Ainsi, par curiosité, voici ce que portait la première page d’un poème d’un humaniste au xvie siècle : L’éperon de discipline, pour inciter les humains aux bonnes lettres, stimuler à doctrine, animer à science, inviter à toutes bonnes œuvres vertueuses et moralles, par conséquent pour les faire cohéritiers de Jésus-Christ, expressément les nobles et généreux. […] Jamais on ne se rendra mieux compte des prétentions, des chimères et des fantasmagories qui peuvent éclore dans les cerveaux humains qu’à parcourir un catalogue de libraire ou les boîtes poudreuses des bouquinistes.
Cristallisations C’est une grande chose que de trouver, pour exprimer une idée ancienne, permanente, humaine, une image élégante et neuve. […] Cette guerre entre les directions humaines, c’est l’être même de l’humanité.
Ainsi, de quelque côté qu’on jette les yeux on voit des succès et des malheurs ; on voit de grandes vues et de grandes fautes ; on voit le génie, mais tel qu’il est chez les hommes, et surtout dans les objets de gouvernement, toujours limité ou par les passions, ou par les erreurs, ou par les bornes inévitables que la nature a assignées à toutes les choses humaines. […] Dans ces moments où tout fuit, mais où la vertu reste ; où les flatteries et les éloges de cinquante années se taisent pour laisser élever la voix de la conscience et de la vérité qui ne meurt pas, où l’âme tranquille et courageuse pèse dans un calme terrible tout ce qui a été, et seule avec elle-même, apprécie les crimes, les succès, les victoires, et toutes ces tristes grandeurs humaines qui vont la quitter ; dans ces moments il se reprocha d’avoir sacrifié à un vain désir de gloire la félicité des peuples.
La Comédie humaine nous émouvrait moins si nous l’avions sue écrite dans quelque magnifique loisir. […] De par son impérieuse et subtile influence, tous les sentiments humains s’enrichissent d’une plénitude de beauté. […] Ils cherchent aux actions humaines des mobiles plus particuliers, et analysent les caractères et les sentiments non plus seulement en anatomistes, mais en chimistes. […] Quoi de plus humain et de plus éternel que cette simple donnée ? […] Ainsi que toute action humaine, le vol peut donner la célébrité.
Je prie, et la prière, l’effusion dans l’infini me sauve du babil arrogant de la raison humaine. […] Qu’importe la bêtise humaine ? […] Admirables fous, fleurs errantes nées pour la joie humaine, allez, et que la route soit douce à vos pas. […] Sans doute le local sent mauvais, mais c’est de tout le fumier qu’il contient que naît cette fleur singulière : le règne de l’Argent par la sottise humaine. […] … Mots ineptes auxquels se raccroche l’esprit humain plutôt que de reconnaître son impuissance à concevoir l’éternité !
C’étaient ceux des chefs-d’œuvre de l’esprit humain. […] J’aime ces haies humaines, ces centaines d’yeux. […] N’est-ce pas une indignité de toute la race humaine ? […] Je voudrais rendre meilleure une créature humaine en exploitant l’influence que je puis avoir sur elle. […] Quand ils ne m’intéresseraient qu’à titre de documents humains !
Ce qui le distingua de ses camarades sceptiques, c’est qu’elle fit place à une foi non moins sincère dans la philosophie : ce fut pour lui une nouvelle religion dans laquelle il se flatta de trouver la solution de l’insoluble problème de la destinée humaine.
« J’étais, me dit un jour un ami voyageur, D’un souvenir lointain ressaisissant la fleur, J’étais en Portugal, et la guerre, civile, Tout d’un coup s’embrasant, nous cerna dans la ville : C’est le lot trop fréquent de ces climats si beaux ; On y rachète Éden par les humains fléaux.
C’est qu’en effet ce qui est faux n’est jamais utile, et qu’au fond il y a quelque chose d’immoral et de pervers dans cette falsification de l’histoire qui ment sans pudeur à la vérité des traditions, et dans cette falsification bien autrement coupable de la nature humaine, qui la représente dégradée par d’indéfinissables passions, poussée au crime par je ne sais quel vertige sans objet, qui la calomnie en lui prêtant des désordres qui ne sont pas les siens, et qui n’est qu’une insulte, un attentat perpétuel aux lois éternelles et sacrées de la raison.