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724. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Toutefois, quand on était un jongleur très habile ou très heureux, on s’élevait au rang de troubadour. […] Tel était encore l’heureux état de cette secte à la fin du douzième siècle. […] D’abord entraînés vers le Midi, nous avons suivi la poésie provençale dans ses heureux développements. […] Ils abondent, au contraire, dans cette langue plus rude et moins heureuse de la France septentrionale. […] Maintenant nous chercherons le talent ; nous serons moins heureux peut-être à le trouver.

725. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Malgré tous les plaisirs que je me propose, je préférerais de passer quelques moments avec vous, ma chère grand’mère ; ce plaisir-là va au cœur, il me rend heureux, il m’est utile. […] qu’ils sont heureux ceux que tu as sortis de ces cavernes56 ! […] Je serai heureux, Monsieur, si vous croyez à la droiture de mon intention, et si vous ne doutez ni de la sincérité de mon admiration, ni de celle du respect avec lequel j’ai l’honneur d’être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. […] Heureux qui, par Sophocle et son roi gémissant, S’égare au Cythéron, et tard en redescend ! […] Moins heureux est Ahasvérus.

726. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pittié, Francis (1829-1886) »

En parcourant les pages heureuses de ce petit volume, on reconnaît que l’auteur appartient à la famille littéraire de Brizeux, de Charles Dovalle et d’Hégésippe Moreau, dont les vers discrètement émus chantent longtemps dans la mémoire.

727. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 400

Ces Ouvrages offrent de temps en temps quelques traits heureux, peu propres toutefois à soutenir une réputation dans le monde littéraire.

728. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Virgile et Constantin le Grand par M. J.-P. Rossignol. »

Lucine, toute chaste que l’appelait le poëte ( casta, fave, Lucina ), n’est pas plus heureuse qu’Astrée ; elle disparaît pour devenir simplement la lune qui nous éclaire  ; et si, dans le texte primitif, on la suppliait de présider, comme déesse, à la naissance de l’enfant, le traducteur lui ordonnera d’ adorer le nourrisson qui vient de naître . […] Il n’y avait donc rien que de simple et plutôt d’heureux à un rapprochement et à un sentiment de tendre sympathie, tel qu’en pouvait éprouver pour lui un Dante touché du mystique rayon, ou encore un saint Augustin à travers ses larmes.

729. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre V. Des personnages dans les récits et dans les dialogues : invention et développement des caractères »

Vous vous estimerez heureux de commencer par imiter les naïfs imagiers qui, désespérant de rendre par l’attitude des corps les mouvements des âmes, faisaient sortir de la bouche de leurs personnages une bandelette où ils inscrivaient ce qu’ils se sentaient impuissants à exprimer. […] On entend par ce mot tout ce qui est non pas extraordinaire, mais merveilleux, tout ce qui est hors de la possibilité naturelle, tout ce qui n’arrive pas, les combinaisons trop ajustées d’événements, les rencontres trop heureuses du hasard, les coups de vertu ou de passion inexpliqués dans leur grandeur, les perfections et les bonheurs incroyables dans leur continuité.

730. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rostand, Edmond (1868-1918) »

L’alliance y est naturelle et heureuse du comique et du lyrisme. […] Edmond Rostand nous apporta Les Romanesques, et l’on se rappelle l’effet de surprise heureuse que firent sur les spectateurs ces vers amoureux, ces vers délicieux murmurés par deux fiancés de dix-huit ans, à l’ombre d’un vieux mur, sous la joubarbe et les aristoloches.

731. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

Le succès de ses études fut tel qu’on pouvait l’attendre d’un génie aussi heureux que le sien. […] Les commencements de cet établissement ont été heureux, et les suites très avantageuses ; les Comédiens compagnons de Monsieur de Molière ayant suivi les maximes de leur fameux Fondateur, et soutenu sa réputation d’une manière si satisfaisante pour le Public, qu’enfin il a plu au Roi d’y joindre tous les Acteurs et Actrices des autres Troupes de Comédiens qui étaient dans Paris, pour n’en faire qu’une seule Compagnie.

732. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre huitième. »

Lamotte, fabuliste très-inférieur à La Fontaine, a rapproché ces deux idées dans un vers fort heureux. […] Il n’est pas impossible qu’un chasseur ayant tué un daim et un faon, y veuille joindre une perdrix, mais qu’un loup devant quatre corps se jette sur une corde d’arc, cela ne me paraît pas d’une invention bien heureuse.

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