C’est la Champmêlé elle-même, puis bientôt Despréaux en tête de la troupe comique, tenant flambeau à la main, qui viennent annoncer sa revanche et son triomphe au poëte. […] » — Et le conseiller offrant la main à madame de Crissé : « Venez, venez, madame : (se retournant) le roi a ri…. ce n’est pas ce qu’il a fait de mieux ! […] Il lit, plume en main, et dans un but. […] Magnin, et de ne pas reconnaître avec émotion et sourire tout ce que lui doivent de gratitude d’anciens essais pris d’abord en main par lui et proposés du premier jour à l’indulgence. […] Magnin est désigné aujourd’hui pour cette tâche à laquelle il s’est préparé de longue main.
oui, je verrai, s’il le faut, M. le Régent, » quand M. de Murçay, qui jusque-là avait gardé le silence, s’avançant brusquement vers Mme de Pontivy, dont le bilboquet (c’était alors la fureur) venait fort à propos de tomber à terre, lui dit assez bas en le lui remettant et en lui serrant la main avec signification : « Gardez-vous en bien ! […] » Et elle cachait sa tête dans ses mains avec sanglots. […] Il lui prit une main avec force et respect, et, sans lever les yeux vers elle : « A toujours ! […] l’amour brisé comme un simple ressort, comme une porcelaine tombée des mains ! […] permettez-moi, disait-il en lui tenant la main avec le respect le plus tendre, dites que vous me permettez de reprendre courage et de vous adresser mes timides espérances, dites que vous tâcherez de m’aimer et que vous me permettez de vouloir vous convaincre. » — « Eh bien !
Or, ce que le statuaire ferait s’il le pouvait, le critique biographe, qui a sous la main toute la vie et tous les instants de son auteur, doit à plus forte raison le faire ; il doit réaliser par son analyse sagace et pénétrante ce que l’artiste figurerait divinement sous forme de symbole. […] Vous trouverez dans les Espagnols des sujets qui, traités dans notre goût par des mains comme les vôtres, produiraient de grands effets. […] Aveugle et rapide en son instinct, il porte du premier coup la main au sublime, au glorieux, au pathétique, comme à des choses familières, et les produit en un langage superbe et simple que tout le monde comprend, et qui n’appartient qu’à lui16. […] Les dégoûts qui suivirent pour lui le triomphe du Cid le ramenèrent à Rouen dans sa famille, d’où il ne sortit de nouveau qu’en 1639, Horace et Cinna en main. […] Il reproche à tout moment à son auteur de n’avoir ni grâce, ni élégance, ni clarté : il mesure, plume en main, la hauteur des métaphores, et quand elles dépassent, il les trouve gigantesques.
Qu’il retourne à son atelier et qu’il mouille sa poudre exterminatrice, de ses mains sanglantes. […] Dumas fait l’effet d’un chirurgien consommé, aux mains infaillibles, lorsqu’il les applique aux instruments de son art, qui manierait gauchement des compas et des télescopes. […] Madame Guichard est encore un type admirable, accentué sans charge, aussi profond que saillant, pétri, de main d’artiste, en pleine pâte plébéienne. […] Il y a de la bonté sous sa grossièreté ; il y a un coeur sous son corsage rebondi, et ce coeur lui saute, à chaque instant, dans la main. […] Imaginez le type de Monsieur Alphonse présenté par des mains vulgaires : on n’en aurait pas supporté la vue.
On sait la charmante scène du Mariage de Figaro, quand Chérubin, aux pieds de la comtesse, est entre les mains de la folâtre Suzanne, qui lui arrange le collet : « Là ! […] Il faut que je barbouille, aussi aise quand j’ai ma plume à la main, que quand M. le Prince y a son épée. […] La seule chose sérieuse qu’il y fait, c’est d’entrer au séminaire et d’y recevoir les ordres sacrés en quatre jours, des mains d’un évêque in partibus. […] Il promet de parler beaucoup du roi, et il nous parle aussi de lui-même : Je suis un peu jaseur la plume à la main, dit-il ; vous sentez bien que je n’y fais pas grande façon, et que je ne songe guère à ce que j’ai à vous dire. […] Ceux de Fouquet, de Le Tellier, de Lionne et de Colbert, de ces quatre hommes qui prirent rang après la mort de Mazarin, sont admirablement saisis et passent même la portée ordinaire de l’écrivain : Choisy a eu affaire à de bons causeurs les jours où il les a peints d’une main si sûre.
» On voyait la pauvre immolée figurer, non seulement à la Cour, mais à la suite de sa rivale et dans son cortège : Mme de Montespan, abusant de ses avantages, dit Mme de Caylus, affectait de se faire servir par elle, donnait des louanges à son adresse, et assurait qu’elle ne pouvait être contente de son ajustement si elle n’y mettait la dernière main. […] En entrant, elle se jeta aux genoux de la supérieure, en lui disant : « Ma mère, j’ai toujours fait un si mauvais usage de ma volonté, que je viens la remettre entre vos mains. » Sans attendre la fin de son noviciat, et le jour même de son entrée dans le cloître, elle fit couper ses cheveux, « autrefois l’admiration de tous ceux qui ont parlé de sa personne ». […] Mme de La Vallière, devenue sœur Louise de la Miséricorde, reçut solennellement le voile noir des mains de la reine. […] Est-ce là le digne effet d’une main toute-puissante ? […] [NdA] On m’avertit que la bibliothèque du Louvre possède un exemplaire des Réflexions sur la miséricorde de Dieu (5e édition, 1688) corrigé à la main, et dont les corrections sont attribuées à Bossuet lui-même.
Adeline, Éléonore, Lilian, la Reine de Mai, étaient des personnages de keepsake, sortis de la main d’un amoureux et d’un artiste. […] — Va à lui ; c’est ton devoir ; embrasse-le ; prends sa main dans la tienne. […] D’un côté était l’Océan, de l’autre une grande eau ; et la lune était pleine1540. » Arthur, sentant qu’il va mourir, lui dit de prendre son épée Excalibur ; car il l’a reçue des fées de la mer, et il ne faut pas qu’après lui homme mortel mette la main sur elle. […] Mais la passion personnelle et les préoccupations absorbantes qui ordinairement maîtrisent la main de ses pareils lui ont manqué ; il n’a point trouvé en lui-même le plan d’un édifice nouveau ; il a bâti d’après tous les autres ; il a simplement choisi parmi les formes les plus élégantes, les mieux ornées, les plus exquises. […] Il a trop demandé aux choses ; il a voulu d’un trait, âprement et avidement, savourer toute la vie ; il ne l’a point cueillie, il ne l’a point goûtée ; il l’a arrachée comme une grappe, et pressée, et froissée, et tordue ; et il est resté les mains salies, aussi altéré que devant1545.
L’envie qu’ils ont d’être crus donne à leurs paroles une certaine ardeur qui trompe ; touchez la main de ces amants, elle est glacée. […] Rousseau ne veut pas voir l’aumône tomber de la petite main de l’enfant dans la main du pauvre. […] Dans l’usage, le précepteur recevait l’enfant des mains des femmes, comme on disait alors, et ne pénétrait pas dans le gynécée. […] Il a beau se frapper la poitrine, sa main ne risque pas de se piquer aux pointes d’un cilice caché sous ses vêtements. […] Il s’est fait assez de mal de ses propres mains : ne nous mettons pas avec lui contre lui-même.
Il ne parlait que de roses que ses petites mains cherchaient à rassembler en bouquet, pour sa bonne amie, la sœur qui le soignait, il ne parlait que de bouvreuils que ses petites mains s’efforçaient à attraper dans le vide, pour les mettre dans le giron de sa mère, et sa voix expirante répétait toutes les gaies chansons italiennes, que sa première enfance avait entendues, dans la baie de Naples. […] Le soleil tombé, l’on monte en canot, et le long de la rive, une ligne à la main, l’on disserte et l’on esthétise encore, dans les menaces d’un orage et les roulements du tonnerre. […] Puis cela fait, ils ont fait joindre religieusement leurs mains à leurs trois petits enfants, qui ont entonné un hymne de guerre contre nous. […] Tout d’abord pour mes débuts, je tombai à la Seine, où je pensai me noyer, et quelques jours après, je me faisais éclater dans les mains, une poudrière, — heureusement en carton, — et mille autres imprudences. […] En sortant du cimetière, je me suis croisé à la porte, avec Dubois de l’Estang qui, en me donnant la main, m’a dit : « Vous revenez de chez votre frère ?