/ 3008
876. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De la philosophie. »

Quand on a fait le sacrifice de ses espérances, tout ce qui revient à compte d’elles, est un bien imprévu, dont aucun genre de crainte n’a précédé la possession. […] Il faut de la solitude à ce genre d’occupation ; et s’il est vrai que la solitude est un moyen de jouissance pour le philosophe, c’est lui qui est l’homme heureux.

877. (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre III. Ce que c’est que le Romanticisme » pp. 44-54

Cent ans de guerres civiles et de troubles presque continuels, une foule de trahisons, de supplices, de dévouements généreux, avaient préparé les sujets d’Élisabeth à ce genre de tragédie, qui ne reproduit presque rien de tout le factice de la vie des cours et de la civilisation des peuples tranquilles. […] Ce qu’il faut imiter de ce grand homme, c’est la manière d’étudier le monde au milieu duquel nous vivons, et l’art de donner à nos contemporains précisément le genre de tragédie dont ils ont besoin, mais qu’ils n’ont pas l’audace de réclamer, terrifiés qu’ils sont par la réputation du grand Racine.

878. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 1. Éléments et développement de la langue. »

Je ne parle point d’une expansion d’un autre genre : celle où la littérature porte la langue avec elle au lieu de la suivre, celle qui résulte de l’éclat de la civilisation française et de l’influence intellectuelle exercée à l’étranger par nos écrivains. […] Elle disputera au latin les matières de science haute et ardue ; elle prétendra au privilège de traduire les plus graves et les plus nobles idées : histoire, morale, philosophie, théologie, science, tous les genres lui appartiendront un jour, et son extension coïncidera avec l’étendue de l’esprit français.

879. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre X. Zola embêté par les jeunes » pp. 136-144

« Le naturalisme, dit-il, avec le genre de gloire qu’il comporte, se manifeste à peu près en M.  […] Ses répétitions obsédantes, ses leit-motiv (ce louchon d’Augustine…) sont manière inhérente au genre épique, depuis Homère (Ulysse fertile en ruses…).

880. (1890) L’avenir de la science « XX »

Il serait infiniment désirable que la masse du genre humain s’élevât à l’intelligence de la science ; mais il ne faut pas que la science s’abaisse pour se faire comprendre. […] Mais les ouvriers commettent souvent une faute vraiment impardonnable : c’est d’abandonner le genre où ils pourraient exceller pour traiter des sujets où ils ne sont pas compétents et qui exigent une tout autre culture que celle des petits livres d’école.

881. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 372-383

La plupart des Grands, sans en excepter les Princes, semblables à ces arbres nés dans le silence, & accrus à l’ombre des forêts, vivent & meurent sans que leur existence & leur chute fassent une sensation & un vide dans le monde : il n’en est pas de même de l’homme qui a su se rendre utile par ses lumieres ou ses talens ; il est connu par-tout où ses Ouvrages pénetrent ; & plus ou moins honoré de ses Contemporains, selon qu’il s’est montré plus ou moins supérieur dans le genre qu’il a embrassé, il peut se flatter d’exister encore avec honneur dans la mémoire des générations futures. Jaloux d’ajouter ce genre de gloire à celle que ses aïeux & lui-même se sont acquise dans les armes, M. le Comte de Tressan a consacré à l’étude des Sciences & à la culture des Beaux-Arts, les momens de loisir que lui ont laissés les fonctions de son état.

882. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Montmaur, avec tout le Parnasse Latin & François. » pp. 172-183

Pouvoit-on attendre autre chose d’un écrivain ennuyeux & boursouflé, petit pour vouloir être toujours grand, & qui n’étoit pas plus fait pour le genre comique, que Scarron pour le genre sérieux.

883. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — Les inscriptions des monumens publics de France doivent-elles être écrites en Latin ou en François. » pp. 98-109

Le genre des inscriptions est un genre borné.

884. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence du barreau. » pp. 193-204

Les Grecs & les Romains, qui ont été nos maîtres presque en tout, en poësie aussi-bien qu’en histoire, sont cause que nous avons été longtemps égarés dans ce genre d’éloquence. […] Aussi ce genre de composition exige qu’on s’y adonne de bonne heure, & qu’on n’en ait entamé aucun autre.

/ 3008