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613. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

La volonté est la seconde phase, et la plus intéressante, de l’intelligence. […] Celui qui n’a pas capté le soleil ne captera pas définitivement les intelligences, car l’intelligence joyeuse de l’homme (très distincte de l’intelligence morose, qui n’est pas la véritable Raison) est une inclusion de la lumière solaire, un feu rythmique et doux, retenu et commenté par l’âme. […] La lumière, c’est l’intelligence du peintre. L’intelligence, c’est la lumière de l’écrivain. […] Dans les époques de sensibilité et d’intelligence artistiques, ces beautés sont comprises et accueillies d’emblée.

614. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

C’est une direction nouvelle des intelligences contre laquelle, d’ici à longtemps, aucun effort ne prévaudra. […] Son intelligence était faite autrement que son cœur, et il n’a rien fait passer de son cœur dans son intelligence. […] « Une intelligence servie par des organes », c’est-à-dire une cause : l’âme ; — des moyens : les organes ; — un effet : conservation et reproduction. […] Il n’est guère intelligible, ainsi, qu’à une intelligence immobile aussi et arrêtée jusqu’au terme dans une idée unique. […] Mais il n’a nullement l’intelligence du système aristocratique.

615. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

Aucun intérêt général n’occupa son intelligence. […] De leur union sortit l’Intelligence, qui eut pour compagne la Vérité. […] La connaissance du crime et du vice peut être utile à l’intelligence qu’elle développe, mais elle ne sert à rien pour former le cœur. […] Il y avait en moi trop d’enthousiasme pour ramper dans ces égouts de l’intelligence. […] Il contient sur la situation politique en 1830 plusieurs lettres vraiment remarquables, qui font honneur à l’intelligence du poète.

616. (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363

Cette parole est dure, je l’avoue, et pourtant elle exprime sans exagération une pensée à laquelle se rallient déjà de nombreuses intelligences. […] L’analogie ou l’identité de désinence lui suggère les plus étranges caprices ; les pensées qu’il énonce ressemblent à une perpétuelle gageure, mais n’ont rien à démêler avec l’intelligence. […] Toutefois il a fallu un talent singulier pour écrire quatre mille vers où le cœur et l’intelligence ne jouent aucun rôle, et je comprends que M.  […] Ses odes, ses romans et ses drames, sont écrits avec des mots, et ne relèvent ni de l’intelligence ni du cœur. […] Appliquée tantôt à l’analyse de l’homme, tantôt à la connaissance du passé, son intelligence, qui ne demande qu’à être fécondée, produira bientôt les plus riches moissons.

617. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

L’intelligence s’énerve à contempler les défaites de la volonté. […] L’intelligence a pour condition la sympathie, et le siège de la sympathie est ailleurs que dans l’imagination. […] Sainte-Beuve a l’intelligence du fait qu’il décrit. […] De ce qu’il y a certaine, conceptions que l’individu isolé ne formerait pas, nous n’avons pas voulu conclure que l’intelligence de l’humanité soit substantiellement autre chose que le résultat et la somme des intelligences de tous. […] Mais une réponse à ces questions, une vérité qui ne soit pas négative, une consolation de l’intelligence, rien de pareil n’est contenu dans ces oracles tout humains.

618. (1889) Derniers essais de critique et d’histoire

A cet égard, les deux chapitres qui traitent des sens et de l’intelligence chez l’Athénien sont des morceaux du premier mérite. […] Voilà déjà un indice d’après lequel on peut apprécier leur intelligence politique. […] Ribot et Espinas. — Les Sens et l’Intelligence, par Bain, traduit de l’Anglais par Cazelles. — L’esprit et le Corps, par Bain. […] L’autre ouvrage, au contraire, sur les Sens et l’Intelligence, est capital. […] Pendant combien d’heures par jour, avec quelle intelligence et quelle application vaque-t-il à une oeuvre utile ou inutile ?

619. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

Au fond, Rousseau, amoureux surtout de chimères, ne fut jamais vraiment épris que des créations de son intelligence. […] Sa solitude n’est pas oisive ; elle est, au contraire, remplie de labeurs où le travail du corps alterne avec celui de l’intelligence. […] Il ébranlait les plus hautes intelligences, et troublait les plus claires notions du vrai et du bien. […] La solution chrétienne apparut un jour à son intelligence, et, vers 1824, il entrait au séminaire de Saint-Sulpice. […] Intelligences d’élite, nobles cœurs, ils n’ont goûté dans leur plénitude aucune jouissance.

620. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome II

Il semble qu’il ait toujours défendu son intelligence contre sa sensibilité, comme il défendait son indépendance contre les tentations de la vogue et de la mode. […] Et puis, au moindre échec un peu grave, cette intelligence et ce courage lui manquent. […] Avec quelle intelligence il avait adopté, en 1897, les projets de Tirpitz, Bülow nous l’a montré ; et ce n’était pas là un simple caprice. […] Il les appelle « les jardins de l’intelligence ». […] Les jardins de l’intelligence !

621. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre IX. Du rapport des mots et des choses. — Ses conséquences pour l’invention »

J’ai lu quelque part, dans une composition d’élève sur les qualités que doit avoir le style : « Quand on a donné au style la clarté et la propriété, on ajoute la brièveté. » Sur de telles conceptions, si grossières et si carrées, l’intelligence ne peut mordre : elles échappent vraiment à la prise de la pensée.

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