Dom Rivet, le bénédictin, la soutint le dernier jusqu’au commencement de ce siècle, quand, sous l’impulsion de Raynouard, on en imagina une autre, sinon plus vraie, au moins moins cruelle pour l’amour-propre national.
Moi qui crois que la nature humaine importait bien plus à Shakespeare que la politique et les sociétés, je suis persuadé que son Henri V — comme la plupart de ses personnages historiques — était bien plus la conception d’un caractère imaginé qu’une étude ou même qu’une divination de l’Histoire.
J’imagine que cela veut dire, en langue humaine, que si l’écrivain veut faire un effet qui dans sa pensée corresponde au son des harpes, qui sont blanches, il va chercher des mots où se rencontrent beaucoup d’A, cette lettre évoquant l’idée du blanc. […] Pour parler carrément de tout ce qu’ils peuvent imaginer contre moi, vous entendez bien, je m’en fous — oui, je m’en fous !
En effet, ayant une théorie posée en avant dans laquelle ils ont foi ; comme dans un axiome, ils veulent lui assujettir les faits ; ils tourmentent de toutes les manières les expériences de façon à leur faire dire ce qu’ils ont induit ou imaginé.
Il n’y a de barbares que ces mots et ces tours qu’imagine l’impuissance ou la paresse pour ne savoir pas trouver le mot propre, ou s’éviter la peine de le chercher dans l’inépuisable magasin de la langue. […] Le progrès non interrompu en fait de littérature n’est qu’une chimère, je l’ai déjà dit, si l’on s’imagine que les lettres peuvent croître et se développer indéfiniment par le goût, la politesse, le fini, et s’élever dans l’échelle du beau sans jamais retomber au-dessous de ce qu’elles étaient. […] Pommier sont le Livre de sang, Océanides et fantaisies, Sonnets sur le salon de 1851, Colères, Colifichets, où l’auteur s’est livré à tous les tours de force métriques qu’on puisse imaginer, avec une aisance, une agilité et une souplesse incomparables.
Mais, comme le libraire, doué d’un tact plus fin que la plupart de ses confrères, jugeait ce roman inférieur à Tom Jones, il imagina, pour en accélérer le débit, un stratagème assez habile. […] J’imagine que Van Dyck et Velasquez prenaient leurs séances sans prévenir les rois et les princes dont ils nous ont laissé le portrait. […] D’ailleurs il se trouva de bonnes gens, ne lésinant jamais sur une crédulité de plus, qui prirent l’éditeur au mot, et s’imaginèrent bravement qu’ils venaient de lire un recueil de comédies espagnoles. […] Sans doute ce serait folie la critique de conjecturer dès à présent qu’il ne s’y résignera pas, et que, dans un second roman, il n’imaginerait pas un plan pareil à celui de ses drames, quant aux lignes générales, en ayant soin d’en troubler volontairement l’exécution par des accidents et des épisodes.
Leur fortune doit se confondre sans arrière-pensée dans celle de l’État : « Au demeurant, on se tromperait de s’imaginer qu’en bien faisant il eût devant les yeux autre chose que la gloire.
Imaginez l’offrande de la « Triangulation des pouvoirs » à la Vénus Pandemos.
Si, d’autre côté, il est avantageux aux petits de contracter des habitudes différentes de celles de leurs parents, et, conséquemment, d’être construits d’une manière un peu différente, il suit, du principe d’hérédité des variations à l’âge correspondant, que les petits ou les larves peuvent devenir, par sélection naturelle, aussi différents des adultes qu’on peut l’imaginer.