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488. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

Carvalho renonce définitivement et officiellement, depuis hier, à monter Lohengrin cette année à l’Opéra-Comique … Le lendemain, ces lignes étaient reproduites et commentées dans plusieurs journaux et le Figaro publiait une lettre de M.  […] Le 13 décembre, quelques lignes favorables de M.  […] Celui qui écrit ces lignes a bien le droit de parler ainsi, car je n’ai pas attendu que Wagner fût mort et enterré pour exprimer mon avis sur le pamphlet plus imbécile qu’odieux qu’il a publié sur la capitulation de Paris. […] Louis de Romain, après un compte-rendu de la représentation du Chevalier Jean, à Cologne, publiait un article où, distinguant la question artistique de toutes autres, il adressait aux artistes l’appel que voici : … Il appartient à la presse musicale, à nos compositeurs dont les œuvres reçoivent de l’autre côté du Rhin une large hospitalité, aux Gounod, aux Saint-Saëns, Massenet, Joncières à tous ceux enfin qui par leur situation, leur autorité, leur talent, ont une influence sur le public de faire cesser une comédie dont le résultat ne peut être que de nous rendre ridicules aux yeux du monde civilisé …   C’est à ces lignes que M. 

489. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers (tome xviie ) » pp. 338-354

Forçant les difficultés de terrain, perçant par des marais dits impraticables, d’où son artillerie se débourbe à force de bras, il arrive en droite ligne et débouche sur Champaubert, surprend le corps d’Olsouvieff, qu’il coupe de Blucher, resté en arrière à Étoges ; il le détruit en partie et le rabat sur Montmirail. […] Il reprend l’offensive sur cette autre ligne le 17 (à Nangis, trois jours après Vauchamps), et le 18 se livre le combat de Montereau, dont une lenteur de Victor rendra le résultat incomplet, mais qui couronne si glorieusement ces huit jours de prodiges.

490. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Campagnes de la Révolution Française. Dans les Pyrénées-Orientales (1793-1795) »

Il était employé comme général de brigade à l’armée d’Italie, lorsque les Piémontais, voulant profiter de la diversion du siège de Toulon, méditèrent de passer le Var et d’entrer en Provence ; il les battit au camp de Gillette, ce qui les décida à reprendre leur ligne. […] La combinaison savante par laquelle il abusa, puis rompit les Espagnols, et les rejeta en pleine déroute hors de leurs postes et de leur ligne du Boulou, la précision des manœuvres, la perfection et le concert des mouvements par lesquels cette mémorable victoire fut obtenue, sont exposés par M. 

491. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte. »

Il ne saurait convenir, enfin, qu’une illustration de Don Quichotte fût d’un style qui s’appliquerait indifféremment au Roman comique de Scarron ; nos platitudes bourgeoises et burlesques n’ont rien à faire là, ou elles sont à l’instant corrigées et relevées par des lignes plus grandioses. […] Don Quichotte, hors ligne et incomparable ; en second lieu, les Nouvelles ; et le Théâtre bien après et en troisième lieu seulement. — Je trouve un bon article critique sur le travail de M. 

492. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Souvenirs d’un diplomate. La Pologne (1811-1813), par le baron Bignon. (Suite et fin.) »

Il suivait droit sa ligne. […] L’abbé de Pradt s’y vante presque d’avoir fait échouer toute l’entreprise de Napoléon ; il se plaît, dès les premières lignes, à répéter un mot qu’il prête à l’Empereur : « Un homme de moins, et j’étais le maître du monde. » Et il ajoute : « Cet homme, c’était moi.

493. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Lettres d’Eugénie de Guérin, publiées par M. Trébutien. »

Que vous fussiez une sainte. » Elle choisit toujours de préférence pour confidente de ses chastes et ardents désirs cette Louise de Bayne qu’a aimée son frère, qui n’a plus seize ans, qui en a vingt déjà et plus, mais qui n’a pas changé et dont elle nous trace ce ravissant portrait en deux lignes : « C’est même air de jeunesse, même gaieté, même œil de feu. […] Mais pour être plus à l’aise dans notre comparaison avec la protestante zélée moins classique, moins pure de lignes, plus imprévue, plus saine aussi d’âme et de corps et plus vivace, nous avons à examiner avec quelque détail les récents écrits de Mme de Gasparin, et c’est ce que nous ferons.

494. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand »

On a besoin de l’éloignement et de ne considérer avec sir Henry Bulwer que les principaux actes de la ligne politique de M. de Talleyrand à cette époque, pour rendre la justice qui est due à sa netteté de vues et à sa clairvoyance. […]   « … Aucun sentiment personnel ne troubla sa ligne de conduite ; elle ne fut jamais marquée par des préventions de cette nature, sans qu’on puisse dire qu’elle ait non plus jamais resplendi de l’éclat d’une éloquence extraordinaire.

495. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires de madame de Staal-Delaunay publiés par M. Barrière »

Mme de Staal était une personne vraie, et son livre est un livre vrai dans toute l’acception du mot : ce caractère y paraît empreint à chaque ligne. […] Il y a plus : par sa noble conduite dans une conspiration chétive, elle aura désormais une ligne dans toute histoire.

496. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »

Je ne puis me tenir de détacher de la conclusion ces lignes où l’émotion de l’érudit, tout en se contenant, teint son style d’une couleur charmante : … Certes nous avons eu, depuis la Renaissance, une littérature plus belle, plus variée, plus riche pour le cœur et pour l’esprit que la poésie rude et simple de Roland ; et, quand nous revenons écouter ce langage naïf en sortant des harmonies savantes de nos grandes œuvres littéraires, il nous semble entendre le bégayement de l’enfance. […] Je vous assure que ces simples lignes, à leur place, sont d’un très grand effet.

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