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291. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

La famille a pris le deuil, la jeune sœur est devenue folle, dix-neuf ans se sont passés. […] C’est l’histoire d’un jeune élève des Jésuites à qui sa sagesse exemplaire commence à peser lourdement. […] C’est un des plus jeunes d’ici. […] Un petit cocher, tout jeune, avec de grosses joues rebondies. […] Est-ce l’œuvre d’un jeune ?

292. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

Mais la jeune France actuelle ne peut guère la comprendre. […] La jeune Messine et le jeune Allemand sont peints, tous les deux, du plus ferme pinceau, du plus véridique aussi. […] Ces jeunes femmes émues et souriantes. […] Le succès lui avait été accordé très jeune. […] Jeune, il avait fréquenté le groupe des Parnassiens.

293. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Elle le fit, et ce jeune enfant a été élevé en cette ville d’Acalziké, auprès des pachas. […] La faveur se trouvait dans les mains de certains jeunes seigneurs, sans générosité et sans mérite. […] L’ambassadeur était un jeune seigneur fort beau et fort bien couvert. […] Celui de l’envoyé de Basra était une autruche, un jeune lion et trois beaux chevaux arabes. […] C’étaient, la plupart, de jeunes seigneurs de la cour, qui avaient tous plusieurs chevaux de main.

294. (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327

J’en avais d’autres : nous nous étions attirés sans préméditation par ce goût inné des lettres, langue commune entre nos jeunes esprits. […] Cette doctrine, tout orientale et toute biblique, fascinait alors ma jeune imagination. […] Elle m’accueillait comme elle aurait accueilli non un poète, mais la poésie elle-même sous la figure d’un jeune inconnu. […] C’était Victor Hugo et Charles Nodier, suivis de leurs charmantes jeunes femmes et de beaux enfants. […] C’était une leçon de diplomatie donnée par un vieux ministre à un jeune poète.

295. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Troisième partie. Dictionnaire » pp. 243-306

La Jeune Littérature Provinciale. […] Stokholm — X… Convivium, nº spécial de Moderni-Revue, Prague, 1900 (traductions de jeunes poètes français). […] Lecigne : Un jeune poète de chez nous, Léon Bocquet, Arras-Paris. […] — Jeune Belgique. […] La jeune Champagne, février 1904. — Georges Casella : Chronique.

296. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — II. » pp. 195-213

Les lettres de Mme Roland à ses jeunes amies me démontrent la vérité de cette idée : l’être moral parfait en nous, s’il doit exister, existe de bonne heure ; il existe dès vingt ans dans toute son intégrité et toute sa grâce. […] Mme Roland parut plus grande assurément plus tard ; mais fut-elle plus sage, plus profonde, plus attachante jamais qu’à ces heures de jeune et intime épanchement ? […] Les lettres de 1772 à Sophie sont d’un sérieux qui fait sourire : on sent que la jeune prêcheuse vient de lire Nicole, comme plus tard elle aura lu Rousseau. […] C’est que La Blancherie, ce jeune sage, cet ami de Greuze, avec ses vers, ses projets, ses conseils de morale aux pères et mères de famille, représentait précisément dans sa fleur le lieu commun du romanesque philosophique et sentimental de ce temps-là ; or le romanesque, près d’un cœur de jeune fille, fût-elle destinée à devenir Mme Roland, a une première fois au moins, et sous une certaine forme, bien des chances de réussir. […] La jeune héroïne, que j’ai comparée plus haut à un personnage de la Nouvelle Héloïse, était devenue très-semblable à quelque amante de Corneille quand elle songeait au vertueux et sensible absent.

297. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Œuvres de Louis XIV. (6 vol. in-8º. — 1808.) » pp. 313-333

Parlant encore de son intimité avec le jeune prince de Galles (depuis Charles II), qui était alors en France : Le roi, dit-elle, dont la beauté avait des charmes, quoique jeune était déjà grand. […] Mazarin avait déclaré à ceux qui paraissaient douter de l’avenir du jeune roi, « qu’on ne le connaissait pas, et qu’il y avait en lui de l’étoffe pour faire quatre rois et un honnête homme ». […] Quand on lit ces notes écrites jour par jour, ces réflexions qu’il tirait de chaque événement, quand on y joint la lecture des instructions diplomatiques qu’il adressait dans le même temps à ses ambassadeurs et agents dans les diverses cours, on ne peut s’empêcher d’admirer, du sein des carrousels et des fêtes, le caractère appliqué, solide, prudent et tenace de ce jeune ambitieux. […] Ce jeune roi a ainsi de ces préceptes d’une lenteur préméditée et plus sûre, qui semblent appartenir à Philippe de Commynes et qui sont bien de l’élève de Mazarin. […] Le jeune roi vint, et il amena, il suscita avec lui sa jeune littérature ; il mit le correctif à l’ancienne, et, sauf des infractions brillantes, il imprima à l’ensemble des productions de son temps un caractère de solidité, et finalement de moralité, qui est aussi celui qui règne dans ses propres écrits et dans l’habitude de sa pensée3.

298. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Monsieur Arnault, de l’Institut. » pp. 496-517

Jeune, il connut le général en chef de l’armée d’Italie ; il fut dans sa confiance et dans sa familiarité ; il le servit dans quelques missions transitoires qu’il n’eût tenu qu’à lui de pousser plus loin. […] Un de ses maîtres, et qui était le moins spirituel de tous, le père Herbert, connaissant le penchant du jeune Arnault à la raillerie, voulut un jour s’attaquer à lui et s’en mordit les doigts. […] Mais Arnault jeune, amoureux et déjà marié, ami de la poésie, du théâtre, faisant de jolis vers de société, et aspirant dès lors à la muse tragique, n’avait pas de théorie ni de prévision politique bien longue. […] La Terreur passée, il fut, avec Lemercier, avec Legouvé, avec Picard, avec Méhul, de cette génération jeune et active qui, dans tous les sens, redonna de la nouveauté et de la vie au théâtre. […] Arnault avait trente et un ans ; il était célèbre par des succès dramatiques ; il était poète, et de la jeune génération qui promettait à la France des auteurs illustres.

299. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXIX » pp. 117-125

Les carrières sont encombrées, les jeunes activités se pressent et ne trouvent pas de débouchés. […] Le clergé n’y manque pas ; il a des sociétés actives, des ramifications jusque dans la plus jeune France. Il a ses romanciers, ses poëtes, ses économistes : celui qui se laisse enrôler est à l’instant choyé, adopté, loué par toutes les trompettes catholiques ; de plus il se vend et se débite à merveille, et le grand nerf, la grande ficelle du jour, le pecunia, est au bout. — Tous les jours il arrive que tel jeune romancier, tel jeune économiste qui a passé par les feuilles et les feuilletons de la littérature courante vient vous déclarer qu’il ne peut plus continuer sa collaboration, parce qu’il est devenu catholique : cela veut dire qu’il a trouvé un meilleur placement. — Pour tout dire, les condottieri de plume abondent aujourd’hui, ils battent le pavé de Paris, et le clergé a moyen de les enrôler.

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