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501. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIX. M. Eugène Pelletan »

aucun d’eux ne s’est contenté des généralités à fleur d’idées, et le plus souvent à fleur d’images, qui satisfont M. 

502. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Edgar Quinet. L’Enchanteur Merlin »

Les personnages nécessaires et importants de ce long récit ne seraient pas nombreux, si, dans cette mêlée historique et panthéistique, tous les êtres ne devenaient pas personnages ; si tous les peuples de la terre, les oiseaux des airs, les fleurs des champs, ne parlaient pas et ne jouaient pas leur bout de rôle, au gré du poète. […] Au travers de ce style inouï qui fait abus des fleurs qui parlent et des oiseaux bleus, commissionnaires de l’Amour, il y a cependant quatre vers qui reviennent sans cesse, mêlés à la prose de M. 

503. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « André Chénier »

Cette recherche du travailleur, de l’homme à la lampe, du limeur, du picoreur de fleurs grecques, peut plaire aux pédants, aux Scaliger de la Critique, mais enlaidit pour nous Chénier. […] Deux vers d’Homère ou d’Asclépiade, la moindre fleur grecque enfin, pouvait faire tout André Chénier.

504. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Stendhal et Balzac » pp. 1-16

… Mais, pour un livre qui a déjà produit son effet, qui n’a plus sa fleur, qui est tombé peut-être sous le coup de cette indifférence du public dont furent frappés pendant longtemps un si grand nombre de chefs-d’œuvre, pour un pareil livre à reprendre et à relancer, le libraire n’a plus que son appréciation, son sentiment de la valeur de l’ouvrage, sa propre perspicacité. […] Quoiqu’il n’ait pas eu à se plaindre de la destinée autant que bien d’autres, plus grands que leur vie, qui passent lentement, qui passent longtemps, qui vieillissent, leur chef-d’œuvre à la main, sans que les hommes, ces atroces distraits, ces Ménalques de l’égoïsme et de la sottise, daignent leur aumôner un regard ; quoique son sort, matériellement heureux, n’ait ressemblé en rien à celui, par exemple, du plus pur artiste qu’on ait vu depuis André Chénier, de cet Hégésippe Moreau qui a tendu à toute son époque cette divine corbeille de myosotis entrelacés par ses mains athéniennes, comme une sébile de fleurs mouillées de larmes, sans qu’il y soit jamais rien tombé que les siennes et les gouttes du sang de son cœur, Beyle, de son vivant, n’eut pas non plus la part qui revenait aux mérites de sa pensée.

505. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Raymond Brucker » pp. 27-41

Ce vin de feu tombe en écumes folles par-dessus les bords de la cuve et en rompt les cercles sous la pression de ses flots puissants et ivres d’eux-mêmes… Comme une vaste fleur dont les parfums rayonnent, l’imagination de M.  […] Brucker alluma dans sa tête ce système, asphyxiant pour les imaginations vives, le Fouriérisme, et c’est ainsi que le suicide de sa vie, il ne l’accomplit que sur sa raison… C’est dans cette orageuse période de sa jeunesse qu’il écrivit avec un talent haletant et convulsé le livre intitulé Mensonge, où la Critique put remarquer un effrayant chapitre intitulé Le Fond des âmes, enlevé dans l’amère et ironique manière d’Henri Heine, un des plus grands poètes qui aient paru depuis Byron, mais une fleur de poésie mortelle aux âmes qu’elle touche, comme le laurier-rose, dont elle a les suavités de teinte et les poisons.

506. (1900) La culture des idées

En insistant on arriverait au langage des couleurs, contrepartie du langage des fleurs, mais plus instable encore et plus arbitraire. […] L’Europe est couverte de cathédrales ; la prairie a toutes ses fleurs matinales et un peuple immense, sorti de ses ruches, va de fleur en fleur, de sanctuaire en sanctuaire, cueillant des indulgences, des réconforts, des grâces, des guérisons, la force de vivre joyeux en un siècle dur. […] Le langage des fleurs encore populaire, et dont ne manquent pas d’user les cœurs très simples, est le dernier résidu de la vieille symbolique. […] Et que savez-vous si ce pauvre n’a pas besoin d’une fleur ou d’une femme ? […] Et devenu fleur, si nous attendons jusque-là, — œillet-Notre-Dame (a) : ou porion (b) — il faut que la fleur soit cueillie.

507. (1888) Portraits de maîtres

dis, fleur que la vie a fait si tôt flétrir, N’est-il pas une terre où tout doit refleurir ? […] À Paris ont poussé, comme des fleurs entre les pavés, Rutebeuf, Villon, Boileau, Molière, Regnard, Voltaire, et de nos jours Béranger avant Musset et Coppée. […] Les nations, reines par nos conquêtes, Ceignaient de fleurs le front de nos soldats. […] Ici la perfection de la forme répondait à la noblesse de l’idée et le poète avait justement défini le rêve qu’il réalisait dans son œuvre : Beau vase athénien plein de fleurs du Calvaire. […] Et, de loin en loin, entre ces symphonies grandioses, se détachent de petites odes fraîches et dansantes : telles les fleurs roses qui s’égaient aux flancs des plus imposants rochers.

508. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lapaire, Hugues (1869-1967) »

Armand Silvestre … J’ai ouvert un livre de vers bien fait pour ajouter sa musique au parfum de ces fleurs lointaines.

509. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mockel, Albert (1866-1945) »

Et c’est dans toutes ces manières personnelles de concevoir et d’exprimer qu’il faut chercher le secret d’un charme qui, dans Chantefable un peu naïve, attire tout d’abord, le charme d’une gracile fleur inconnue.

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