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407. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Le Menteur de Corneille (1644) est la plus charmante, la plus originale, et la plus française de ces adaptations. […] et surtout qu’elle est exactement à notre mesure, à nous autres Français. […] Au lieu que le génie de Molière n’est que les qualités françaises portées à un degré supérieur de puissance et de netteté. […] Théâtre français, Bibl. elzév., t.  […] Despois, le Théâtre français sous Louis XIV, in-18.

408. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVIII » pp. 158-163

Campenon, une seconde vacance à l’Académie française. […] — Il a paru également un ouvrage sur les Rapports de la littérature française avec la littérature espagnole (2 vol. in-8°), par M. de Puibusque, ouvrage qui a obtenu un des prix que décerne l’Académie française ; c’est une monographie curieuse et une sorte de dissection particulière et savamment poussée. […] Cette réception sera un des épisodes les plus piquants de ce volume car, comme on le sait, le successeur de Casimir Delavigne à l’Académie française fut Sainte-Beuve lui-même.

409. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chénier, André (1762-1794) »

Chénier, André (1762-1794) [Bibliographie] Avis au peuple français sur ses véritables ennemis (1789) Le Jeu de Paume, à David, peintre (1789). — La Jeune Captive, publiée le 20 nivôse an III dans la « Décade philosophique » ; La Jeune Tarentine, dans le « Mercure » du 1er germinal an XI. — Œuvres complètes, sous la direction de Henri de Latouche (1819). — Œuvres (éditions de 1862 et de 1872) avec commentaires de Becq de Fouquières. […] [La Muse française (mai 1820).] Arnould Frémy Le Daphnis français dit : Suis-moi sous ces ormeaux, viens, de grâce, écouter Les sons harmonieux que ma flûte respire. […] [La Revue française (1844).]

410. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Panurge » pp. 222-228

Panurge rassemble quelques-uns des traits les plus permanents et les plus rarement retracés de l’ancien caractère français. Si l’on écarte tout ce que ce type a d’ignoble et d’excessif, que l’on considère l’adresse de ses machinations, ses malices, ses réparties, sa façon déconsidérer les femmes, oscillant entre la galanterie et la méfiance, son scepticisme superficiel, ce sont là autant de façons de penser françaises. […] Et, au bout de toute cette escrime plus amusante qu’acharnée, celle de Montaigne et de Voltaire, la question finale qui s’empare de l’esprit français, est bien celle de Panurge. « Remède à fâcherie ?  […] Et alors viennent les vrais artistes français, La Fontaine, Watteau, les auteurs, les vaudevillistes, les chansonniers, tous gens qui cherchent à égayer, demeurent, écrivant à point nommé pour les « langoureux malades ou autrement faschez et désolez. » *** Aujourd’hui beaucoup de choses ont varié, et la question de Panurge se pose plus inquiétante.

411. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVIII. Des Livres sur l’Art Militaire & sur les sciences qui y ont rapport. » pp. 370-378

Deidier a donné le Parfait ingénieur françois, à Paris 1742. […] Il a été abrégé & traduit en françois, par Dom Pernelly & Dom Brezillac, en trois vol. […] On a en françois un Cours de Mathématiques, par M. le Camus, 1752. quatre vol. […] Perrault, à Paris, in-fol. ; le Palladio, Scamozzi, Serlio, trois Architectes, dont les œuvres ont été imprimées en italien & en françois.

412. (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série

L’Amadis de Gaule avait été traduit en français, dès 1543, par Nicolas d’Herberay des Essars. […] Qu’en a-t-il retranché, qu’y a-t-il ajouté pour l’accommoder au goût français de son temps ? […] Je soumets cette façon d’envisager l’influence de l’Espagne dans la littérature française — ou européenne même, — à M.  […] Désiré Nisard, dans son Histoire de la littérature française, M.  […] Et c’est par là, enfin, que Montesquieu, si Français cependant, et voire un peu Gascon, est presque un plus grand homme encore dans l’histoire de la pensée européenne que dans celle de la littérature française.

413. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hugo, Victor (1802-1885) »

[Les Poètes français, recueil publié par Eug.  […] et cela au moment où il vient de publier l’Âne, cet incroyable galimatias, qui est comme une gageure tenue contre notre génie français ! […] Français, reçois les vœux de l’immense univers. […] Le poète qui vient d’ouvrir à l’imagination et au sentiment des voies nouvelles, révèle à la poésie française son harmonie. […] [Discours de réception à l’Académie française (1885).]

414. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mélanges de critique religieuse, par M. Edmond Scherer » pp. 53-66

La première partie comprend des travaux théologiques proprement dits, qui ont la forme et portent le cachet de l’école germanique-française, et plus germanique que française. […] Ernest Renan, avec toute sa science, son élévation et sa finesse, se renfermant dans une langue toute théologique, opérerait-il cette merveille de faire lire à nos légers Français, et dans un journal, des morceaux de si neuve et si forte conception ? […] Illustre de Maistre, qui vous occupiez de Paris et des Parisiens plus que vous n’en vouliez convenir, vous voilà cependant devenu Français et des nôtres, plus encore que vous n’auriez voulu ! […] Son style est l’un des plus puissants et des plus magnifiques de la langue française. […] Scherer a raison de dire que « Lamennais est, avec Chateaubriand, le plus grand maître d’invective que nous offre la langue française ».

415. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Parny poète élégiaque. » pp. 285-300

« Parny : le premier poète élégiaque français. […] Parny a eu l’honneur de graver la sienne en quelques vers brûlants, naturels, et que la poésie française n’oubliera jamais. […] Le critique, et même le lecteur français, ne s’inquiète plus de ce qui lui plaît, de ce qu’il aimerait naturellement, sincèrement ; il s’inquiète de paraître aimer ce qui lui fera le plus d’honneur aux yeux du prochain. […] » Ainsi parlait un critique, qui est aussi un traducteur de Dante53, et auquel bien des gens doivent de le lire en français ; car l’original leur est absolument fermé. […] Ce qui me console, c’est que les gens d’esprit de ces doctes générations assurent que cette voie est la meilleure, en définitive pour en revenir à apprécier tout ce qui rentre dans le génie de la France, et ce qui exprime le goût français.

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