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126. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Étienne de La Boétie. L’ami de Montaigne. » pp. 140-161

On a de lui également des vers latins, qui sont infiniment préférables. […] On a trois pièces de vers latins que La Boétie adresse à Montaigne. […] Dans cette traduction, j’ai accusé le mieux que j’ai pu le sentiment, et l’ai dégagé des centons de vers latins qui le masquent. […] Les deux autres pièces en vers latins qu’il adresse à Montaigne sont pour l’exhorter et l’affermir dans son effort vers la vertu. […] [NdA] À la date de 1789, on trouve une brochure intitulée Discours de Marius, plébéien et consul, traduit en prose et en vers français du latin de Salluste, suivi du discours d’Étienne de La Boétie sur la servitude volontaire, traduit du français de son temps en français d’aujourd’hui, par l’Ingénu, soldat dans le régiment de Navarre ; le tout dédié aux mânes de Chevert.

127. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Première partie. Écoles et manifestes » pp. 13-41

Le symbolisme a augmenté la sensibilité esthétique de notre époque et, sans lui, le mouvement de renaissance latine ne se serait pas produit ou serait resté une simple continuation du lyrisme parnassien. […] Le 15 avril 1903, La Renaissance latine publiait sous le titre « La Renaissance classique » la préface que M.  […] Nous sommes des latins ! […] En réalité il y a de nombreuses conceptions différentes de la Renaissance latine. […] Tarde (Cf. l’Avenir Latin.

128. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article »

Autrefois estimé ; on ne lit plus ses Ouvrages, qui, pour la plupart, sont écrits en Latins. […] On a encore de cet Auteur des Eloges de quelques Hommes illustres, le tout écrit en Latin, farci de grands mots, & assez dépourvu de sens.

129. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 493

La Poésie Latine & Françoise occuperent successivement ses loisirs. On peut lire avec plaisir ses Odes Latines, sans croire, avec Ménage, qu’elles sont supérieures à celles de Santeuil, qu’il est difficile de surpasser.

130. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 505

PETIT, [Pierre] Docteur en Médecine, né à Paris en 1616, mort dans la même ville en 1687 ; fit des Vers Latins, qui ne donnent pas une grande idée de sa Muse. On peut tirer plus de fruit de ses Traités sur des matieres de Physique, assez curieuses, & de ses Dissertations sur différens Traités d’Histoire, Ouvrages écrits aussi en Latin, mais d’un style net & pur ; mérite assez rare parmi les Modernes.

131. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — I » pp. 57-75

Il est aisé aujourd’hui à un ancien élève de l’École normale qui a de plus couronné son éducation classique à l’École d’Athènes, et qui a parcouru avec méthode pendant des années le cercle complet des lectures tant latines que grecques, de venir indiquer par où pouvait pécher une tentative d’imitation et un retour quelconque vers l’antique, et de relever les témérités ou les inexpériences. […] Ici j’entends des érudits de nos jours qui en parlent bien à leur aise, et qui disent (MM. de Schlegel en tête) : Cette poésie française élevée existait au moyen-âge, elle était dans les romans de chevalerie, dans ces chansons de geste qu’on exhume chaque jour, dans ces traditions vraiment modernes où il fallait l’aller chercher comme à sa source naturelle, et non chez les Grecs et les Latins. […] Car il eut le tort d’y vouloir répondre, et en vers latins, ce qui n’était pas son fort. En tout il est plus grec et français que latin. — Je laisse de côté bien d’autres aménités dont on le gratifia dans cette querelle de littérature et de théologie mêlées ; il y eut de ces fines injures qui allaient jusqu’à la moelle, et dont le xvie  siècle, sur la matière que Fracastor a célébrée, n’était jamais avare. […] Remi Belleau, dans son commentaire, a fait remarquer que ce sonnet est imité d’une petite pièce latine de Marulle ; il ne dit pas qu’il pourrait aussi bien paraître imité de cette jolie épigramme de L’Anthologie, et qui est du poète Rufin : Je t’envoie, Rhodoclée, cette couronne qu’avec de belles fleurs j’ai moi-même tressée de mes mains : il y a un lis, un bouton de rose, une anémone humide, un tiède narcisse, et la violette à l’éclat sombre.

132. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 411

Bunel, [Pierre] né à Toulouse, & mort à Turin en 1546, à l’âge de 47 ans, est le premier des modernes, sans en excepter les Italiens, qui ait écrit en Latin avec autant d’élégance que de pureté, raison qui lui donne droit de paroître dans notre Collection. […] Il ne nous reste de cet Ecrivain qu’un Recueil de Lettres Latines sur divers sujets, dont la meilleure édition est celle de Henri Etienne, en 1581.

133. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VIII. De la clarté et des termes techniques »

Si votre lecteur ignore le sens du mot dont vous vous servez, si ce mot n’évoque pas en autrui l’idée qui pour vous lui tient par un rapport nécessaire et universel, la propriété de votre expression ne lui donne pas la clarté, et dans ce cas, trop de justesse nuit : on se fait mieux entendre en parlant improprement, Ovide exilé parmi les Scythes disait : « C’est moi qui suis le barbare ici, puisque je ne me fais pas comprendre. » La plus belle harangue en beau langage latin ne valait pas alors pour lui trois mots de jargon scythe tant bien que mal assemblés, plus ou moins écorchés. De même, dans toute langue, et dans notre français, à côté des mots de l’usage commun et que tout le monde comprend à peu près, il y a des mots techniques, des termes de sciences, d’arts, de métiers, qui sont comme autant de langues dans la langue, et qui font aux profanes le même effet que le latin d’Ovide à ses voisins scythes. […] Comme Ronsard disait que, pour lire sa Franciade, il fallait être Grec et Latin, de même, par l’abus des mots spéciaux, il faut être charpentier, mineur, ou maçon, pour entendre certains chapitres de romans contemporains.

134. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » p. 506

Le plus connu & le meilleur est l’Oraison funebre du Chancelier le Tellier, écrite en Latin. […] Les Poésies Latines de M.

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