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377. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VI, « Le Mariage de Figaro » »

Sa grande amie, la délicieuse duchesse de Choiseul, vit à la cour, et ne fait pas des gens de lettres sa société. […] De son vivant même, Rousseau dirige des consciences ; ses lettres en font foi. […] Nous avons des lettres de Mme d’Épinay, de la comtesse d’Egmont et de Mme Feydeau de Mesmes, qui respirent la haine du despotisme, et presque de la royauté. […] Il faut noter le goût de cette âme passionnée pour la musique. — Éditions : Lettres de Mlle de Lespinasse, éd. Asse, Paris, in-12 ; Lettres inédites de Mlle de Lespinasse à Dalembert et Condorcet, pub. par Ch.

378. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312

Ce ministre imprudent et vain faisait collection non seulement des plans de révolte et de résistance à main armée qui lui avaient passé quelquefois par l’esprit, mais encore et surtout des lettres galantes qui lui étaient adressées. […] On ferait tout un chapitre de cette protection indulgente et libérale que Fouquet accordait aux gens d’esprit et aux gens de lettres, et de la reconnaissance qu’il trouva en eux. […] Les gens de lettres, ceux qui sont vraiment dignes de leur nom et de leur qualité, ont été de tout temps sensibles à certains procédés, à certains actes de prévenance et de délicatesse, à certaines choses faites à temps et d’une manière qui honore. […] Je parle des gens de lettres dans le temps où ils faisaient une classe à part, et de l’élite de cette classe. […] Les précautions auxquelles il était soumis, et qui sont attestées par des lettres de Louvois, furent longtemps de la plus minutieuse rigueur : il fallut des années pour qu’on s’en relâchât peu à peu.

379. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — III. Franklin à Passy. (Fin.) » pp. 167-185

— Voyager, dit-il encore dans cette lettre, est une manière d’allonger la vie. […] Mme Geoffrin, pour qui il avait une lettre de David Hume, n’avait pu l’initier26. […] J’insiste sur ce point parce qu’à détacher telle ou telle phrase de ses lettres, sans distinguer les temps, on pourrait en induire à tort le contraire. […] Tout ce qu’il dit à ce sujet dans ses lettres (et il y revient à plusieurs reprises) est de pur bon sens, d’un ton plus digne encore que moqueur, et sans fausse modestie. […] Cette lettre, dans ma pensée, est elle-même une preuve de mon amitié ; je n’y ajouterai donc aucune autre protestation, et je me dirai simplement, À vous.

380. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

Joubert, dans une lettre à Fontanes, a dit : « Il me reste à vous dire sur les livres et sur les styles une chose que j’ai toujours oubliée. […] On imprima de lui un volume de lettres latines criblé de fautes. […] Nouveau Recueil de Lettres choisies de Guy Patin, tome V, page 283. […] Lettres choisies de Guy Palin, tome I, page 35. […] Les barricades sont, précisément de la même date que la lettre de Guy Patin jour pour jour, 27 août.

381. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. de Stendhal. Ses Œuvres complètes. — I. » pp. 301-321

Je prends Beyle en 1814, et dans le premier volume qu’il ait publié : Lettres écrites de Vienne en Autriche sur le célèbre compositeur Joseph Haydn, suivies d’une Vie de Mozart, etc., par Louis-Alexandre-César Bombet. […] Schlichtegroll et simplement traduite de l’allemand : ce qui n’est vrai que jusqu’à un certain point ; et quant aux Lettres sur Haydn, qui sont en partie traduites et imitées de l’italien de Carpani, l’auteur ne le dit pas, bien qu’il semble indiquer dans une note qu’il a travaillé sur des lettres originales. […] Il a des professions de machiavélisme qui sentent l’abbé Galiani, un des hommes (avec le Montesquieu des Lettres persanes) de qui il relève dans le passé. […] Dans Carpani, les lettres sont au nombre de seize ; dans Bombet, il y en a vingt-deux, parce que plusieurs ont été coupées en deux et entièrement remaniées. Il est à remarquer que pour quelques-unes de ces lettres, Beyle a conservé la date des lettres originales, tandis que pour d’autres il l’a changée.

382. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre III. Montesquieu »

Les Lettres persanes. […] Il n’y a pas ombre de pénétration psychologique dans les Lettres persanes. […] Le contraste est grand avec les Lettres persanes. […] On savait qu’il avait communiqué à l’Académie des sciences, lettres et arts de Bordeaux des recherches sur la cause de l’écho, et sur l’usage des glandes rénales. […] Mais on le voit dans les Lettres persanes se tourner vers l’étude des gouvernements et des constitutions.

383. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Œuvres de Louis XIV. (6 vol. in-8º. — 1808.) » pp. 313-333

Les années suivantes, jusqu’en 1694, y sont représentées par une série de lettres qui concernent plus spécialement les campagnes et opérations militaires. Nombre de lettres particulières, se rapportant à toutes les époques du règne, y sont jointes. […] Je montrais l’autre jour, j’énumérais les gens de lettres qui se groupaient autour du surintendant Fouquet, et qui florissaient à l’envi sous ses auspices. […] [NdA] Un jour, dans la jeunesse de Louis XIV, la Cour étant à Lyon, Brienne lisait à la reine mère dans sa chambre, à sa toilette, un projet de lettres patentes pour la translation des reliques de sainte Madeleine. Il avait fait dresser ces lettres patentes par M. d’Andilly, à la prière de Du Fresne, son premier commis, qui était fort de la connaissance du pieux écrivain.

384. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Lettre sur l’orthographe » pp. 427-431

Lettre sur l’orthographe 15 mars 1867. […] Mon cher monsieur, Vous me faites l’honneur de me demander mon avis au sujet de ce petit Vocabulaire français qui va se trouver si à propos sous la main de quiconque aura une lettre à écrire : en voulant bien m’adresser pareille question, vous vous êtes souvenu sans doute que je ne suis pas seulement un académicien, mais que je suis aussi un membre de la Commission du dictionnaire. […] Cette lettre, qui n’est que l’échantillon de beaucoup d’autres, est datée du 19 septembre 1675. […] J’ai vu, j’ai reçu des lettres d’hommes, même les plus instruits d’ailleurs, des lettres pleines de sens ou de bonne information, et qui avaient de ces taches vraiment fâcheuses.

385. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 211-219

C’est ce qui paroît sur-tout par ses Lettres Helviennes ou Provinciales philosophiques ; espece de correspondance littéraire & critique, entre un Chevalier bel-esprit, & une Baronne qui désire d’être initiée dans les mysteres de la Philosophie moderne. […] M. l’Abbé de Barruel semble s’être proposé pour modele les fameuses Lettres de Pascal, & il faut convenir qu’il se montre souvent le digne émule de ce Grand Homme. […] Les rêveries de nos Philosophes sur l’origine du monde, la formation de la matiere, les propriétés du mouvement, &c. sont exposées, dans ces Lettres, avec un tel art, que les notions élémentaires de la Physique ne sont pas même nécessaires au Lecteur, pour saisir l’ensemble des systêmes philosophiques & en sentir toute l’absurdité. Nous exhortons l’Auteur à remplir la promesse qu’il fait dans sa premiere Lettre, sous le nom du Chevalier qu’il a mis en scene. […] Avant de publier les Lettres Helviennes, M. l’Abbé de Barruel avoit enrichi notre Littérature d’une Traduction du Poëme latin sur les Eclipses, par M.

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