Ils jouent, entourant Socrate, le seul jeu qui les séduise, la discussion, la recherche d’hypothèses, l’enfantement ininterrompu de nobles rêves logiques.
Voyons comment l’auteur arrive à ce résultat ; comment il établit cette unité de composition des phénomènes intellectuels ; et comment ce double processus, par son jeu incessant et ses complications innombrables, constitue notre vie mentale.
François Hugo qui dans ses précédentes préfaces, a joué aux petits ronds dans le puits de Shakespeare, a fini ce jeu et met la main sur une idée juste.
Toutefois cette augmentation ne frappe guère la conscience et si l’on réfléchit à la précision avec laquelle nous distinguons les sons et les couleurs, voire les poids et les températures, on devinera sans peine qu’un nouvel élément d’appréciation doit entrer ici en jeu.
Je voudrais qu’une représentation dramatique rappelât en quelque chose, pour rester véritablement un jeu, les boîtes de Nuremberg, les arches de Noé et les tableaux à horloge. […] Le jeu finit quelquefois plus tragiquement. […] J’aime tes hommes forts et doux, tes belles filles, Tes dimanches en fêtes avec leurs jeux de quilles Et leurs ménétriers assis sur un tonneau, Tes carrés de blé d’or qu’une haie environne, Tes vignes en hautains que jaunira l’automne, Tes villages qu’on voit se regarder dans l’eau. […] C’est moi qui ai introduit dans le monde le luxe, la débauche, les jeux de hasard et la chimie.
Puisqu’il y avait plus de liberté dans le jeu des autres éléments, il dut y avoir dans la philosophie une liberté beaucoup plus grande : c’est aussi ce que nous voyons26. […] Qui est en jeu dans l’histoire ? […] Reste à connaître l’ordre de ces pièces ; sans quoi le jeu de la machine échappe. […] L’histoire est un jeu où tout le monde perd successivement, excepté l’humanité, qui gagne à tout, à la défaite de l’un comme à la victoire de l’autre. […] Enfin, mettrez-vous l’époque du monde qui doit représenter le rapport du fini à l’infini, la mettrez-vous dans une petite île, ou tout devra être insulaire, étroit, borné, exclusif ; où évidemment il n’y aura pas assez de jeu pour tous les extrêmes, et pour tous les rapports de tous les extrêmes ?
L’école anglaise, par exemple, n’y voit qu’un vain jeu de l’esprit ; et des philosophes intellectualistes, tels que Herbart, s’épuisent en vains efforts pour établir la légitimité de la notion de rapport. […] Et cependant on ne peut pas dire que les mathématiques soient une pure convention, un simple jeu de l’esprit.
Les filles ont ses œuvres complètes entre des jeux de cartes transparentes et des photographies obscènes. […] Par son énorme influence et son universel crédit, il pouvait beaucoup pour la littérature, et il ne lui a rien donné, pas plus de lui que des autres, il ne lui a rien donné que des critiques, de l’esprit très fin, très méchant, très contourné, une intelligence très vive et très myope, aussi habile à saisir les petits côtés d’un homme sans en voir les grands, un art extrême à fleurir les épigrammes et à ciseler les ironies, une dextérité de prestidigitateur à faire prendre les coups d’épingle qu’il appliquait à pleine peau pour de prodigieux coups de sonde dans les profondeurs de l’intellect humain, une grâce apprêtée et minaudière de vieille coquette à jouer ces petits jeux académiques dont le mécanisme suranné dissimule mal les ridicules et les puérilités, et c’est tout. […] En dépit des nombreuses atteintes qui ont terni son prestige, nous ne pouvons pas admettre facilement qu’elle torture quelqu’un, pour le plaisir, et qu’elle se fasse un jeu de la douleur des autres.
Je crois bien que, dans ce petit jeu de société, défilèrent toute la finance et toute la noblesse contemporaines. […] … Je profitai de ce délicat jeu de mots pour vaincre, par la flatterie, les dernières résistances de M. […] Chaque fois, par un choix singulier, on le faisait s’arrêter devant le cimetière… C’était l’endroit qu’on avait élu pour l’encourager aux récréations et aux jeux… Tombes grises, noirs cônes des cyprès, petits jardins de pierre, convois franchissant la grille, familles en deuil et pleurant ; son esprit, peu à peu, s’imprégnait de toutes les misères, et des précoces pensées de la mort.