Tant que la Langue Latine sera cultivée parmi nous, on sentira l’utilité de ses Dictionnaires François-Latin, & Latin-François.
Ses Sermons furent traduits en Latin sous ce titre : Johannis Junii deliciæ Pastorum sive conciones, ce qui prouve combien on les estimoit.
On a malheureusement conservé plusieurs de ses Sermons, écrits en mauvais Latin, remplis de bouffonneries & d’indécences, qui attestent toute la bizarrerie de son imagination, son peu de goût & de raison.
Les Ouvrages qu’il a laissés sur les Médailles, tous écrits en Latin, ont servi & peuvent servir encore à éclaircir plusieurs points d’Histoire.
« Sans considérer si je serai suivi et soutenu, dit-il, j’entreprends le combat contre les amants passionnés des Grecs et des Latins, qui voudraient nous faire quitter la plume en nous mettant, s’ils le pouvaient, dans le désespoir de les pouvoir jamais atteindre1. » Ce cri de guerre était d’un homme accoutumé à emboucher la trompette épique. […] Ce n’est pas le seul bon office de ce genre que Segrais ait rendu au poète latin. […] Le beau de sa tactique, c’est de mettre les Latins au-dessus des Grecs à titre de modernes, afin d’encourager les modernes à se croire supérieurs, par le bénéfice des siècles, aux Latins et aux Grecs à la fois. […] Traité pour juger des poètes grecs et latins.
Ce mot qui vient du latin, signifie proprement l’action de glaner, glanage.
Quarante Ouvrages traduits de l’Anglois ou du Latin, sont la preuve de sa vocation particuliere au métier de la Traduction ; nous disons métier, parce qu’il s’en faut bien que l’Auteur ait donné à son travail toute l’application qu’il exigeoit.
Il prétendoit que tous les Ouvrages Grecs & Latins étoient, à l’exception de quatre ou cinq, des Ouvrages composés par des Moines du treizieme siecle Les Jésuites l’obligerent de se rétracter ; ce qu’il fit, sans changer d’opinion : preuve certaine de folie.
On est vivement ému de la noblesse & de la chaleur qui dominent dans la plupart de ses Sermons, composés d’abord en François, & ensuite mis en Latin par l’Auteur lui-même, qui ne les a publiés que dans cette langue.