/ 1676
1019. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

Que penserait-on, si quelque dramaturge excentrique, au lieu de dérouler rigoureusement sa fiction en attribuant à ses héros le langage qui leur sied, rompait à tout instant sa trame en mettant des sonnets et des stances dans la bouche de ses personnages supposés agissants ? […] ses héros obéissent à leur tempérament, à leur situation et le drame, commenté par la symphonie, suit implacablement son cours de l’exposition au dénoûment.

1020. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »

Dans l’Andante intitulé Gretchen, il n’a pas ramené moins de quatre thèmes du premier mouvement (Faust) caractéristiques du héros ; le motif de l’Amour, du Désir, celui de l’Impulsion passionnée et celui de la Fierté, mais tous quatre remarquablement métamorphosés ; car, pour le moment, Faust lui-même, prosterné aux pieds de son amante, est devenu un tout autre homme. […] Le personnage souffrant les angoisses traduites dans le quatuor, c’est à notre gré, Beethoven ou nous-mêmes ; le personnage souffrant les angoisses traduits dans l’opéra, c’est Orphée, Alceste, le héros imposé par le livret de l’œuvre.

1021. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »

L’héroïne de la comédie s’appelle la baronne d’Ange ; mais plumez ce nom prétentieux, vous ne trouverez plus que le petit nom de Suzanne. — Suzanne entre les deux vieillards— du moins en voyons-nous un derrière elle, M. le marquis de Thonnerins, un vieux gentilhomme dont elle a été la maîtresse, et qui lui a donné cent mille écus de gages en la congédiant. […] Maintenant, place au héros, au faiseur, au plastron de la comédie, M. 

1022. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française, par M. D. Nisard. Tome iv. » pp. 207-218

Les erreurs de cet esprit si juste sont des jugements intéressés, où il a pris sa commodité pour règle… Et comparant cette correspondance de Voltaire avec les lettres de Cicéron, cet autre esprit universel et le grand épistolaire de l’Antiquité, il dira : L’amour de la gloire est l’âme de ces deux recueils, et ce que Voltaire fait dire au Cicéron de sa Rome sauvée : Romains, j’aime la gloire et ne veux pas m’en taire, est aussi vrai du poète que de son héros.

1023. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers »

Ce jour-là pourtant, le héros en lui commençait à sentir qu’il avait trop différé.

1024. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Dübner »

Je le dis pour avoir connu de près ses chefs et ses héros, Cousin et Villemain, et au-dessous d’eux, Nisard. — L’Académie des Inscriptions a aussi ses préjugés, quoique Quicherat ait essayé, sur la tombe même de Dübner, de réfuter, en balbutiant, le fait incontestable que j’avais rappelé.

1025. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Feuilles d'automne, (1831) »

Celle-ci n’a pas la décision du temps pour se diriger dans ses choix ; c’est elle-même qui choisit, qui devine, qui improvise ; parmi les candidats en foule et le tumulte de la lice, elle doit nommer ses héros, ses poètes ; elle doit s’attacher à eux de préférence, les entourer de son amour et de ses conseils, leur jeter hardiment les mots de gloire et de génie dont les assistants se scandalisent, faire honte à la médiocrité qui les coudoie, crier place autour d’eux comme le héraut d’armes, marcher devant leur char comme l’écuyer : Nous tiendrons, pour lutter dans l’arène lyrique, Toi la lance, moi les coursiers.

1026. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « JULES LEFÈVRE. Confidences, poésies, 1833. » pp. 249-261

Par contre, il faut toujours aller au fond de ses peines ; le temps qu’on emploie à les peindre est autant de pris sur nos larmes. » J’ai noté un endroit où l’auteur se juge lui-même avec une parfaite sévérité dans la personne de son héros ; il s’agit des lettres de celui-ci dont le style est lourd et contourné, trop souvent bariolé d’ornements parasites.

1027. (1874) Premiers lundis. Tome II « Chronique littéraire »

Trelawney s’était proposé de bonne heure pour modèle le Christian du voyage du capitaine Bligh, le même héros que Byron a célébré dans l’île ; s’il n’a pas exagéré ses hauts faits en nous les racontant, il n’est nullement demeuré au-dessous de son idéal.

/ 1676