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468. (1913) La Fontaine « VI. Ses petits poèmes  son théâtre. »

jusqu’à un certain point ; car si les hommes habitaient des huttes comme les sauvages, et non pas des maisons de sept étages, il y aurait des tremblements de terre, mais ils seraient inoffensifs. […] Il est conduit dans la maison de cet Arabe avec une jeune dame qui a été séparée de son mari dans le partage. […] Le parasite, pourvu qu’il soit aimable avec le maître de la maison, pourvu qu’il flatte ses goûts, ses manies, et pourvu qu’il montre à chaque instant à quel point le patron est un homme supérieur, le parasite est plus maître dans la maison que le maître de la maison lui-même, et il est ce que tu me vois être, gros et gras, frais et la mine vermeille, admirablement vêtu et faisant l’envie de tous les honnêtes gens…. » Ce passage, très amusant, est d’une philosophie historique fort curieuse.

469. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

Il a pris le manoir de quelque Saxon tué, et s’y est établi avec ses soldais et ses camarades, leur donnant des terres, des maisons, des péages, à charge de combattre sous lui et pour lui, comme hommes d’armes, comme maréchaux, comme porte-bannières ; c’est une ligue en vue du danger. […] Toute l’Angleterre apparente, la cour du roi, les châteaux des nobles, les palais des évêques, les maisons des riches, fut française, et les peuples scandinaves, dont soixante ans auparavant les rois saxons se faisaient chanter les poëmes, crurent que la nation avait oublié sa langue, et la traitèrent dans leurs lois comme si elle n’était plus leur sœur. […] Ils ont des étoffes de bonne laine pour tous leurs vêtements ; même ils ont quantité de couvertures dans leurs maisons, et de toutes les choses qu’on fait en laine ; ils sont riches en mobiliers, en instruments de culture, et en toutes les choses qui servent à mener une vie tranquille et heureuse, chacun selon son état. » Tout cela vient de la constitution du pays, et de la distribution de la terre. […] Ils ont de bonnes maisons où ils vivent à l’aise et travaillent pour s’enrichir. […] Il faut travailler pour y subsister, être attentif, exact, clore et réparer sa maison, patauger courageusement dans la boue derrière sa charrue, allumer sa lampe en plein jour dans son échoppe ; ce que le climat impose à l’homme d’incommodités et ce qu’il en exige de résistances est infini.

470. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Ce devait être dans le temps une maison de plaisance dans le goût français du xviiie siècle. […] « La fille présumée de Parny, vivement sollicitée par moi à l’endroit de ses souvenirs d’enfance, m’a dit, ainsi qu’à plusieurs, se rappeler que dans son plus jeune âge une dame belle et bien mise, étrangère aux personnes de la maison, venait quelquefois la voir, et la comblait alors de petits présents et de caresses. […] Donc, lequel de tous ceux qui habitent sous l’aurore azurée accueillera dans sa maison avec tendresse mes Grâces qui s’envolent vers lui, se gardant bien de les renvoyer sans présents ? Car elles alors, toutes fâchées, s’en reviennent à la maison, pieds nus, en me reprochant grandement d’avoir fait un voyage stérile, et, craintives désormais, elles attendent là, assises sur le fond d’un coffre vide, tenant la tête basse entre leurs genoux glacés ; et ce banc de repos leur est bien dur, après qu’elles n’ont rien obtenu ! […] Enfant, dans la maison sombre au foyer chaste, dans la cour sévère, je rêvais sans te connaître, je rêvais à toi.

471. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

« Sa chambre était étroite, propre, discrète, avec une longue croisée au levant sur l’arrière-cour de la maison. […] Puis elle ouvrit la fenêtre et promena ses yeux partout autour d’elle, espérant découvrir quelque peu de la rue, un angle de maison, un coin de pavé, et pouvoir guetter là Marius. […] « Tout le monde était encore couché dans la maison. […] « À cette époque, de certaines maisons riveraines, rue Madame et rue d’Enfer, avaient une clef du Luxembourg dont jouissaient les locataires quand les grilles étaient fermées, tolérance supprimée depuis. Ce père et ce fils sortaient sans doute d’une de ces maisons-là.

472. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

De quelle manière touchante il prévint encore, au printemps de 1859, dans les journaux, le public de tous les continents de s’abstenir désormais, au moment du déclin de ses jours, de ces nombreux envois de toutes sortes, de ces invitations à critiquer, à conseiller, à recommander les choses les plus hétérogènes ; enfin de ne pas regarder sa maison comme un comptoir public d’adresses ! […] « On le conduisit à la dernière demeure comme un prince ; il avait été longtemps l’ami de la maison royale de Prusse, un haut fonctionnaire distingué, un grand génie qui s’était livré aux travaux et aux recherches pendant la durée de plus de deux générations, pour développer et éclairer l’esprit humain. […] La rue d’Oranienbourg fut interdite à la masse du public ; la plupart des maisons de cette rue étaient pavoisées de draperies de velours et de bannières de deuil. Le cortége funèbre se réunit devant la maison nº 67 et dans l’intérieur. […] S’il m’était permis d’interroger ici mes plus anciens souvenirs de jeunesse, de signaler l’attrait qui m’inspira de bonne heure l’invincible désir de visiter les régions tropicales, je citerais : les descriptions pittoresques des îles de la mer du Sud, par George Forster ; les tableaux de Hodges représentant les rives du Gange, dans la maison de Warren Hastings, à Londres ; un dragonnier colossal dans une vieille tour du jardin botanique à Berlin.

473. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79

L’aristocratie de la maison se composait de cinq ou six élèves véritablement supérieurs à la masse indifférente et incapable. […] Un ruisseau d’eau de neige, tantôt troublé par la chute des avalanches, tantôt limpide, pendant l’été, roulait sans bords sur un large lit de cailloux devant la maison, avec un léger bruit d’eau courante sur les pierres rondes. […] Les longues tables, simplement mais abondamment servies, s’étendaient dans toute la maison : fête de la famille dont la nature faisait tous les frais. […] Elle avait été cause, à ce qu’on disait, de bien des brouilleries, et d’une entre autres qui avait eu des suites fatales à la maison d’Antremont. […] Il avait été rebuté par tout le monde ; mais il était encore un trésor pour la maison du Lépreux.

474. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Deux notes d’un habitué de la maison, l’antiquaire Millin, nous donnent une idée de la vie qu’on y menait. […] Cependant, André et Hélène, revenus de voyage, ne peuvent rentrer dans la maison où règne cette fille. […] — C’est moi qui vous sauverai malgré vous et qui lui fermerai la porte de cette maison. — Pourquoi ? […] Est-ce que je n’ai pas bien tenu ta maison ? […] C’est une « Marie couche-toi-là » qui n’a rien à refuser aux domestiques de la maison.

475. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

On détourne Claude, on le conduit dans la maison de Silius (Id. ibid. […] Ils parlent, non comme s’ils étaient sous le vestibule de la maison dorée, mais dans le boudoir de Poppée. […] Suilius a été questeur de Germanicus ; Sénèque, corrupteur de la maison de ce prince. […] Salvidiénus a loué à des étrangers les magasins dépendants de sa maison (SUETON. […] Tes maisons se remplissent de cadavres (TACIT.

476. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Les Chants modernes, par M. Maxime du Camp. Paris, Michel Lévy, in-8°, avec cette épigraphe. « Ni regret du passé, ni peur de l’avenir. » » pp. 3-19

Je voudrais, en vérité, qu’un des amis particuliers de M. du Camp, Théophile Gautier, par exemple, fût un jour et dans quelque temps de l’Académie, pour lui apprendre comment les choses se passent dans cette abominable maison qu’il se figure comme une caverne et un repaire de Burgraves. […] Dans ses vers à Aimée sa vieille servante, dans la pièce sur La Maison démolie, M. du Camp exprime avec cœur des sentiments affectueux ; il y porte toutefois la marque de l’imitation. […] Aussi j’aime à dormir sans bandeaux et sans voiles, Loin de toute maison, aux clartés des étoiles, Sous l’azur infini de quelque ciel lointain.

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