Après avoir supposé que le vingtiéme degré de sa balance marque le plus haut point de perfection, où il soit possible d’atteindre en chacune de ces parties : il nous dit à quel degré chaque peintre est demeuré.
Il est vrai que les personnes curieuses y devoient avoir déja connoissance des découvertes du pere Manuël D’Almeïda et du pere Hieronimo Lobo, quoique l’histoire de la haute éthiopie du pere Tellez, qui le premier a donné ces découvertes au public, ne fut pas encore imprimée.
(Haut.)
Or toutes les images constitutives d’une idée ne peuvent être matériellement imitées par les organes du corps humain, et la plus facile à imiter est d’ordinaire choisie pour servir de signe commun ; dès lors, une partie de l’idée représente l’ensemble ; seule elle devient, pour celui qui exprime sa pensée comme pour ses interlocuteurs, une sensation, c’est-à-dire un état fort ; et l’acte musculaire, en la détachant ainsi du groupe dont elle faisait partie, lui confère à un haut degré ce que nous avons appelé l’indépendance. […] Cette loi s’applique à toutes les petites perceptions signalées par Leibnitz : le murmure d’une ville écouté du haut d’un clocher, le bruit de la mer entendu à distance43, paraissent des sons continus et homogènes, bien qu’ils soient en réalité composés d’éléments plus ou moins hétérogènes, qui, s’ils étaient plus vifs, s’opposeraient en se succédant. […] Qui sait d’ailleurs si, pour certains esprits et dans certains ordres d’études, — en philosophie, par exemple, et dans les hautes mathématiques, — l’assimilation et la critique ne demandent pas un plus grand effort de réflexion que la simple invention ? […] [Voir plus haut, chap. […] (Je dois cette note à l’obligeance d’un éminent philologue, Francis Meunier, enlevé prématurément à la science en 1874.) — [Cf., plus haut, chapitre III, § 11, au sujet du mot voix.]
Je tiens en très haute estime les fortes constructions critiques de M. […] Sa tête était un grenier où s’empilaient Virgile, Lucien, Théophraste, Dioscoride, la haute et la basse antiquité. […] Paul Bourget agite, avec une rare habileté d’esprit, de hautes questions morales qu’il ne résout pas. […] Mais on ne pouvait pas l’accuser de se faire une trop haute idée de l’importance de ses fonctions. […] C’était une haute maison à créneaux, flanquée de tours.
Bourget a tracé un portrait d’un admirable relief, celui peut-être qui donne au plus haut degré l’impression de la réalité concrète directement aperçue. […] Même il faudrait remonter plus haut et jusqu’au père de tous les imaginatifs et de tous les désenchantés de ce siècle. […] Faguet place un peu plus haut peut-être qu’il ne convient le « chantre d’Éloa ». […] Elle lui a valu dans la haute société, en France et hors de France, de puissantes amitiés. […] Tels passages, murmurés presque, se perdent sous la voûte de la haute église.
Son ambition était haute et pure. […] Cazals, nous le montre en bonnet de coton debout à la fenêtre haute et claire. […] La plus haute n’a de prix que par ses innombrables rapports avec la vie. […] À droite, l’Hercule gaulois brandit sa massue sur une haute colonne. […] Cette intelligence est l’effet d’une sorte d’amitié qui le porte vers toutes les pensées hautes et pieuses.
Donc, à partir du moment où Ménécée s’est précipité du haut des remparts, nous connaissons le dénouement, et l’on pourrait presque dire que Ménécée se précipitant du haut des remparts, c’est le dénouement même ; comme Eriphile se poignardant c’est le dénouement même d’Iphigénie. […] On se bat ; c’est une bataille, et non une armée se préparant à attaquer, que Jocaste voit du haut des remparts. […] Plus haut que le Parnasse et que l’Ossa neigeux, Plus haut que les sommets, plus haut que les nuées Qui passent, par les vents terrestres remuées, Elle brille, pendue à la voûte des cieux ; Et personne n’est plus loin qu’elle, sauf les Dieux. […] La littérature épique porte le caractère dramatique très manifestement et au plus haut degré. […] Cela me fait trembler pour ce que j’ai dit plus haut.
Un jour que je le rencontrais ainsi dans une de ces cours de l’Institut que les profanes traversent irrévérencieusement pour raccourcir leur chemin, comme on traverse une église, — un jour que je le rencontrais donc, et qu’arrivé tout fraîchement moi-même de sa Franche-Comté et de son Jura, je lui en rappelais avec feu quelques grands sites, il m’écoutait en souriant ; mais j’avais cherché vainement le nom de Cerdon pour le rattacher à cette haute et austère entrée dans la montagne après Pont-d’Ain : ce nom de Cerdon, que je ne retrouvais pas et que je balbutiais inexactement, avait dérouté à lui-même sa mémoire, et nous avions tourné autour, sachant au juste de quel lieu il s’agissait, mais sans le bien dénommer. […] Dans le Nodier d’aujourd’hui, à travers la fatigue, il y a encore, par accès, du montagnard élancé à haute et large poitrine, de même que dans celui d’autrefois et jusqu’en sa pleine force, on dut entrevoir toujours quelque chose de ce qui a promptement fléchi. […] Ce qui a manqué à ces personnages infortunés de Nodier, si souvent reproduits par lui, ç’a été de se résumer à temps en un type unique, distinct, et qui prit rang à son tour, du droit de l’art, entre ces hautes figures de Werther, de René et de Manfred, illustre postérité d’Hamlet. […] Nombre de ses images, qui expriment des nuances, des éclairs, des mouvements presque inexprimables (comme celle du goëland qui tombe, citée plus haut), étaient faites pour illustrer et couronner l’audace ; et, dans une Poétique de l’école moderne, si on avait pris soin de la dresser, nul peut-être n’aurait apporté un plus riche contingent d’exemples.