Le cœur me battait ; j’avais sa figure et sa robe devant les yeux ; et quand en effet, en entrant dans la salle, je la vis assise sur un banc près de la porte, à peine la vis-je plus distinctement que je n’avais vu son image.
Ce fut la forme flamboyante d’un dragon que revêtit le dieu, lorsque, traversant les sphères lumineuses, il vola vers la belle Olympie pour créer à son image un souverain du monde !
Voilà les caractères dominants des nations qui ont une diplomatie : leur diplomatie est à leur image.
C’est une Religion mâle, sans symbole et sans images, sans dogme et sans cérémonie, dont les lois ne sont écrites nulle part ; — et comment se fait-il que tous les hommes aient le sentiment de sa sérieuse puissance ?
« L’homme ne peut se perpétuer, sur ce globe, sans l’union des sexes, car c’est un désir naturel que de vouloir laisser après soi un être fait à son image.
Il ne pouvait cependant être bien loin, car deux ou trois Fourmis noir-cendré couraient çà et là dans la plus grande agitation ; et l’une d’elles se tenait immobile à l’extrémité d’un brin de Bruyère, tenant sa nymphe entre ses mandibules, véritable image du désespoir sur les ruines de la patrie désolée.
Le découragement que cette conduite introduirait (du moins pour un temps) parmi les gens de lettres, serait à mon avis un plus grand mal que les hommages et l’espèce d’idolâtrie à laquelle l’intérêt les oblige ; et je ne veux point ressembler à cet empereur insensé qui fit brûler la bibliothèque de Constantinople, parce que les gens de lettres de son Empire avaient de la dévotion aux images.
Si l’on dit que le concept contient ses parties comme un vase contient ce qu’on y enferme, on est dupe d’une image physique, on suppose l’obscure notion d’espace. […] Mais ce n’est là qu’une image sensible, obscure pour l’entendement.
Mireille contient des pages étincelantes de poésie, riches d’images brillantes ; il n’y manque ni couleur, ni saveur exotique ; on se souvient, en lisant plus d’un chant de Mistral, que les Maures ont longtemps campé en Provence. […] il n’y pense point ; le protecteur de son enfance, il l’oublie ; mais non, sous sa parole sévère, il baisse la tête et, au fond du logis paternel reconquis, dans une salle basse, révolté contre Dieu, il médite, tombe à genoux, jette son or au pied de la Sainte Image, couvre de bijoux Celui dont il méprisait le culte, et, la voix haute, la tête brisée, mais fière dans sa contenance, il renonce à Soledad. […] Tandis qu’elle réfléchissait ton ombre, mon âme fut pour toi un miroir pur et brillant qui reflète les charmes d’autrui — et le miroir ne garde rien quand l’image s’efface. » Manuel del Palacio. […] Quant à l’harmonie de ce vers, de ce rythme nouveau, comment saurait-elle être « plane et monotone », alors qu’elle est constamment variable avec le sujet qu’elle veut exprimer : se déroulant en ruban de phrase avec des impressions de sites traversés, quand il s’agit de peindre l’eau qui voyage, à la fois d’une pièce et libre quand dans l’Ogre il faut réaliser cette « indissoluble unité et harmonie de formes et de pensées, de contenant et de contenu, de moule et d’image moulée, de paroles et de musique », dont parle le poète46.