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383. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

Mais la littérature française est, elle aussi, nous dit Brunetière, issue, en ce qu’elle a de meilleur, de cette mère commune. […] Un concurrent vint s’établir et mit : Aux meilleures brioches de France ! […] Il vint pourtant et prit simplement cette enseigne : Aux meilleures brioches de la rue ! […] Doumic, dont Faguet déclare qu’il est « le collaborateur un peu rude des meilleurs auteurs du temps présent ». […] Vous êtes d’autant meilleur critique que les genres existent plus réellement pour vous.

384. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 8-23

Corneille, dans ses meilleures Pieces, a d’étranges inégalités, & dans les dernieres, c’est un feu presque éteint. […] D’un autre côté son attention à ne choisir pour modeles que nos meilleurs Ecrivains, forma dans lui cette diction pure, élégante, correcte, harmonieuse, qui le rend le plus exact & le plus agréable de tous ceux qui ont écrit dans notre Langue.

385. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Balzac, et le père Goulu, général des feuillans. » pp. 184-196

Goulu parurent avoir les meilleurs motifs. […] Son Christ victorieux & son Amynte sont ses meilleures pièces.

386. (1865) Du sentiment de l’admiration

C’est peu qu’il vous fasse plus intelligents et plus capables de comprendre le beau : il vous rend meilleurs. […] Je ne saurais trouver de meilleurs gardiens, de plus sages mentors pour un cœur droit et pur.

387. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 37, des défauts que nous croïons voir dans les poëmes des anciens » pp. 537-553

L’avantage qu’on y remporte prouve seulement qu’on est meilleur gladiateur que son adversaire, mais non pas qu’on soit exempt du vice dont on peut avoir été taxé. […] Il étoit reservé à ces peuples que la misere feroit sortir un jour de dessous les neiges du nord, de croire que le meilleur champion devoit être necessairement le plus honnête homme, et qu’une societé où l’honneur obligeroit les citoïens à vanger eux-mêmes à main armée leurs injures, ou vraïes ou prétendues, pouvoit mériter le nom d’état.

388. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Napoléon »

II Dans cette pénurie de grands historiens, les meilleurs (relativement, sans doute), ceux-là qui nous éclairent le mieux Napoléon, qui dirigent le mieux sur lui leur rayon isolé, leur pointe de lumière, sont ceux qui, comme Edmond de Beauverger, par exemple, ne considèrent à la fois qu’une face de cette prodigieuse personnalité. […] N’était-ce pas méconnaître le meilleur de sa gloire ?

389. (1904) Zangwill pp. 7-90

Il ne faut pas trop se hasarder en conjectures, mais enfin c’est parce qu’il y a une France, ce me semble, qu’il y a eu un La Fontaine et des Français. » Mon Dieu oui ; seulement il y a une France pour tout le monde, la France luit pour tout le monde, et tous les Français, s’ils seront toujours français, ne sont pas La Fontaine ; je n’insiste pas sur toutes ces difficultés, sur toutes ces contrariétés ; je m’en tiens pour aujourd’hui à la forme même du connaissement ; la méthode ne se révèle pas dans toutes les œuvres modernes partout avec une aussi haute audace ; elle ne fait pas dans toutes les œuvres modernes partout l’objet d’une aussi manifeste déclaration que dans cet éminent La Fontaine ; elle est ailleurs plus ou moins dissimulée, plus ou moins implicite ; mais c’est essentiellement, éminemment, la méthode historique moderne, obtenue par le transport, par le transfert direct, en bloc, des méthodes scientifiques modernes dans le domaine de l’histoire ; l’auteur, en bon compagnon, commence par faire son tour de France ; il ferait son tour du monde, s’il était meilleur compagnon ; et quand il a fini son tour du pays, il commence l’autre tour, afin de ne point tomber par mégarde au cœur de son sujet, il commence le tour le plus cher à tout historien bien né, le tour des livres et des bibliothèques ; avec ce tour commencera le paragraphe deux. […] Le bonhomme avait prévu tout cela ; il en avait prévu bien d’autres ; il avait, croyons-le, nommément prévu Taine ; il savait qu’un faisceau est plus et autre que la somme arithmétique des dards ; il savait que l’homme est plus et autre que la somme arithmétique des sections, qu’un livre est plus et autre que la somme arithmétique des chapitres ; séparer les éléments du faisceau, c’est le meilleur, c’est le seul moyen de le rompre ; mais dans l’histoire il ne s’agit pas de rompre la réalité, de briser son auteur, de fracturer son texte ; il faut les rendre, les entendre, les interpréter, les représenter ; on me permettra de citer sur une édition non savante : Un vieillard près d’aller où la mort l’appeloit, Mes chers enfants, dit-il, (à ses fils il parloit), Voyez si vous romprez ces dards liés ensemble. […] Incroyable naïveté savante, orgueil enfantin des doctes et des avertis ; l’humanité a presque toujours cru qu’elle venait justement de dire son dernier mot ; l’humanité a toujours pensé qu’elle était la dernière et la meilleure humanité, qu’elle avait atteint sa forme, qu’il allait falloir fermer, et songer au repos de béatitude ; ce qui est intéressant, ce qui est nouveau, ce n’est point qu’une humanité après tant d’autres, ce n’est point que l’humanité moderne ait cru, à son tour, qu’elle était la meilleure et la dernière humanité ; ce qui est intéressant, ce qui est nouveau, c’est que l’humanité moderne se croyait bien gardée contre de telles faiblesses par sa science, par l’immense amassement de ses connaissances, par la sûreté de ses méthodes ; jamais on ne vit aussi bien que la science ne fait pas la philosophie, et la vie, et la conscience ; tout armé, averti, gardé que fût le monde moderne, c’est justement dans la plus vieille erreur humaine qu’il est tombé, comme par hasard, et dans la plus commune ; les propositions les plus savamment formulées reviennent au même que les anciens premiers balbutiements ; et de même que les plus grands savants du monde, s’ils ne sont pas des cabotins, devant l’amour et devant la mort demeurent stupides et désarmés comme les derniers des misérables, ainsi la mère humanité, devenue la plus savante du monde, s’est retrouvée stupide et désarmée devant la plus vieille erreur du monde ; comme au temps des plus anciens dieux elle a mesuré les formes de civilisation atteintes, et elle a estimé que ça n’allait pas trop mal, qu’elle était, qu’elle serait la dernière et la meilleure humanité, que tout allait se figer dans la béatitude éternelle d’une humanité Dieu. […] Les meilleurs sont ceux qui la fuient. […] « C’est qu’il fait des résumés, et les meilleurs de tous.

390. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Worms est sans doute la meilleure, puisqu’il a plu infiniment. […] Si Julia de Trécœur était meilleure chrétienne, elle ne ressemblerait pas mal à Phèdre. […] Ils ne sont ni meilleurs, ni plus heureux que nous. […] La meilleure réponse est évidemment celle de Dorante : Oh ! […] Ce besoin, ceux qui l’éprouvent le plus vivement sont les meilleurs d’entre nous : mais, puisque nous reconnaissons ceux-là pour « les meilleurs », c’est donc que ce besoin est au fond de toutes les âmes.

391. (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296

Loüis, les deux meilleurs. […] Quand le bon s’est offert, il cherche encore le meilleur ; il rejette enfin plus qu’il ne choisit ; et travaillant toûjours avec cette sévérité lente, mais sûre, il néglige l’abondance pour la perfection. […] Qu’on me pardonne ce badinage, ou même cette bassesse, je le donne pour ce qu’il est ; mais l’effet en est sérieux, et c’est la meilleure maniere d’exposer le ridicule dont il s’agit. […] Suivez leur exemple, car c’est le meilleur parti. […] Suivez donc mes leçons, car c’est le meilleur parti.

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