Il est dès longtemps jugé.
Donnay a jugé bon d’introduire çà et là, les puériles discussions du banquet, la danse serpentine, ne laisser subsister que la partie saine et virile de l’œuvre.
Les brochures qui les contenaient étant épuisées, on a jugé à propos de réunir ici les moins oubliées de ces paroles jetées au vent.
C’est sur-tout par le choix de leurs premiers Commis, qu’on peut juger des lumieres & des intentions des Ministres.
A juger de cette Traduction par les cent premiers Vers qui nous en restent, & que nous devons à ses amis, c’eût été un des meilleurs Ouvrages de ce genre.
Laus de Boissy a fait huit ou dix Comedies, dont aucune n’a été jugée digne des honneurs de la représentation ; des Drames, des Proverbes, des Opuscules, des Opéra-comiques, des Contes moraux, & d’autres Ouvrages qui n’eussent jamais vu le jour, s’il ne les eût fait imprimer à ses frais, & qui n’ont servi qu’à le couvrir de ridicule aux yeux de tous ceux qui ont eu la patiente curiosité de les parcourir.
Ils commencèrent par se déclarer compétents à l’unanimité pour juger les Romantiques ; après quoi, trois des membres les plus violents furent chargés de préparer la définition du mot Romantisme. […] Si de jeunes Français de vingt ans, habitant Paris, et formés au raisonnement par les leçons des Cuvier et des Daunou, savaient écouter leur propre manière de sentir, et ne juger que d’après leur cœur, aucun public en Europe ne serait comparable à celui de l’Odéon. […] Nous étions Français, c’est-à-dire ne manquant pas de vanité, et pleins du désir non de lire Homère, mais de juger Homère. […] Je voudrais foudroyer les intolérants classiques ou romantiques, donner les principales idées d’après lesquelles, dans mon nouveau Cours de Littérature en seize volumes, je jugerai les morts et les vivants, etc. […] Si l’Académie n’avait pas jugé à propos de proscrire le Romantisme d’un ton de supériorité et de suffisance qui ne convient à personne en parlant au public, j’aurais toujours respecté cette institution surannée.
C’est ainsi que les heureux d’ici-bas jugent et condamnent ce qu’ils ne savent pas. […] Cette femme fut ravie de trouver un enfant qui était capable de remplir tout ce que l’on souhaiterait de lui ; et elle fit ce petit contrat avec d’autant plus d’empressement, qu’elle y avait été fortement incitée par un fameux médecin qui était de Troyes, et qui, s’intéressant à l’établissement de cette veuve, jugeait que le petit Baron pouvait y contribuer, étant fils d’une des meilleures comédiennes qui aient jamais été. […] Le roi se plaisait tellement aux divertissements fréquents que la troupe de Molière lui donnait, qu’au mois d’août 1665, Sa Majesté jugea à propos de la fixer tout à fait à son service, en lui donnant une pension de sept mille livres. […] Il devait, du moins, frapper ceux qui jugent avec équité par les connaissances les plus communes ; et Molière avait bien raison d’être mortifié de l’avoir travaillé avec tant de soin, pour être payé de sa peine par un mépris assommant ; et si j’ose me prévaloir d’une occasion si peu considérable par rapport au roi, on ne peut trop admirer son heureux discernement, qui n’a jamais manqué de justesse dans les petites occasions comme dans les grands événements. […] et croyez-vous que l’on se mette en peine De ce nombre d’amants dont vous faites la vaine, Et qu’il ne nous soit pas fort aisé de juger À quel prix aujourd’hui l’on peut les engager ?
Les Génevois, qui ne sont que des marmousets, les fatiguent déjà passablement ; jugez comme ils ont envie de toucher de tous côtés la république française ! […] On a souvent admiré comment M. de Maistre, un étranger, avait si bien, je veux dire si fermement jugé du premier coup, et de si haut, la Révolution française ; c’est, on vient de le faire assez comprendre, qu’il n’y était pas étranger, c’est qu’il l’avait subie et soufferte dans le détail ; il ne l’a si bien jugée en grand que parce qu’il en avait pâti de très-près, et en même temps de côté. […] On perdrait soi-même la juste mesure si on le voulait juger sur le pied d’un philosophe impartial. […] Lorsqu’une fois cette tâche est remplie, je me retrouve au-dehors, je suis en mesure de m’exprimer plus librement, me souvenant toujours, s’il est possible, de ce que j’ai dit et jugé ; mais je parle plus haut, s’il est besoin, et du ton que m’inspire la rencontre. […] On en a pu juger d’après le peu qui s’est échappé çà et là, et qu’on a publié dans divers journaux217.