes les distinctions qui mettaient une barrière entre les nobles et les bourgeois, entre les nobles d’épée et les robins, entre les pairs et tout le monde. […] L’artiste dans Saint-Simon La nature avait mis en ce petit duc d’admirables facultés d’artiste, que son inaction forcée, ses passions rentrées ont développées. […] Ce grand seigneur bouscule règles, goût, bienséances, pour mettre son tempérament tout à fait à l’aise dans son style ; entre Voltaire et Montesquieu, il écrit comme il ne sera permis d’écrire qu’au temps de Hugo et de Michelet.