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434. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Étienne Pasquier. (L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) » pp. 249-269

C’est son instinct, et il en fait sa règle expresse de conduite : « Je me résous, dit-il, prendre un vol à toute la teneur de ma vie, qui ne soit ni trop haut ni trop bas. » Une de ses lettres (la 12e du livre II) nous paraît renfermer toute sa théorie littéraire, l’idéal de la langue telle qu’il la désire, et il s’y dirige d’après le même esprit de droite et moyenne raison. […] C’est assez en dire pour montrer qu’en droit comme en religion, comme en politique, comme en littérature et en grammaire même, Étienne Pasquier fut d’accord avec les instincts et les données de sa nature, et qu’il remplit toute sa vocation.

435. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — I. » pp. 84-104

Armand Carrel, né à Rouen, le 8 mai 1800, d’une famille de marchands, apporta en naissant l’instinct militaire et je ne sais quoi du gentilhomme. […] Son instinct de guerre le poussait à entrer dans leurs rangs : la peur de paraître avoir peur l’y obligeait.

436. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205

Ce désir du retour finit par l’emporter sur celui qu’il avait eu d’abord de rester, et qui lui faisait dire énergiquement : « J’abandonnerai ce pays avec les regrets de Pyrrhus quand il fut contraint d’abandonner la Sicile. » Durant ce voyage d’Italie, il me semble voir deux instincts aux prises et en lutte au sein de l’abbé Barthélemy : il y a l’instinct pur de l’antiquaire, de l’amateur des vieux débris et du zélé collectionneur de médailles, qui se dit d’épuiser la matière et de rester ; et il y a l’écrivain, l’homme d’art moderne et de style, qui, à la vue de ces monuments épars et de cette ruine immense couronnée d’une Renaissance brillante, sent à son tour le besoin de se recueillir, de rentrer dans sa ruche industrieuse, et de composer une œuvre qui soit à lui.

437. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre III. Personnages merveilleux des contes indigènes »

Le pleureur perd sa turbulence et ses instincts malfaisants pour devenir secourable (v. […] Le guinné possède au plus haut point l’instinct de propriété.

438. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre V. Séductions pour la compréhension de la psychologie indigène. — Conclusion »

Instinct sexuel. — 2° Sentiments religieux préislamiques. […] Le quatrième but répond à ses instincts de vanité : c’est la conquête de la considération131.

439. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Macaulay »

Dans les Walpole, il est vrai, le talent de Macaulay commence d’apparaître, mais ce n’est pas dans Robert, sujet politique et plaidoirie whig, qu’il se montre, c’est dans Horace, sujet humain et littéraire, qui allait aux instincts et au genre de sagacité de ce grand critique littéraire en puissance, mais seulement en puissance, car il y est resté ! IV Or, ces instincts de Macaulay qu’il n’a pas assez écoutés, nous en pouvons juger la supériorité et la justesse dans les autres articles purement littéraires.

440. (1874) Premiers lundis. Tome I « M.A. Thiers : Histoire de la Révolution française Ve et VIe volumes — I »

Toute troublée qu’elle était au sortir d’une lutte intestine, la Convention eut, dès l’abord, l’intelligence, ou, du moins, l’instinct de sa position et y fit face.

441. (1874) Premiers lundis. Tome II « Revue littéraire et philosophique »

Mais ici, le philosophe, par une psychologie moins abstraite et moins exclusivement rationnelle, aborde l’homme du côté des penchants actifs, des passions et instincts qui sont les mobiles réels des facultés de l’intelligence ; il marche davantage sur les traces d’Adam Smith, et nous donne sa théorie des sentiments moraux.

442. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIX. De la littérature pendant le siècle de Louis XIV » pp. 379-388

Comment, au milieu d’une société grossière, parviendrait-on à créer en soi cette délicatesse d’instinct qui repousse tout ce qui blesse le goût, avant même d’avoir analysé les motifs de sa répugnance ?

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