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678. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Il a gardé l’intégrité de son jugement moral, mais il a beaucoup perdu de sa naïveté. […] Durant quatre actes sur cinq, Bajazet est gardé à vue. […] Eût-il gardé la folie simulée d’Hamlet ? […] Il n’eût pas gardé davantage l’assaut d’armes du cinquième acte. […] C’est Alfred des Esquimaux, un petit jeune homme pas méchant qui a gardé un fond de candeur.

679. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

Car Olympiade, femme de Philippe, roi de Macédoine, gardait pour elle ces choses-là, et pareillement Porcie, femme de Brutus. […] Brunetière sait garder, dans les caprices les plus risqués de la pensée individuelle, la sérénité imposante de l’orthodoxie. […] Il ne peut plus garder le moindre doute. […] Cependant, la reine séquestrée a gardé des amis, entre autres l’ardent et généreux Juan de Padilla. […] Il a gardé ces oreilles en anse qu’on voit souvent aux moines rasés.

680. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VIII. De la clarté et des termes techniques »

Chapitre VIII De la clarté et des termes techniques On peut nommer chaque chose par le terme qui lui convient exactement, garder d’un bout à l’autre du discours la plus rigoureuse propriété d’expression : cela ne fera pas nécessairement qu’on soit compris.

681. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Malaise moral. » pp. 176-183

Il faut dire pour l’excuse du public (et ce point est tout à fait digne de remarque) que ces nouvelles ne nous ont guère été données, d’abord, que par des publicistes de tempérament violent et enclins à l’exagération, et que la plupart des journaux qui passent pour « sérieux » et « modérés » ont commencé par garder sur ces affaires un silence tenace.

682. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Casuistique. » pp. 184-190

Je suppose qu’il aime sa femme, et qu’il lui pardonne, et qu’il la veuille garder.

683. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIX. Réflexions morales sur la maladie du journal » pp. 232-240

Voyez-les : Anastase et Sosthène ne sont qu’habiles brasseurs ; Luc se perd en basses affaires ; Antonin ignore le monde et Moïse le connaît trop ; Edmond, Édouard et Charles gardent l’allure basse des prisons où ils séjournèrent.

684. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Lutèce » pp. 28-35

Certes, tu n’as gardé de l’antique appareil Aucune chose en toi qui ne soit mutilée, Mais la fleur d’Idalie, à tes ronces mêlée, De ta naïade lasse embaume le sommeil.

685. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 181-190

On peut adopter, à un certain point, ses sentimens sur la nécessité de connoître l’Homme ; mais il faut se garder de suivre son exemple, quant au genre d’étude exclusif auquel il s’attachoit.

686. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 20, de quelques circonstances qu’il faut observer en traitant des sujets tragiques » pp. 147-156

Le théatre est, pour ainsi dire, un livre destiné à être lû en public, et les bienséances doivent être observées, tous les égards doivent être gardez dans les pieces qu’on y répresente, avec encore plus de severité que dans l’histoire la plus grave.

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