Pesselier, auteur d’un corps de fables écrites d’un style net, & de quelques piéces de théatre aussi mêlées d’apologues ; M. de Fresnai, dont nous avons un recueil de Fables grecques, ésopiques & sibaritiques, distribuées en deux volumes in-12., & imprimées à Orléans en 1750. ; M.
Cependant la boue visqueuse au milieu de laquelle elles étaient mêlées était toute contenue dans une tasse à déjeuner !
S’ils évoquent le souvenir précis d’un incident auquel ils ont été mêlés, je les reconnais encore comme y ayant pris part, mais cette reconnaissance se surajoute à la première et s’en distingue profondément, comme le personnel se distingue de l’impersonnel.
Milton les montra « étalés et se chauffant au soleil de la richesse et de l’avancement » comme une couvée de reptiles impurs. « La lie empoisonnée de leur hypocrisie, mêlée en une masse pourrie avec le levain aigri des traditions humaines, est l’œuf de serpent d’où éclora quelque part un antechrist aussi difforme que la tumeur qui le nourrit459. » Tant de grossièretés et de balourdises étaient comme une cuirasse extérieure, indice et défense de la force et de la vie surabondantes qui remplissaient ces membres et ces poitrines de lutteurs. […] Pour délivrer la dame enchantée, on appelle Sabrina, la naïade bienfaisante, qui, « assise sous la froide vague cristalline, noue avec des tresses de lis les boucles de sa chevelure d’ambre. » Elle s’élève légèrement de son lit de corail, et son char de turquoise et d’émeraude « la pose sur les joncs de la rive, entre les osiers humides et les roseaux. » Touchée par cette main froide et chaste, la dame sort du siége maudit qui la tenait enchaînée ; les frères avec la sœur règnent paisiblement dans le palais de leur père, et l’Esprit qui a tout conduit prononce cette ode où la poésie conduit à la philosophie, où la voluptueuse lumière d’une légende orientale vient baigner l’Élysée des sages, où toutes les magnificences de la nature s’assemblent pour ajouter une séduction à la vertu : Je revole maintenant vers l’Océan — et les climats heureux qui s’étendent — là où le jour ne ferme jamais les yeux, — là-haut, dans les larges champs du ciel. — Là je respire l’air limpide — au milieu des riches jardins — d’Hespérus et de ses trois filles — qui chantent autour de l’arbre d’or. — Parmi les ombrages frissonnants et les bois, — folâtre le Printemps joyeux et paré ; — les Grâces et les Heures au sein rose — apportent ici toutes leurs largesses ; — l’Été immortel y habite, — et les vents d’ouest, de leur aile parfumée, — jettent le long des allées de cèdres — la senteur odorante du nard et de la myrrhe. — Là Iris de son arc humide — arrose les rives embaumées où germent — des fleurs de teintes plus mêlées — que n’en peut montrer son écharpe brodée, — et humecte d’une rosée élyséenne — les lits d’hyacinthes et de roses où souvent repose le jeune Adonis — guéri de sa profonde blessure — dans un doux sommeil, pendant qu’à terre — reste assise et triste la reine assyrienne. — Bien au-dessus d’eux, dans une lumière rayonnante, — le divin Amour, son glorieux fils, s’élève — tenant sa chère Psyché ravie en une douce extase. — Mortels qui voulez me suivre, — aimez la vertu, elle seule est libre, — elle seule peut vous apprendre à monter — plus haut que l’harmonie des sphères. — Ou si la vertu était faible, — le ciel lui-même s’inclinerait pour l’aider504.
Il défend son petit panthéon, un peu vieillot ; ses petites idées, un peu sommaires ; mais il ne semble pas mêler au débat ses répugnances personnelles. […] Il ne s’imagine pas « très conscient… en son tréfonds », et il se met au centre de l’expérience : assis au milieu du jardin, devant ce ciel et ce feuillage, face à face avec l’amour ou avec la mort, sous cette nuit étoilée, face à face avec Dieu ; si j’écarte un instant toute pensée, et si je me recueille en silence, je sens se mêler à moi tout un monde confus de formes, de couleurs, de sons, de parfums, de présences ; … etc : qu’ajouter à ces admirables commentaires ?
Aujourd’hui la physiologie devient une science exacte ; elle doit se dégager des idées philosophiques et théologiques qui pendant longtemps s’y sont trouvées mêlées. […] La tendance, qui semble se raviver de nos jours, à vouloir immiscer dans la physiologie les questions théologiques et philosophiques, à poursuivre leur prétendue conciliation, est à mon sens une tendance stérile et funeste, parce qu’elle mêle le sentiment et le raisonnement, confond ce que l’on reconnaît et accepte sans démonstration physique avec ce que l’on ne doit admettre qu’expérimentalement et après démonstration complète. […] Les mouvements auxquels ils se livrent finissent par user le kyste en un point quelconque, et dès qu’une fissure y est pratiquée, on les voit sortir de leur prison et se mêler à la population dont ils accroissent le nombre. […] Toutefois, au milieu de cette mêlée silencieuse, que nous appelons par antiphrase l’harmonie de la nature, et dans laquelle viennent s’entre-détruire toutes les existences, jamais la loi fondamentale de la physiologie générale que nous avons énoncée n’est violée. […] Toutefois, en réservant la question de l’unité originelle du protoplasma, et à la condition de ramener à l’état de produit la chlorophylle qui y est mêlée, il est pratiquement permis de distinguer le protoplasma vert du protoplasma incolore.
Le noble ne se mêle de rien, excepté quelques seigneurs justes et bienfaisants qui profitent de leur ascendant sur leurs vassaux pour prévenir les voies de fait. » 62.
Jamais il ne m’embrassa que je ne sentisse, à ses soupirs et à ses convulsives étreintes, qu’un regret amer se mêlait à ses caresses : elles n’en étaient que plus tendres.
… » XII Il développe, avec un insolent courage, cette idée, et se pose en homme utile aux Athéniens dans leur vie privée ; quant à la politique, il dit qu’il s’en est abstenu, par cette raison qu’on ne peut guère rester innocent et vertueux quand on se mêle des affaires publiques… « Je n’emploierai pas envers vous, reprend-il, ô Athéniens, les supplications ordinaires, où l’on fait paraître les femmes, les enfants, les amis pour attendrir les juges.