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258. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Beaufort » pp. 308-316

Entre Apollon et la figure précédente, plus sur le fond, deux femmes dont l’une écoute, et l’autre fait signe à quelqu’un qui est au loin d’accourir pour entendre. à une très-grande distance d’Apollon, tout à fait sur la gauche, deux muses accolées et apportant des fleurs et des guirlandes. […] Le tout est placé sous une arcade d’où prend une guirlande de fleurs à laquelle un panier de fleurs est suspendu.

259. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71

Légère comme la robe qu’elle portait, et dont elle aimait l’éclat ou la grâce, vaine comme les romans qu’elle lisait, heureuse de plaire, inclinant, comme la fleur au vent, aux conversations frivoles, elle avait les défauts de son sexe, ces défauts presque impersonnels, mais dont elle s’accuse dans sa Vie comme s’ils n’appartenaient qu’à elle seule ! […] — comme une Célimène en fleur. Mais l’herbe fut coupée bien tendre ; mais la fleur fut coupée à peine entr’ouverte ; et toutes deux, à ras de terre, par une faux qui est celle de l’amour, — de cet amour fort comme la mort, et qui tranche l’âme comme la mort tranche la vie.

260. (1874) Premiers lundis. Tome I « Hoffmann : Contes nocturnes »

Eugène est si simple qu’il a peine à comprendre ; et quand il a compris, la douleurs de ne plus coucher près de la serre chérie et de ses fleurs favorites est telle, qu’il trouve plus facile d’épouser la veuve de son professeur, que de quitter la maison. Le voilà donc successeur en titre du professeur, héritier de la robe de chambre à fleurs et coiffé d’un grand bonnet vert de toile d’indienne, sur le devant duquel brille un lilium bulbiferum ; quant à sa bonne moitié, il est bien convenu d’avance qu’elle ne lui servira que de mère, et se contentera de le dorloter comme son enfant, de lui apprêter chaque matin sa pipe et son moka.

261. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dierx, Léon (1838-1912) »

En ses premiers vers d’une qualité d’art qui nous charma, Dierx disait le bruissement des filaos, la houle vaste où s’endormait son île natale, et les grandes fleurs qui en encensaient les étendues ; — puis, les forêts, les lointains, l’espace, et les figures de femmes, ayant des yeux merveilleux, Les Yeux de Nyssia, par exemple, apparaissaient en ses transparentes strophes. […] C’est une autre face de l’énigme des saisons si douces et si lourdes, si profondément sévères, de quels pampres ou de quelles corbeilles de fleurs qu’elles se parent extérieurement.

262. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sully Prudhomme (1839-1907) »

. — Impressions de la guerre, les Destins, la Révolte des fleurs (1873). — La France (1874). — Les Vaines Tendresses (1875). — La Justice (1878) […] Sully Prudhomme : un vase de cristal bien taillé et transparent où baigne une fleur et d’où l’eau s’échappe comme une larme.

263. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau et M. de Voltaire. » pp. 47-58

C’est là que ses idées se développèrent, qu’il puisa cette force de raison, cette fleur de politesse, ce goût exquis & sûr qu’on admire dans ses écrits. […] Il ne vit plus dans son ennemi qu’un grand homme, & jetta ces fleurs sur sa tombe, en écrivant à un éditeur des œuvres du Pindare François.

264. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « ??? » pp. 175-182

Nous préférerions la moindre description de fleurs ou d’arbres que nous aurions vus, à ce dénombrement de fleurs lointaines qui ne nous fait rien voir de ce qu’on devrait nous montrer.

265. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

Mais bientôt quelqu’une lui jetait, la fleur de ses cheveux. […] Maizeroy contient, sans souligné, sans relief exagéré, à fleur de papier, dirai-je, une thèse sacrée, la femme sauvée par l’enfant. […] Le dîner touche à sa fin, sans une fleur froissée aux bordures odorantes des surtouts et des couverts, sans une parole plus haute, un geste plus animé. […]   Je dis : une fleur ! […] Où la fleur cache un ver immonde, Où point l’orage à l’horizon Dès qu’en haut l’azur se déploie, Où l’espoir dans les fleurs se noie, Où nul plaisir n’est sans poison !

266. (1903) La vie et les livres. Sixième série pp. 1-297

Tristes fleurs et cependant très douces. […] Gardons-les, ces fleurs de Lorraine, reliques fragiles et invincibles du pays où l’on n’oublie pas, fleurs d’amour et de détresse, symboles de nos souvenirs et gages de nos espérances. […] Ce Japon, très connu, presque trop vu, consiste essentiellement en un « jardin de fleurs ». […] C’est dans un « jardin de fleurs » que Loti connut M.  […] La « petite fleur d’Annam » n’embaume pas longtemps la demeure de notre fonctionnaire transplanté.

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