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331. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

La vocation du jeune Ampère résista à la chimie comme elle avait résisté au calcul intégral. […] que de feux et d’éclairs, que d’impétueux nuages s’entre-heurtaient sur ces jeunes fronts ! […] Ils nous donnent le spectacle d’une société d’hommes jeunes et énergiques jouant un rôle important. […] « Sans parler ici, dit le jeune auteur, de la compilation fort inégale de M.  […] Mais avec un autre écrivain également distingué, un peu plus jeune d’âge, avec M. 

332. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Le lyrisme français au lendemain de la guerre de 1870 » pp. 1-13

« Oui, mes jeunes confrères, oui, vous serez fidèles à votre siècle et à la France… Rien ne vous distraira du devoir. […] Une suite d’articles sur « les poètes morts jeunes » ne manque ni de verve ni de salacité. […] Toutefois il est bon de souligner cet article de Sainte-Beuve, le plus caractéristique en ce sens : Réponse à un jeune catholique. […] « Excusez-moi, monsieur, si je vous parle comme étant un peu moins jeune que vous devez l’être, et ne voyez en tout ceci qu’une preuve d’estime.

333. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préfaces de « Marion de Lorme » (1831-1873) »

L’auteur de ce drame, qui est bien fier de leur appartenir, qui est bien glorieux d’avoir vu quelquefois son nom dans leur bouche, quoiqu’il soit le moindre d’entre eux, l’auteur de ce drame espère tout de ses jeunes contemporains, même un grand poëte. […] L’auteur était jeune, il est vieux ; il était présent, il est absent ; il avait alors devant lui l’espérance, maintenant il a derrière lui la vie. […] Got, Delaunay, Maubant, Bressant, Febvre, groupe éclatant que vient compléter la jeune et brillante renommée de M. Mounet-Sully ; il envoie toutes ses sympathies à ce glorieux Théâtre-Français, vieux et pourtant redevenu jeune, grâce à l’habile et intelligente initiative de M. 

334. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

Mme de Sévigné, et Mme de La Fayette, plus jeune de six ou sept ans que son amie, ajoutèrent donc à un fonds excellent une culture parfaite. […] Mme de La Fayette fut introduite jeune à l’hôtel de Rambouillet, et elle y apprit beaucoup de la marquise. […] Par son âge, elle appartenait tout à fait à la jeune cour ; et même avec moins de solidité dans l’esprit, elle n’aurait pas manqué d’en posséder encore les plus justes élégances. […] Jeune, il avait donné dans tous les vices de son temps et s’en était retiré avec l’esprit plus sain que le corps, si l’on pouvait appeler sain quelque chose d’aussi chagriné. […] Du Guet, jeune, s’était essayé au roman tendre et avait fort aimé l’Astrée ; c’était en tout un directeur comme il le fallait à l’auteur de la Princesse de Clèves.

335. (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76

Il a le droit d’être toujours jeune, car il ne nous a pas trompés, lui, il ne nous a pas menti comme quelques idoles ingrates que nous avons portées dans nos panthéons. […] 2° Dernières paroles de Marc-Aurèle Marc-Aurèle lègue son fils aux stoïciens. — Il est à moitié nu et mourant, et présente le jeune Commode, jeune, rose, mou et voluptueux et qui a l’air de s’ennuyer, à ses sévères amis groupés autour de lui dans des attitudes désolées. […] Chasseriau, il est évident que bien des révolutions s’agitent encore dans ce jeune esprit, et que la lutte n’est pas finie. […] Corot est actuellement visible dans presque toutes les œuvres des jeunes paysagistes — surtout de quelques-uns qui avaient déjà le bon esprit de l’imiter et de tirer parti de sa manière avant qu’il fût célèbre et sa réputation ne dépassant pas encore le monde des artistes. […] Delécluze, dont nous ne partageons pas toujours les opinions, mais qui a toujours su sauvegarder ses franchises, et qui sans fanfares ni emphase a eu souvent le mérite de dénicher les talents jeunes et inconnus.

336. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Daudet, Alphonse (1840-1897) »

. — Fromont jeune et Risler aîné (187/1). — Fromont jeune et Risler aîné, pièce avec Ad.  […] Jules Lemaître Je ne connais pas de volume de débutant plus vraiment jeune que le petit livre des Amoureuses.

337. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Deroulède, Paul (1846-1914) »

Déroulède est tout jeune ; il a de l’esprit, il manie l’alexandrin avec facilité ; il a écrit son Juan Strenner avec un soin infini de la forme ; les tirades abondent en vers aisés et spirituels. […] Ainsi le jeune officier commençait sa carrière aussi bien que Vauvenargues et mieux que Vigny. […] À cette époque, comme beaucoup de jeunes intellectuels, je méprisais les vers de M. 

338. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

La jeune princesse Léonora de Médicis le combla d’un enthousiasme qui ressemblait à un culte ; ses malheurs semblaient relever son génie. […] » Cependant le souvenir de la perte de Léonora d’Este occupait si peu son cœur que, pendant le carnaval de 1587, à Mantoue, la beauté d’une des jeunes femmes de cette cour parut faire une impression puissante sur son esprit. […] Les lettres y étaient cultivées avec passion par la jeune noblesse d’Espagne, de Sicile et de Naples, qui voyait dans le Tasse un autre Virgile et un autre Sannazar. […] C’est ce style, c’est cette poésie, c’est ce vers jeune, étincelant, musical, trempé de soleil d’Orient, de sang héroïque, de larmes, de mélancolie, qui a fait vivre et qui fera vivre éternellement ce poème. […] Malfilâtre se proposait de chanter la dernière ; les Muses regrettent encore que ce jeune poète ait été surpris par la mort avant d’avoir exécuté son dessein.

339. (1892) Boileau « Chapitre I. L’homme » pp. 5-43

Une petite cousine de son âge, qui mourut jeune, lui inspira peut-être plus d’amitié. […] Faut-il s’étonner que cette jeune âme ne se soit pas ouverte au charme des choses champêtres ? […] Mais ses biographes lui font trop d’honneur quand ils rapportent ce dégoût à la candeur, aux délicatesses de conscience de notre jeune étudiant. […] Car ces écrivains, que l’admiration de trois siècles a fixés dans une sorte de majesté hiératique, c’étaient les « jeunes » de ce temps-là, et jeunes ils étaient vraiment et d’allure et d’esprit. […] Ce jouet ingénieux était l’expression du goût fin de la jeune cour.

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