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212. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 170

Sous ce dernier titre, il est justement confondu dans la foule des Auteurs obscurs.

213. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Lélia (1833) »

Les jours où je me sentais agitée au point de ne pouvoir plus reconnaître la ligne de démarcation imaginaire tracée autour de ma prison, je l’établissais par des signes visibles ; j’arrachais aux murailles décrépites les longs rameaux de lierre et de clématite dont elles étaient rongées, et je les couchais sur le sol aux endroits que je m’étais interdit de franchir : alors, rassurée sur la crainte de manquer à mon serment, je me sentais enfermée dans mon enceinte avec autant de rigueur que je l’aurais été dans une bastille. » J’indiquerai encore dans le début toute cette promenade poétique du jeune Sténio sur la montagne, la description si animée de l’eau et de ses aspects changeants, et, au sein de la nature vivement peinte, les secrets surpris au cœur : « Couché sur l’herbe fraîche et luisante qui croît aux marges des courants, le poëte oubliait, à contempler la lune et à écouter l’eau, les heures qu’il aurait pu passer avec Lélia : car à cet âge tout est bonheur dans l’amour, même l’absence. » On pourrait, chemin faisant, noter dans Léliaune foule de ces douces et fines révélations, dont l’effet disparaît trop dans l’orage de l’ensemble.  […] Parmi les personnages et portraits charmants déjà en foule échappés à sa plume, nous en savons un dont nous voudrions lui inculquer le souvenir, parce qu’en même temps qu’il est proche parent de Lélia pour les principales circonstances, il a, dans le caractère et dans l’expression, la mesure, la grâce, la nuance qu’on aime et qui attire tout lecteur : ce personnage est celui de Lavinia, que l’auteur a peinte dans une Vieille Histoire.

214. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « en tête de quelque bulletin littéraire .  » pp. 525-535

Dieu me garde de croire, vingt-cinq ans après Napoléon, qu’un nouveau despote, à quelque titre et sous quelque forme que ce fût, pût jamais asservir de nouveau et réduire cette foule émancipée de grands citoyens qui (nous en sommes les témoins édifiés) se précipitent bien loin de toute flatterie et de toute servitude, et qui, en ce moment même, ne flagornent plus aucune puissance !  […] Depuis dix ans, la main-d’œuvre poétique s’est divulguée ; les procédés que la nouvelle école avait cru rendre plus rares et plus difficiles ont été saisis du second coup par une foule de survenants qui, à chaque saison, pullulent.

215. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’Âge héroïque du Symbolisme » pp. 5-17

Il a, pour lui, la foule boulangiste et la bourgeoisie libertaire. […] Cette incursion dans la politique est loin de desservir le Symbolisme dans l’esprit des foules, mais heureusement pour elle, la doctrine a des motifs plus sérieux de retenir l’attention des gens éclairés.

216. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXV. Des éloges des gens de lettres et des savants. De quelques auteurs du seizième siècle qui en ont écrit parmi nous. »

Pendant leur vie, la plupart existent séparés de la foule, méditant tandis qu’on ravage, et occupés à penser sur ce globe que l’avarice et l’ambition bouleversent. […] Ce serait un exemple à présenter, je ne dis pas seulement aux princes, mais à une foule de citoyens qui, embarrassés de leur opulence, prodiguent leurs richesses en bâtiments, en luxe, en chevaux, en superfluités aussi éclatantes que ruineuses, transportent des terres, aplanissent des montagnes, font remonter des eaux, tourmentent la nature, construisent pour abattre, et abattent pour reconstruire, se corrompent et corrompent une nation, achètent avec des millions des plaisirs de quelques mois, et dans quelques années échangent leur fortune contre de la pauvreté, des ridicules et de la honte.

217. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 321

On a de celui-ci un Recueil de Discours, de Plaidoyers, & de Mémoires, qu'on ne doit pas confondre avec la foule des Productions du Barreau : ces divers Ouvrages sont écrits avec noblesse & facilité ; mais l'Auteur semble y avoir trop prodigué l'esprit.

218. (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Vernet » p. 100

Vernet Nous avons eu une foule de Marines de Vernet ; les unes locales, les autres idéales ; et dans toutes, c’est la même imagination, le même feu, la même sagesse, le même coloris, les mêmes détails, la même variété.

219. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rességuier, Jules de (1788-1862) »

Barbier se plaît dans la foule ; celle de M. 

220. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160

Du fond de la sombre maison de son père, à Francfort, le nom de Goethe, porté à la foule par Werther, porté à l’élite et aux universités par Goetz de Berlichingen, grandit, comme l’aloès, en un soleil. […] Faust, après le départ de son disciple, le maudit d’avoir fait ainsi évanouir l’Apparition ; il se répand en invectives dignes de Job sur la vanité de la science ; il foule aux pieds tous les livres entassés dans la bibliothèque de ses pères. — « Trouverai-je en eux ce qui me manque ? […] C’est l’heure où le peuple, vieillards, ouvriers, femmes, soldats, jeunes filles, sortent en foule de la porte de la ville pour se répandre en repos, en liberté et en joie, dans la campagne. […] Tourne maintenant, du haut de ces sommets, les regards vers la ville ; hors de la sombre porte, toute une foule variée se penche ; chacun veut s’ensoleiller aujourd’hui. […] Regarde un peu comme dans les jardins et les prés cette foule s’extravase, comme la rivière balance mainte barque joyeuse !

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