/ 3385
916. (1913) Les livres du Temps. Première série pp. -406

C’est un spectacle fort impressionnant. […] Simon Agnel est l’homme fort, qui veut vivre. […] M. Paul Fort ne s’y soustraira point aussi aisément. […] M. Paul Fort. […] M. Paul Fort est un vrai poète et un gentil esprit.

917. (1802) Études sur Molière pp. -355

Deux courriers de la cour se présentent chez l’affligée, lui demandent si elle ne connaît pas un médecin assez habile pour guérir la fille du roi, fort incommodée d’une arête de poisson qui s’est engagée dans son gosier. […] Elmire, après avoir toussé plus fort  ; le triomphe d’Elmire ne redouble-t-il pas ? […] de grâce laissez, je suis fort chatouilleuse. […] Qu’a-t-il donc de si difficile, ce rôle de Cléonte, pour lequel vous vous passionnez si fort ? […] D’un autre côté, Phedria, fils de Chremès, se laisse prendre par les charmes d’une chanteuse trop exactement gardée par un marchand d’esclaves fort intéressé.

918. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

La pesante brute humaine s’assouvit de sensations et de bruit.Pour cet appétit, il y a une pâture plus forte, j’entends les coups et les batailles. […] L’ivresse violente et les paris dangereux, c’est de ce côté qu’ils donnent prise ; ils sont enclins à rechercher, non les plaisirs doux, mais l’excitation forte. […] Ils n’ont qu’à descendre dans leur fond intime ils y trouveront une émotion assez forte pour tendre leur âme jusqu’au niveau du Tout-Puissant. […]forts compagnons,  — qui ne me tromperez pas dans cette lutte !  […] Maintes fois chez les autres, chez les légendaires, on retrouvera cette déformation du latin violenté par l’afflux de l’imagination trop forte.

919. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Ce serait une forte injustice que de le prétendre. […] Comme livreurs de places fortes et désorganisateurs de garnisons, je vous les recommande. […] Son influence fut autrement forte et profonde, sur les hommes de ma génération, que celle, toute en surface, de Déroulède. […] La cryptopsychologie, bien qu’elle n’ait eu que fort peu d’adeptes, depuis Plotin, est une science qui se défend. […] Ses affirmations, très fortes et catégoriques sur le plan où il les émettait, étaient aussi très prudentes.

920. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVIII » pp. 266-276

Moyennant cette somme considérable (on ne dit pas le chiffre précis), l’illustre poëte aurait pu rétablir, ajoute-t-on, une fortune qu’on disait fort endommagée et retrouver cette noble aisance de grand propriétaire qui lui sied si bien : Des bois dont le murmure et l’ombre sont à moi. […] Balzac a dit que les trente mille livres de rente de l’abbé de Tiron (au xvie  siècle) avaient fait faire bien des mauvais sonnets et envoyé bien des pauvres poëtes à l’hôpital ; on peut à plus forte raison appliquer la même parole aujourd’hui : des poussées de jeunes gens qui n’ont qu’une ambition ardente et nulle vocation spéciale se jettent dans les Lettres comme dans une carrière où l’or se ramasse pêle-mêle avec la gloire : ils confondent d’abord l’âpre soif du lucre et du plaisir avec l’étincelle sacrée et l’on sait ce que devient celle-ci. […] Nous avons été fort étonné de lire dans un des derniers volumes de poésies de Victor Hugo : Méry, fils de Virgile !

921. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Poésie — I. Hymnes sacrées par Édouard Turquety. »

On a été fort sévère autrefois dans cette Revue36 pour son volume de Poésie catholique, et qu’il nous soit permis de dire qu’on a peut-être été injuste : on n’y a pas reconnu ces mérites touchants. […] Au temps de M. de Ségur et de sa spirituelle ambassade, on jouait à Pétersbourg les tragédies qu’il faisait exprès, et pour lesquelles il n’eût pas manqué, dans ce grand monde tout français, de fort ingénieux collaborateurs. […] J’en citerai une fort belle, traduite avec un grand bonheur par le prince Mestscherski.

922. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

Toutes ces places étaient fort honorables, mais elles étaient dépendantes. […] « Elle était, dit Mademoiselle, révérée, adorée ; c’était un modèle d’honnêteté, de savoir, de sagesse, de douceur… La dévotion que j’ai pour elle fait que je me suis un peu écartée de mon sujet ; mais je me suis assurée que je ne déplairai point à mon lecteur en parlant d’une chose si adorable. » On voit par les lettres de Voiture que la marquise de Rambouillet et Julie, sa fille, écrivaient fort simplement ; ce qui autorise à penser qu’elles parlaient de même. […] Le roi, se voyant pris : Je vois bien, dit-il, qu’il faut que j’en passe par là, puisque la reine le veut, mais regardez bien au moins de ne me frapper pas fort.

923. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 239-252

La Description du Démoniaque, peint par Raphaël, est encore une leçon aux Peintres, pour leur apprendre l’art de rendre avec énergie les passions fortes & impétueuses, & c. […] Ces précautions consistent à ne pas s’enthousiasmer si fort d’un Auteur, qu’on néglige de joindre aux secours qu’il nous fournit, les secours qu’on peut tirer des autres Auteurs d’un genre différent. […] « Les deux Poëmes Latins de M. l’Abbé de Marsy, l’un sur la Peinture, l’autre sur la Tragédie, sont presque dignes de Virgile & d’Horace, & fort au dessus de Lucrece, autant qu’on en peut juger dans ce Siecle ».

924. (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — V »

Mais cette vérité n’ayant point d’existence, ce qu’il nous faut constater, c’est que cette croyance absurde fut assez forte pour créer une réalité, pour être un moule, pour contraindre la substance phénoménale — c’est ici la mentalité humaine — à répéter à travers la durée une suite de mouvements semblables et dirigés vers un même but. […] Par contre l’immobile, ce qui sous la contrainte d’une vérité trop forte, d’un pouvoir d’arrêt excessif vient à se figer dans la durée hors de tout changement possible, tombe au-dessous de la conscience dans l’automatisme. […] Tout changement de direction trop brusque, toute divergence trop forte vont la briser.

/ 3385