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491. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 489-492

Il est vrai qu’il a fait quelques Contes dont les enfans s’amusent, & qu’on peut lire encore dans un âge avancé, pour affoiblir un moment d’ennui ; mais un homme qui fait tomber un aune de boudin par la cheminée, qui occupe le grand Jupiter à attacher ce boudin au nez d’une Héroïne, n’a pas prétendu travailler pour les Gens de goût, encore moins se destiner par-là à figurer parmi les Coopérateurs du grand chef-d’œuvre de l’esprit humain.

492. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 162-165

La derniere des Productions connues de cet Auteur, est une espece de Comédie en trois actes & en prose, avec des Ariettes, intitulée Henri IV ou la Bataille d'Ivry, qui, à la faveur du Héros que tout le monde chérit, & de la Musique de M.

493. (1824) Préface d’Adolphe

Je ne sais si j’ai réussi ; ce qui me ferait croire au moins à un certain mérite de vérité, c’est que presque tous ceux de mes lecteurs que j’ai rencontrés m’ont parlé d’eux-mêmes comme ayant été dans la position de mon héros.

494. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIIe entretien. Poésie lyrique. David (2e partie) » pp. 157-220

Sublime finale de cet opéra de soixante ans, chanté par le berger, le héros, le roi, le vieillard dans les psaumes ! […] XXII Quant à nous, nous ne nous étonnons pas de cette puissance de répercussion du son de l’âme humaine à travers toutes les âmes et tous les âges ; il y a dans le cœur du héros, du poète ou du saint, des élans de force qui brisent le sépulcre, le firmament, le temps, et qui vont, comme les cercles excentriques du caillou jeté dans la mer, mourir seulement sur les dernières plages du lit de l’Océan. […] La poussière du héros et du barde d’Israël reposait peut-être sous mes pieds, dispersée par les siècles de l’une de ces grandes auges de pierre grise dont les débris parsèment la colline, et dans lesquelles les chameliers font boire aujourd’hui leurs chameaux. […] Son âme était répandue dans cet air du soir, insaisissable, mais sensible et respirable comme un parfum évaporé du vase brisé par les pieds du cheval à l’entrée d’un héros dans une grande ville d’Orient.

495. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Alphonse Daudet »

Daudet aurait pu en faire un héros ; car il y a des bâtards qui sont des héros, qui remontent, à force de cœur, de volonté et d’énergie, ce torrent de la bâtardise qui entraîne Jack aux derniers malheurs et aux plus lamentables catastrophes. […] Assurément, il y avait là l’étoffe d’un fier personnage de comédie : le Falstaff de l’argent ; mais Daudet a mieux aimé en faire le héros pathétique d’un drame. […] Mais elle est inutile… Et, d’ailleurs, c’est un mauvais symptôme pour les races, quand les femmes y sont les héros.

496. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET (La Confession d’un Enfant du siècle.) » pp. 202-217

ajouta-t-elle d’un ton charmant, traitez un peu votre expérience comme je traite ma fatigue ; nous avons fait une bonne course, et nous souperons de meilleur appétit. » M. de Musset se donne ici à lui-même les indications attrayantes et sensées suivant lesquelles il aurait pu, selon moi, mener à bien son livre et guérir véritablement son héros. […] Il nous a montré, à partir de là, son héros défaisant à plaisir cet amour par des jalousies, des soupçons, de bizarres inquiétudes, des procédés violents ; il a dit : Voilà ce que c’est que d’avoir été débauché ; celui qui a été débauché gâte, souille par ses souvenirs, même l’amour pur.

497. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mémoires de Casanova de Seingalt. Écrits par lui-même. »

Ses héroïnes, jeunes filles ou femmes, se prêtent à merveille à ce genre de passion qui est le sien et le partagent. […] Mademoiselle de Liron est, comme on sait, l’héroïne d’un roman bien connu de Delécluze, le critique d’art du Journal des débats, et l’auteur des Souvenirs de soixante années, auxquels M. 

498. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare » pp. 276-294

Quand on peint un héros prêt à perdre l’existence, le souvenir de ce qu’il a fait, la grandeur de son caractère, captivent tout l’intérêt. […] Le théâtre de la France république admettra-t-il maintenant, comme le théâtre anglais, les héros peints avec leurs faiblesses, les vertus avec leurs inconséquences, les circonstances vulgaires à côté des situations les plus élevées ?

499. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre III. L’écrivain »

Et tout d’un coup on découvre sous cette apparence innocente un satirique, un philosophe, un connaisseur de l’homme ; en sorte que de tous ses héros c’est lui qui est le plus amusant et le mieux masqué. […] Jean-Jacques disait fort justement qu’il prend souvent pour héros les bêtes de proie, et qu’en faisant rire aux dépens du volé, il fait admirer le voleur.

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