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2207. (1879) L’esthétique naturaliste. Article de la Revue des deux mondes pp. 415-432

Qu’il laisse en paix cette grande mémoire.

2208. (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -

Ces Mémoires, au surplus, doivent servir de modele quant au style.

2209. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

Rendu enfin à la lumière du jour et à sa chaire, devant un immense auditoire, il reprit ainsi son enseignement : « Je vous disais, à notre dernière séance… » Puis il rappela simplement quelque précepte littéraire, quelque vérité déjà connue, comme si tout autre souvenir de sa longue séquestration eût disparu de sa mémoire.

2210. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

Placé d’une manière convenable dans la maison d’un homme riche et généreux, et qui faisait de sa fortune un usage si noble, que sa mémoire est encore chère à tous les gens de bien2, Geoffroy conduisait souvent ses élèves à la Comédie-Française. […] Taciturne, dans le monde, Geoffroy retrouvait la parole à l’aspect d’un bon dîner ; une table bien servie devenait pour lui une espèce de tribune ; là, dans les épanchements d’une gaîté gastronomique, il ne cachait plus les trésors de son érudition, et les saillies de son esprit tempéraient les graves citations que lui fournissait sa mémoire étonnante. […] C’est à cette espèce d’improvisation écrite, à sa brillante mémoire qui le dispensait d’avoir recours aux livres, à la confiance qu’il avait dans ses propres forces et à son tour d’esprit malin, caustique, audacieux, que Geoffroy a dû une grande partie de ses succès. […] Rarement , dit-il, un homme revêtu d’un emploi public se déshonore et se rend ridicule pour si peu de chose ; tous les mémoires du temps en auraient parlé : ce larcin aurait été une chose publique. […] Les mémoires du temps en ont parlé comme d’une anecdote littéraire, qui ne doit avoir d’importance que pour les amateurs du théâtre.

2211. (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)

C’est pourquoi certains philosophes et physiologistes ont cru pouvoir dire que la vie n’est qu’un souvenir ; moi-même j’ai écrit que le germe semble garder la mémoire de l’organisme dont il procède. […]   FIG. 8. — Figure d’après M. le docteur Davaine (Mémoires de la Société de biologie, 1856). […] Hæckel leur attribue les propriétés physiques des molécules matérielles, et de plus une propriété vitale, la mémoire ou faculté de conserver l’espèce de mouvement par lequel se manifeste leur activité. Déjà cette notion de la faculté de souvenir ou de mémoire considérée comme la propriété élémentaire des particules organiques avait été mise en avant au siècle dernier par Maupertuis, dans sa Vénus Physique, et défendue plus récemment par le physiologiste Ewald.

2212. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre II. Le Roman (suite). Thackeray. »

Ce livre comprend les mémoires fictifs du colonel Esmond, contemporain de la reine Anne, qui, après une vie agitée en Europe, se retira avec sa femme en Virginie, et y fut planteur. […] Un auteur de mémoires a le droit de raconter ses impressions d’enfance.

2213. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Le blanc de l’œil brillant, fiévreux, avec quelque chose de fou dans toute l’allure du corps, mais dans cette tête de toqué, une immense mémoire musicale des musiques de tous les pays et de tous les temps, avec une prédilection pour les chants populaires, pour les chants des provinces françaises, qu’il a récoltés en grande partie, dit-il, chez les bonnes, qu’il a eues à son service. […] À la suite de la mort de cet enfant, de ce tout jeune homme, deux proches parentes qui l’avaient élevé, amoureusement soigneuses de la mémoire du cher petit, voulant que la fortune qui devait un jour appartenir au jeune savant, appartînt tout entière à la science qu’il avait cultivée, par une donation anticipée, fondaient au Collège de France, une rente annuelle en faveur d’un étudiant pauvre, ayant déjà fait ses preuves dans les hautes études mathématiques.

2214. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française » pp. 34-154

On s’explique que la poésie lyrique soit demeurée longtemps orale et qu’elle ait disparu sans laisser d’autres traces que des refrains et des motifs ; on s’explique encore que la farce, véritable commedia dell’ arte, n’ait pas nécessité de notation écrite ; mais on ne saurait admettre une floraison épique à l’état oral ; c’est trop demander à la faculté créatrice et à la mémoire du poète. […] Les poètes lyriques de cette période sont encore dans toutes les mémoires et dans bien des cœurs.

2215. (1895) Impressions de théâtre. Huitième série

Et vous savez que ceci n’est point une légende ; que Boileau indigné alla en effet trouver Louis XIV, et offrit de sacrifier sa propre pension. « Action très véritable, dit Louis Racine, que m’a racontée un témoin encore vivant ; on a eu tort de la révoquer en doute, puisque Boursault, qui ne devait pas être disposé à louer Boileau, la rapporte dans ses lettres. » (Mémoires sur la vie de Jean Racine. […] On se rend à ce raisonnement ; mais on l’oblige du moins à ôter tous ses habits ; et, quand il est en chemise, tout grelottant sur le balcon, une duègne lui vide sur la tête un pot d’urine… Je ne vous rappellerai pas les autres mésaventures de don Japhet : je pense vous avoir suffisamment rafraîchi la mémoire sur la qualité de la fable comique. […] Il faut que ces détails coexistent tous dans notre mémoire, comme ceux d’une toile peinte coexistent sous notre regard. […] Le morceau, si j’ai bonne mémoire, n’était pas mauvais. […] etc… Et de tout ce qui fut noire amour, rien ne subsisterait en ta mémoire, parce qu’une fatalité imbécile te fait trouver dans un bahut un homme… que tu ne connais même pas ? 

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