L’on a besoin d’un gouvernement plus éclairé, qui respecte davantage l’opinion publique au milieu des nations où les lumières s’étendent chaque jour ; et quoiqu’on puisse toujours opposer les désastres de quelques années à des raisonnements qui ont pour base les siècles, il n’en est pas moins vrai que jamais aucune contrée de l’Europe ne supporterait maintenant la longue succession de tyrannies basses et féroces qui ont accablé les Romains. […] Je crois avoir essayé la première d’appliquer ce système à la littérature ; mais j’attache un grand prix à montrer combien de philosophes respectables ont, avant moi, soutenu victorieusement cette opinion, considérée d’une manière générale ; et je ne pense pas, comme un littérateur de nos jours, que ce soit la charmante pièce de vers de Voltaire, intitulée Le Mondain, qui ait donné l’idée de la perfectibilité de l’espèce humaine, et qui contienne l’extrait de tout ce qu’il y a de meilleur dans les longues théories sur cette perfectibilité.
The seasons thus, As ceaseless round a jarring world they roll, Still find them happy ; and consenting spring Sheds her own rosy garland on their heads : Till evening comes at last serene and mild ; When after the long vernal day of life, Enamour’d more, as more remembrance swells With many a proof of recollected love, Together down they sink in social sleep ; Together freed, their gentle spirits fly To scenes where love and bliss immortal reign. […] Jusqu’à ce qu’enfin, après le long jour printanier de la vie, arrive le soir serein et doux ; toujours plus amoureux, puisque leur cœur renferme plus de souvenirs, plus de preuves de leur amour mutuel, ils tombent dans un sommeil qui les réunit encore ; affranchis ensemble, leurs paisibles esprits s’envolent vers des lieux où règnent l’amour et le bonheur immortel.
C’est parce qu’à Rome, c’est parce qu’en Angleterre, de longs crimes, de longs malheurs avaient dégoûté la nation d’accorder son estime, que la république fut renversée.
De courtes aurores, des midis plus longs, plus pesants qu’ailleurs, presque pas de crépuscule ; quelquefois une expansion soudaine de lumière et de chaleur, des vents brûlants qui donnent momentanément au paysage une physionomie menaçante et qui peuvent produire alors des sensations accablantes ; mais, plus ordinairement, une immobilité radieuse, la fixité un peu morne du beau temps, enfin une sorte d’impassibilité qui du ciel semble être descendue dans les choses, et des choses avoir passé dans les visages. […] Quelques pages de quelques voyageurs, quelques tableaux aperçus dans les musées et les salons, quelques impressions d’enfance, de l’âge où l’on se fait d’immenses solitudes dans un coin de jardin, l’image persistante d’un long ruban de route poudreuse sous le grand soleil d’été, d’un angle de cour enflammé où l’air était suffocant, la lumière intense, tout cela se fondant, s’amalgamant, pourra dicter une page qui ne sera pas banale.
Et, après ces sonnets vaguement platoniciens, le poète chante les Vestales, la beauté chaste, « la fleur spirituelle dont il veut boire, après la mort, les longs parfums ». […] ……… Dans le recueillement des longs soirs parfumés, A l’heure où, scintillant comme un pleur sous des voiles, La tristesse des nuits monte aux yeux des étoiles… Je crois bien que, si l’on cherchait où est décidément l’originalité de M.
Il y a, a la première page, une vignette qui représente un long poète en redingote sur un promontoire, les cheveux dans la tempête, ou un ange en robe blanche qui porte une harpe. […] Il est partout « le monsieur de l’orchestre », l’homme qui regarde pour son plaisir et ne veut pas en penser plus long.
Mais il y a le rôle d’Antistius ; et, justement, si les faits n’étaient pas ironiques, déconcertants, cruels, ce rôle ne pourrait être ce qu’il est : un long acte de foi. […] Ce grain de sel, il est toujours facile de voir où il l’a mis Si la femme le préoccupe, s’il parle d’elle avec un mélange de dédain et d’adoration qui n’est qu’à lui, ces deux sentiments s’expliquent par son passé ecclésiastique et par la longue austérité de sa jeunesse : voudriez-vous qu’il abordât la femme avec la belle tranquillité de M.
« Couvert d’un manteau noir, tenant en l’air une longue épée espagnole, au bout de laquelle brille une lanterne, Arlequin se présente et dit : “Si tous les couteaux n’étaient qu’un couteau, ah ! […] C’est un long rouleau de parchemin qu’il lance jusqu’au milieu du parterre, il en retient le bout et dit : “Examinez, messieurs, voyez si par hasard vous n’y trouverez pas le nom de votre femme, d’une de vos parentes, les noms de vos bonnes amies.”
Mais je crains qu’il ne faille une expérience déjà longue pour en découvrir le sens profond. […] Zola : une longue patience et six pages par jour !