L’indigence doit travailler pour l’opulence afin de s’égaler un jour à elle… Les lois somptuaires ne peuvent plaire qu’à l’indigent oisif, orgueilleux et jaloux, qui ne veut ni travailler ni souffrir que ceux qui ont travaillé jouissent. » Rencontrant cette pensée de Pascal : « Sans doute que l’égalité des biens est juste… » Voltaire ne peut contenir son indignation : « L’Egalité des biens n’est pas juste ! Il n’est pas juste que les parts étant faites [Oui ; mais par qui ? […] les Romains auraient souffert que l’infâme Antinoüs fût mis au rang des seconds Dieux et ils auraient déchiré, livré aux bêtes tous ceux à qui ils n’auraient reproché que d’avoir paisiblement adoré un juste ! […] Il n’y a rien de plus juste. […] Le Seigneur juste coupera leurs têtes ; que tous les ennemis de Sion soient comme l’herbe sèche des toits.
Je dirai tout d’abord qu’ils n’y répondent qu’en partie ; mais, tels qu’ils sont, ils achèveront de déterminer avec précision, vérité, et sans exagération aucune, dans tous les esprits qui se laisseront faire, les traits de cette belle et juste figure de Bossuet. […] C’est en vertu du même principe de modestie, et de juste et rigoureuse distinction entre l’homme et le talent qu’au lit de mort et dans sa dernière maladie, comme le curé de Vareddes lui exprimait son étonnement qu’il voulût bien le consulter, lui à qui Dieu avait donné de si grandes et si vives lumières, il répondait : « Détrompez-vous, il ne les donne à l’homme que pour les autres le laissant souvent dans les ténèbres pour sa propre conduite. » Nous savons de nos jours, et par toutes sortes d’expériences, ce que c’est que l’homme de lettres livré à lui-même, dans toute la liberté et la verve de son caprice et de son développement ; nous savons ce qu’il est, même dans le cas où il se combine avec l’écrivain religieux et où il le complique par des susceptibilités sans nom. […] On ne se lasse pas de repasser devant cette grande figure, qui offre la plus juste proportion avec l’époque où elle parut et où l’on peut dire qu’elle régna.
Deux voix s’élèvent tour à tour Des profondeurs troubles de l’âme : La raison blasphème, et l’amour Rêve un dieu juste et le proclame. […] Sully Prudhomme soient fiers de lui, et que l’un d’eux nous écrive à son sujet : « Ou je me trompe fort et l’amitié m’égare, ou vous serez frappé de ce volume ; il révèle, si je ne m’abuse, un nouveau mouvement dans la poésie et comme le frémissement d’une aurore encore incertaine. » Je m’explique aussi que l’auteur, à la fin comme au début de son recueil, s’excuse de n’avoir su tout exprimer et tout rendre de ce qu’il voulait étreindre et de ce qu’il sentait : Je me croyais poëte, et j’ai pu me méprendre ; D’autres ont fait la lyre et je subis leur loi ; Mais si mon âme est juste, impétueuse et tendre, Qui le sait mieux que moi ? […] Après cette suite de beaux vers, d’un souffle élevé et juste, notre estime, celle de tous les lecteurs, est acquise au jeune poëte.
Le son pur de la vérité qui fait éprouver à l’âme un sentiment si doux et si exalté, ces expressions justes et nobles d’un cœur content de lui, d’un esprit de bonne foi, d’un caractère sans reproches, on ne savait à quels hommes, à quelles opinions les adresser, sous quelle voûte les faire entendre ; et la fierté, naturelle à la franchise, portait au silence bien plutôt qu’à d’inutiles efforts. […] Ce que les anciens appelaient l’esprit divin, c’était sans doute la conscience de la vertu dans l’âme du juste, la puissance de la vérité réunie à l’éloquence du talent. […] Frappé de tous les abus qu’on a faits de la parole depuis la révolution, l’on déclame contre l’éloquence ; l’on veut nous prémunir contre ce danger qui, certes, n’est pas encore imminent ; et comme si la nation française était condamnée à parcourir sans cesse tout le cercle des idées fausses, parce que des hommes ont soutenu violemment et souvent même grossièrement de très injustes causes, on ne veut plus que des esprits droits appellent les sentiments au secours des idées justes.
Leur division et leur subordination étant nettement conçues, vous tâcherez d’en trouver la juste proportion pour bien régler le développement. […] Cela intéressera tout juste comme deux inconnus qu’on voit se colleter dans la rue ; les coups peuvent intéresser, les hommes, non. […] Il était mon ami fidèle et juste ; mais Brutus dit qu’il était ambitieux, et Brutus est un homme honorable.
Quelques remarques justes sur sa syntaxe, mais que « le verbe joue dans sa phrase un rôle capital », c’est juste le contraire de la vérité ; l’idéal de Mallarmé serait plutôt de l’éliminer. — Surtout, et bien que cela soit répété partout, il n’a pas « transposé en littérature une méthode de composition spéciale à la musique » (si ce n’est dans un coup de dés, son dernier ouvrage, dont M. […] Émile Faguet, d’une pureté absolument classique, avec le goût des images justes et le don de les trouver toujours sans effort. » Les certificats de M.
Ô juste et bien-aimé Dieu, combien de temps encore viendrai-je ainsi encore confesser mes péchés, prier contre leur séduction, et pourtant retomber sous leur prise ! […] Cela me fit voir que Dieu le père, quoiqu’il soit juste, peut justement justifier le pécheur qui revient. […] Là, disaient-ils, est le mont Sion, la Jérusalem céleste et l’innombrable assemblée des anges et des esprits des hommes justes devenus parfaits. […] « Ô éloquente, juste et puissante mort ! […] Voici une autre de ces allégories, presque spirituelle, tant elle est juste et simple.
— rétablir de l’art littéraire une notion plus universelle et plus juste ! […] Pour eux sans doute ils chercheront à la rendre plus juste et plus convaincante et plus vraie. […] Les mouvements sont justes dans Shéhérazade : cela suffit. […] pour deux cris justes, que de déclamations ! […] Ceci est d’une évidente justesse, d’une juste ingéniosité.
Il n’y a donc rien de plus juste que ce passage. […] Trissotin, joué par M. de Féraudy, est tout juste ridicule, il l’est à peine. […] Je reconnais du reste que, malgré cela, votre raisonnement se tient très bien et est juste.] […] Il était juste que l’Aiglon saluât respectueusement ses ancêtres. […] C’est beau ; et ce n’est pas seulement beau, ce qui ne serait rien ; c’est juste ; c’est parfaitement juste.