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1556. (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162

Cette formule écarte à la fois le ratiocinement classique, la sentimentalité romantique, la réduction naturaliste aux fonctions physiques de l’humanité, et réunissant en un unique faisceau ces trois éléments, par une exaltation de la vie intérieure, c’est-à-dire, proprement, de la vie humaine, nous permet d’exprimer, vers un idéal, tout l’homme par tout l’art. […] Le rythme seul, par son harmonie et sa musique intérieures, peut donner au vers cette allure réglée et cadencée, que la rime m’a pas d’autre objet que d’accentuer encore.

1557. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Or, entre ces deux régimes intellectuels, sorti du cœur de l’un, tenant aux origines et à la formation première de l’autre, il y eut un esprit précoce, sagace, infatigablement laborieux, qui, sans faire éclat et rupture, sans solution apparente de continuité, mais par voie de développement et de progression paisible, silencieuse, résuma en lui presque tout ce travail intérieur et nous permet de l’étudier comme dans un profond exemple. […] Chauvet : c’étaient là des questions élémentaires, des discussions en quelque sorte négatives, auxquelles les réformateurs se voyaient ramenés sans cesse par des chicanes obstinées dont le temps a fait justice ; mais il était d’autres soins plus essentiels et plus intérieurs de la réforme dramatique tentée alors, d’autres coins marquants de son but, qu’on ne saurait trop rappeler, car il n’a peut-être pas été fait, depuis, un seul pas qui ait avancé la cause de l’art dans la même voie, ou qui bien plutôt ne l’ait pas fait rétrograder, en la compromettant par tous les oublis et tous les excès. […] J’ai parlé tout à l’heure de sa manière de bâtir : on peut ajouter que l’échafaudage, chez lui, reste, jusqu’à la fin, inséparable du monument ; mais ces défauts-là sont assez sensibles, et nous avons dû insister plutôt sur les mérites intérieurs et plus cachés.

1558. (1925) Portraits et souvenirs

Aussi, l’argument décisif, trouvé, le sarcasme acéré lancé contre leur orgueil, retournait-il fièrement à ses songes hautains et solitaires, aux visions de ce monde intérieur dont il portait en sa pensée les décors et les héros imaginaires, et dont il gardait jalousement la clé merveilleuse et magique. […] , la disposition intérieure des lieux a été quelque peu modifiée ; néanmoins l’atmosphère balzacienne s’y respire encore, grâce aux nombreux et intéressants souvenirs que le zélé conservateur de ce logis, M. de Royaumont, a su y réunir. […] Je voulais gravir de nouveau les pentes intérieures qui mènent à la plate-forme aérienne d’où toute la Ville marine apparaît aux yeux émerveillés, posée et comme flottante sur la vaste étendue d’eau de sa lagune.

1559. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Il ne crut point que la paix qu’il venait de conclure suffit pour assurer la tranquillité intérieure. […] Mais toutes leurs méditations philosophiques ne purent s’opposer aux vices intérieurs, aux causes étrangères qui devaient bientôt détruire le vieux colosse de l’empire romain. […] Ce qui marque un vice intérieur, un venin secret et caché, une maladie de langueur, qui afflige la nature humaine. » Voltaire, qui aimait les jouissances du luxe et l’éclat des sociétés civilisées, s’élève contre cette assertion de Montesquieu.

1560. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

Je ne sais à quoi attribuer cette révolution intérieure, mais le fait est que tout me paraissait noir avant, et tout me paraît rose à présent. […] Au besoin, ma chambre et mon cabinet pourraient être au deuxième et je passerais à l’atelier par l’escalier intérieur. […] Car je suppose que cela doit être approprié à la disposition des ornements intérieurs, et sans doute les principales images sont déjà commandées à des célébrités russes.

1561. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Le moderne disciple de Wordsworth, visant à identifier l’homme avec la Nature, trouve dans les choses extérieures « les symboles de notre vie intérieure, les influences d’un esprit apparenté au nôtre ». […] Naturellement il faut réserver beaucoup de largeur aux marges, excepté aux marges intérieures, et les titres courants ôtent souvent à la page sa beauté d’arrangement. […] « Or les ténèbres tombaient sur la terre, mais la salle était resplendissante à l’intérieur, tout ainsi que l’avait promis le Soleil de la Salle. […] Chuang-Tzù, dont il faut avoir bien soin d’écrire le nom, autrement qu’il ne se prononce, naquit dans le quatrième siècle avant Jésus-Christ, sur les bords du Fleuve Jaune, dans le Pays Fleuri, et l’on peut trouver encore de nos jours, sur les simples plateaux à thé et les modestes écrans de nos plus respectables intérieurs de la banlieue, des portraits de cet admirable sage assis sur le dragon volant de la contemplation.

1562. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

Pardon de cette querelle de détail et presque d’intérieur ; mais je tiens fort à ce que ma bonne, ma sage, ma judicieuse et sérieuse Mme de La Fayette conserve toute sa part. — Depuis que cette note est écrite, voilà que dans un très-piquant morceau sur les Femmes illustres du XVIIe  siècle (Revue des Deux Mondes, 15 janvier 1844), M.

1563. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Bernardin de Saint-Pierre »

Le bon vieux frère capucin est devenu l’adolescent accompli, ayant taille d’homme et simplicité d’enfant : ainsi va cette fée intérieure en ses métamorphoses.

1564. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232

Le jeune homme, ordinairement si réservé et recueilli en lui-même, entre tout rayonnant d’une splendeur intérieure dans la salle.

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