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1536. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1894 » pp. 185-293

Et cet érudit n’est pas seulement un homme de bouquins, il a la curiosité des coins d’humanité excentriques, mystérieux, criminels. […] Je retrouve en rentrant du cimetière, au Grenier, Rodenbach qui me dit écrire un poème inspiré par sa maladie, où il cherche à peindre l’affinement produit par la souffrance, l’espèce d’étape supérieure, que cela fait monter à notre humanité.

1537. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »

Mais, de ces deux lois, la première seule paraît être constante, uniforme et universelle dans son action ; si la perfection esthétique est, elle aussi, un principe directeur de l’esprit humain, les faits semblent prouver que son énergie est variable et son application capricieuse ; une partie seulement de l’humanité révèle par ses créations cette tendance à représenter les genres par des types individuels parfaits, et ce langage de l’art n’est pas compris par tous les hommes ; même aux époques et dans les pays où il éclate avec évidence, l’instinct esthétique n’est pas satisfait par des créations identiques ; il n’est pas de type idéal sur lequel tous les hommes puissent s’accorder. […] La beauté comme la laideur, la laideur et la beauté comme l’enfance et la vieillesse, sont des déterminations restrictives de l’humanité ; comme telles, elles sont étrangères à l’idée de l’homme proprement dit, de l’homme ordinaire, la seule que représente, à vrai dire, l’image visuelle intérieure264.

1538. (1911) Études pp. 9-261

L’humanité s’est soustraite à Dieu. […] Cette misère de l’humanité, qui semble irrémédiable à la plupart, c’est toujours à la faute originelle qu’elle est due. […] Il faut Qu’à chaque homme soient donnés tous les hommes170, que des correspondances relient chacun à toute l’humanité : Je pense qu’il n’est point d’être si vil et si infime Qu’il ne soit nécessaire à notre unanimité171. […] Appliqués à la mélodie, cette simplification, ce tassement ont donné une déclamation lyrique d’une humanité admirable. — Le chant, chez Wagner, n’est jamais expressif par lui-même, mais seulement à force d’allusions ; il lui faut le renfort des thèmes dont sans cesse il est souligné.

1539. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248

Elle avait cru l’homme incorrigible, la raison un heureux hasard et presque un don ; elle avait écrit, avec une raillerie ingénieuse, sur l’inutilité des bonnes raisons : elle voulut alors répondre à sa prévention antérieure, se réfuter en abordant l’œuvre à la racine, par le seul endroit corrigible et sensible de l’humanité, par l’enfance ; et tout le reste de sa vie d’intelligence fut voué au développement et à l’application de cette pensée salutaire.

1540. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la liberté de l’enseignement »

Ce n’est pas seulement l’hygiène physique de l’humanité qui y gagnera, c’est son hygiène morale.

1541. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232

Méphistophélès soulève un des coins du voile de la nature ; il met Faust en communication avec les sorciers, les monstres, les feux follets, les esprits secondaires qui peuplent, invisibles, tous les éléments, et il leur fait chanter des rondes bizarres et sataniques sur les vanités et sur les misères de l’humanité.

1542. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

« “L’expédition des Anglais au pôle nord, disait ce savant dans une de ses dernières lettres que j’ai lue, et mon voyage au centre de l’Afrique, doivent résoudre les deux plus grands problèmes géographiques qui nous restent sur le globe, avec la différence que, si je réussis, ma mission produira infiniment plus de résultats utiles à l’humanité que le voyage au pôle.”

1543. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128

S’il y avait égalité, équilibre, harmonie entre toutes leurs facultés ; si la sensibilité était contrebalancée par la raison, l’imagination par la justesse, l’enthousiasme par le bon sens, la passion par le devoir, la douleur par la force, ces hommes puissants dans une seule aptitude deviendraient puissants dans toutes, et leur supériorité spéciale, qui fait leur malheur, se changerait en une supériorité universelle qui ferait la gloire de l’humanité.

1544. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

Vie de Pascal S’il est inutile pour comprendre le théâtre de Corneille d’étudier les circonstances de sa vie, la biographie de Pascal est inséparable de son œuvre ; il n’y a pas d’écrivains qui soit plus engagé dans ses livres de toute sa personne et de toutes les parties de son humanité.

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