Vous avez mal digéré votre dîner d’hier soir — c’est la faute des Juifs… Et ainsi de suite jusqu’à la folie complète. […] Quand on professe une religion pareille, on est mal venu de maudire ceux qui vous l’ont léguée. […] Il étonne en toutes choses, dans le mal comme dans le bien. […] On boira du vin à la fuchsine ; on mangera du veau mal cuit ; au dessert, on chantera ses vertus sur l’air de l’hymne russe. […] Et, bon gré, mal gré, l’on en viendra peut-être aux coups.
La santé de Fauriel s’accommodait mal de ces occupations administratives, auxquelles il ne voulait pas sacrifier l’étude, et il ne pouvait suffire aux deux objets à la fois. […] pourquoi, dans les rigueurs d’une nuit glaciale, sous la toile d’une tente mal fermée, dépouilles-tu le manteau qui te garantit à peine du froid pour couvrir ton esclave frissonnant de la fièvre à tes côtés ? […] Ainsi, avec un travail plus pénible et plus opiniâtre, on fera le moins mal possible ce que chez vous l’on fait bien presque avec facilité. […] » — Et quelques mois après, un jour qu’il était plus souffrant des nerfs que de coutume, il laissait échapper ces mots irrités, dont l’allusion est assez sensible : « Lorsque les maux physiques surviennent, on a peine à concevoir avec quel acharnement les hommes se créent des maux d’une autre espèce ; et l’on éprouve surtout une indignation vive de ce que la nature, si féconde en douleurs, ne les dirige pas contre les ennemis de l’humanité. […] C’est un scandale de voir la douleur si mal appliquée. » 54.
Les Fleurs du Mal, par M. […] Buloz, avec ce titre : les Fleurs du Mal. […] Weill était un des plus dignes chefs, tenait à honneur de mal écrire. […] Je ne crois pas qu’on ait jamais rien vu de plus mal fait, de plus pauvre et de plus plat. […] Les impuissants et les mal doués n’y sauraient tenir longtemps.
Est-ce un motif pour ne pas étudier le mal dont il souffre, surtout si la contagion de ce mal s’étend et menace d’envahir un grand nombre d’autres personnes qui n’auront pas, elles, la force de résister avec autant d’énergie ? […] Ce n’est plus seulement le romantique mal éveillé de ses songes qui se lamente et qui maudit. […] C’est le mal dont il a tant souffert qu’il a incarné en eux, le mal d’avoir connu l’image de la réalité avant la réalité, l’image des sensations et des sentiments avant les sensations et les sentiments. […] De tels frissons de notre nature intelligente sont si pénétrants qu’ils consolent du mal d’exister. […] Non content de justifier la science d’avoir enfanté le mal du siècle, il attend d’elle un remède contre ce mal.
Dumas, c’était le mal du siècle à la date de nos jours. […] Cet ennui, certes, n’est pas un mal tout à fait vulgaire, il n’est pas non plus un mal continu. […] Mais s’il considérait cette comédie comme mal venue, il avait un faible pour elle. […] Ils souffrent d’un mal qu’ils ne sauraient définir ni désigner. […] C’est au moraliste et à l’esthéticien que le jugement du bien et du mal, du beau et du laid est réservé.
(Pas mal, ce dernier vers.) […] Voilà un grand mal pour nous ! […] Néanmoins le régime vécut mal et dura peu. […] Cela décidément s’accorde mal. […] Si Julia de Trécœur était meilleure chrétienne, et de plus de tenue, elle ne ressemblerait pas mal à Phèdre.
. — Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que toute cette couleur d’André Chénier romain, où la scène se retrempe et rajeunit tant bien que mal sa teinte en ce moment, a été pour la première fois essayée et appliquée par un poëte peu connu, M. […] Après douze ou quinze ans d’excès et de catastrophes de tous genres, le public en est venu à ne plus aspirer qu’à quelque chose d’un peu noble, d’un peu raisonnable et de suffisamment poétique ; toutes les pensées suivies et les vues projetées, il y a vingt-cinq ans, ont été interrompues, et la tradition n’en a pas été recueillie par les générations mal guidées, survenues pêle-mêle, et sans aucun lien qui les rattachât à leurs aînées.
On peut le regarder comme un Juge plein d'adresse & de sagacité, plus occupé à trouver des coupables, qu'à se servir de ses lumieres pour analyser les chefs d'accusation ; ou comme un censeur sévere qui interprete tout en mal, en ne s'attachant qu'aux dehors, qui sont bien du ressort de la police, mais non de la morale, qui doit pénétrer plus avant dans le cœur. […] L'homme est assez fragile pour le mal, assez prompt & assez habile pour l'excuser, sans lui en applanir la route, & lui fournir des subterfuges pour se justifier de l'avoir commis.
Il y a donc des passions chez nos puissances célestes, et ces passions ont cet avantage sur les passions des dieux du paganisme, qu’elles n’entraînent jamais après elles une idée de désordre et de mal. […] Le poète trouve dans notre ciel des êtres parfaits, mais sensibles, et disposés dans une brillante hiérarchie d’amour et de pouvoir ; l’abîme garde ses dieux passionnés et puissants dans le mal comme les dieux mythologiques ; les hommes occupent le milieu, touchant au ciel par leurs vertus, aux enfers par leurs vices ; aimés des anges, haïs des démons ; objet infortuné d’une guerre qui ne doit finir qu’avec le monde.