l’écrivain dénué de sens moral qui, dans sa jeunesse composait un volume où l’on a remarqué surtout les situations scabreuses ? […] Comme on l’a pu voir déjà par une page de confidences, il n’avait jamais possédé cette véritable jeunesse du cœur, faite d’illusions, d’enthousiasme et de naïveté. […] Elle est à noter dans un de ses premiers essais, — qui plus est, un de ceux qu’il a empruntés à l’Inde, — dans Çunacépa, qui se termine par une sorte d’hymne au bonheur et à la jeunesse. […] Ses ouvrages de jeunesse, demeurés longtemps inédits, indiquent assez, par le peu que nous en savons, par les quelques fragments publiés, par leur titre seul, dans quel esprit ils ont été conçus et à quelle catégorie ils appartiennent. […] Déjà vers cette époque, il commençait à se mêler d’écrire, ce qui signifie, quand on songe à sa jeunesse, qu’il s’essayait à pasticher les modèles de son choix.
Aussi les souvenirs de sa jeunesse étaient-ils restés vivaces dans sa mémoire. […] » Daudet riait d’un beau rire de jeunesse. […] La puissance descriptive de Zola séduisait alors la jeunesse. […] Le glorieux vieillard, malgré sa persistante jeunesse, me parut déjà, comment dirai-je ? […] Son influence sur la jeunesse a été bienfaisante.
Après avoir chanté dans sa jeunesse des refrains qu’ont répétés les échos de l’Helvétie, il a pris, en vieillissant, une vocation de plus en plus prononcée pour la poésie intérieure et morale.
On a aussi de cet Auteur beaucoup de vers Latins, qui prouvent qu’il étoit en état d’instruire la Jeunesse dans le goût de la bonne Latinité, ce qui étoit de sa fonction ; fonction plus utile que celle des prétendus Précepteurs du genre humain, qui gâtent notre Langue & s’efforçent de renverser toutes nos idées.
Villemain, dans un livre ingénieux et animé, non pas animé du seul intérêt littéraire, a esquissé en couleurs brillantes et flatteuses, et sous le rayon d’une jeunesse dont nous n’avons pas vu la fin, une grande dame moderne qui s’est aussi piquée de politique, la belle duchesse de Dino. […] Renée dans sa jeunesse a eu ses Heures de poésie 60, il a eu son hymne À la beauté idéale, il s’est mêlé en fidèle au cortège d’André Chénier ; il a connu intimement, il a aimé et apprécié Maurice de Guérin, ce poète du Centaure, qui promettait à l’art un génie original. […] Des infirmités secrètes l’avertissaient tout bas que l’heure de l’éternité n’était peut-être pas aussi éloignée que le lui disait la jeunesse. […] Ce dernier rejeton de la maison Mancini naquit à Paris, le 16 décembre 1716 ; très délicat, très frêle de constitution, il sut, malgré des excès de jeunesse qui l’exténuèrent encore, mener son fil très délié jusqu’à l’âge de quatre-vingt-deux ans, et mourut sur la fin du Directoire. […] Sous le ministère de l’archevêque de Toulouse, il fut appelé au conseil comme ministre sans portefeuille, ministre-amateur ; c’était sa vocation en toute chose : M. de Nivernais, dit à ce propos Besenval assez peu indulgent, était frêle, exigu, d’une santé fragile et délicate ; dans sa jeunesse, il s’était usé par les excès à la mode, et, trop faible pour servir, il s’était réduit à des ambassades, dont on pouvait attendre des résultats plus brillants, L’Académie française s’en était emparée, parce qu’un duc poétique était son fait.
Ce parti convoite aujourd’hui renseignement de la jeunesse, tout l’enseignement : là même où il n’est pas et où il n’a pas pied, il prétend en dicter les règles, en circonscrire la portée, en resserrer les limites, les imposer en dehors de lui-même aux hommes qui ne relèvent en rien de sa juridiction, qui ne reconnaissent en rien sa compétence. […] J’aime la liberté invoquée comme principe, mais je ne me paye pas de mots, et j’aime encore mieux la civilisation qui est le but ; je désire pour la jeunesse française, dans l’ordre des sciences, en présence des jeunesses étrangères, émules et rivales, le plus ferme, le plus sain et le plus viril enseignement. […] Il a semblé à l’éditeur que la note inédite suivante, extraite du dossier de Monsieur Sainte-Beuve et préparée en cas d’interruption, trouvait assez naturellement sa place ici : « Et ne venez pas parler d’immoralité en même temps que de jeunesse. L’immoralité et la jeunesse sont deux mots qui se repoussent.
Nestor intervenant entre Agamemnon et Achille, et leur disant qu’il a connu dans sa jeunesse des hommes plus forts qu’eux, est le plus malavisé des médiateurs. […] Dans sa jeunesse, on était affolé du burlesque et des Iris en l’air ; il travestit le sixième livre de Virgile, et il chante une Iris dont La bouche et petite et vermeille Est d’un rouge animé qui n’eut jamais d’égal. […] Il écrit un dialogue où il recherche : « Pourquoi l’amour est frère de l’amitié et quel est l’aîné des deux. » Il est vrai que ce sont des ouvrages de jeunesse. […] A l’âge de soixante-trois ans, elle entra vaillamment en lice contre un adversaire qui avait pour lui la jeunesse et la mode. […] Ce qu’on dit de certains visages virils dès la jeunesse, qui, dans l’âge mûr, paraissent encore jeunes, est vrai du style des Éloges ; il ne paraît pas avoir son âge.
C’est un charme de plus de connaître sa jeunesse, en lisant ces notations frêles et ténues, mais vécues par le rêve.
On exécute, en quelque sorte, leurs intentions ; car il en est peu qui n’aient condamné, dans un âge mûr, les égaremens de leur jeunesse & de leur plume.