Qu’on ne s’étonne donc pas que le nom de Voltaire et des autres reste des cris de ralliement, et qu’on batte des mains à tout ce qui les concerne. […] Elles sont affligeantes, elles sont profondément immorales, ces sortes d’orgie d’un beau génie en délire ; et quand, dix années plus tard, aux approches d’une mort inévitablement prochaine, on voit éclater de point en point la contrepartie de ces scènes indécentes, quand un prêtre en habit court, introduit dans la chambre du moribond, l’obsède de ses dévotes violences, quand le même Wagnière caché, comme autrefois, derrière une porte, non plus pour rire d’un moine imbécile, mais pour sauver son maître d’un moine hypocrite, écoute tremblant, la main sur son couteau, et s’élance aux cris du vieillard, on tire d’un rapprochement si naturel et si terrible une condamnation plus sévère encore de ces jongleries philosophiques qui provoquent et semblent absoudre les persécutions religieuses.
Il est des mains qui ne respectent rien. Les mains lourdes et gourdes de M.
Elle ne peut arracher ses beaux bras du cou du héros ; et l’Aurore aux doigts de rose aurait vu les larmes de ces époux si Minerve n’eût retenu le soleil dans la mer…… Cependant Eurynome, un flambeau à la main, précédant les pas d’Ulysse et de Pénélope, les conduit à la chambre nuptiale…… Les deux époux, après s’être livrés aux premiers transports de leur tendresse, s’enchantèrent par le récit mutuel de leurs peines…… Ulysse achevait à peine les derniers mots de son histoire, qu’un sommeil bienfaisant se glissa dans ses membres fatigués, et vint suspendre les soucis de son âme11. […] C’est encore une autre merveille que ce lit fait de la main d’un roi sur le tronc d’un olivier, arbre de paix et de sagesse, digne d’être le fondement de cette couche qu’aucun autre homme qu’Ulysse n’a visitée.
« Tremble, m’a-t-elle dit, fille digne de moi, Le cruel Dieu des Juifs l’emporte aussi sur toi : Je te plains de tomber dans ses mains redoutables, Ma fille ! » En achevant ces mots épouvantables, Son ombre vers mon lit a paru se baisser, Et moi, je lui tendois les mains pour l’embrasser ; Mais je n’ai plus trouvé qu’un horrible mélange D’os et de chairs, meurtris et traînés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux Que des chiens dévorants se disputoient entre eux.
» Et le vieux frappa dans ses mains. […] Tu dois tenter de les reprendre car il est sans exemple qu’une yébem ait laissé ses ailes entre des mains humaines. » La jeune yébem, malgré sa frayeur, remonta dans la case et s’adressant à Sakaye : « Humain !
Il s’y joint la douce voix d’une mère et notre main dans sa main.
On se les fût passés de la main à la main.
Il n’était pas préparé ; mais traversant en silence la foule du peuple, il se rendit au lieu où était la statue d’Homère ; là, posant les deux mains sur la base, il rêva quelque temps profondément, puis, comme inspiré par la statue du poète, il parla tout à coup avec la plus grande éloquence. […] À Athènes, les chants de Callistrate célébraient tous les jours les deux héros qui avaient délivré la ville de la tyrannie des Pisistratides ; ces chants étaient dans la bouche de tous les citoyens, et à la fin des repas, dans ces moments où l’on couvrait la table de fleurs, où les jeunes esclaves distribuaient des couronnes sur toutes les têtes, et où les vins délicieux de l’Archipel animaient déjà les convives, chacun prenant dans sa main des branches de myrte, faisait une libation aux Muses, et chantait l’hymne d’Armodius et d’Aristogiton.
Bientôt tout changea ; la flatterie prit le burin des mains de la vérité, et moins les peuples étaient heureux, plus les colonnes étaient chargées d’éloges, d’inscriptions et de titres : à la fin un bon roi ordonna de briser ces marbres et d’en disperser les ruines. […] Tes éloges, tes panégyriques sont nos champs cultivés, nos villes heureuses, la prière secrète du père de famille aux pieds des autels, le vieillard qui lève ses mains au ciel pour remercier les dieux d’avoir prolongé ta vie.