Des hommes demi-nus ou vêtus de peaux de bêtes sont assemblés sous un grand chêne ; au milieu d’eux, un vieillard vénérable se lève, et leur parle « le langage de la nature et de la raison » ; il leur propose de s’unir, et leur explique à quoi ils s’obligent par cet engagement mutuel ; il leur montre l’accord de l’intérêt public et de l’intérêt privé, et finit en leur faisant sentir les beautés de la vertu435. […] Il faut que l’État ait tous les droits et que les particuliers n’en aient aucun ; sinon, il y aurait entre eux et lui des litiges, et, « comme il n’y a aucun supérieur commun qui puisse prononcer entre eux et lui », ces litiges ne finiraient pas.
On compte qu’il y en a quarante ou cinquante sur le carreau ; la révolte n’était pas encore finie hier matin. » Dix ans plus tard, le mal est pire614. « De ma campagne, à dix lieues de Paris, je retrouve le spectacle de la misère et des plaintes continuelles bien redoublées ; qu’est-ce donc dans nos misérables provinces de l’intérieur du royaume ? […] À Lyon, il y a plus de vingt mille ouvriers en soie qui sont consignés aux portes ; on les garde à vue, de peur qu’ils ne passent à l’étranger. » À Rouen616 et en Normandie, « les plus aisés ont de la peine à avoir du pain pour leur subsistance, le commun du peuple en manque totalement, et il est réduit, pour ne pas mourir de faim, à se former des nourritures qui font horreur à l’humanité » « À Paris même, écrit d’Argenson617, j’apprends que le jour où M. le Dauphin et Mme la Dauphine allèrent à Notre-Dame de Paris, passant au pont de la Tournelle, il y avait plus de deux mille femmes assemblées dans ce quartier-là qui leur crièrent : Donnez-nous du pain, ou nous mourrons de faim. » — « Un des vicaires de la paroisse Sainte-Marguerite assure qu’il a péri plus de huit cents personnes de misère dans le faubourg Saint-Antoine depuis le 20 janvier jusqu’au 20 février, que les pauvres gens expiraient de froid et de faim dans leurs greniers, et que des prêtres, venus trop tard, arrivaient pour les voir mourir sans qu’il y eût du remède. » — Si je comptais les attroupements, les séditions d’affamés, les pillages de magasins, je n’en finirais pas : ce sont les soubresauts convulsifs de la créature surmenée ; elle a jeûné tant qu’elle a pu ; à la fin l’instinct se révolte.
Prenons le cas des images qui nous viennent au moment où finit la veille et où commence le sommeil3. […] Aussi ses compagnons dans le voyage s’amusaient perpétuellement à ses dépens. — Une fois, ils le conduisirent à travers toute une scène de querelle qui finissait par un duel, et, quand les parties furent supposées au rendez-vous, un pistolet fut mis dans sa main ; il lâcha la détente, et le bruit le réveilla. — Une autre fois, le trouvant endormi sur un coffre dans la cabine, ils lui firent croire qu’il était tombé par-dessus le bord et l’exhortèrent à se sauver en nageant ; aussitôt il imita les mouvements de natation.
Il exprima le désir que ses funérailles se fissent avec le moins de pompe qu’il serait possible, et finit ses exhortations paternelles en annonçant qu’il était entièrement résigné et prêt à se soumettre à la Providence, aussitôt qu’il lui plairait de l’appeler. […] Je finirai donc en affirmant qu’il n’y a rien de ce qu’on peut désirer dans une femme d’une beauté et d’un mérite accomplis qui ne se trouvât en elle au plus haut degré.
Chacune de ses maximes est comme une piqûre d’épingle qui dégonfle l’idéal emphatique ou les aspirations surhumaines de l’âge qui finit. […] Enfin, quand il fut tout à fait certain que sa vie était finie, il se démit du cardinalat : humilité que le public admira, et qui découvrit au malin Bussy le secret du personnage.
Et si beaucoup, après cet « entraînement », finissent peut-être par exercer le sacerdoce comme un métier, par songer surtout à leur bien-être et à leur avancement temporel, cette médiocrité d’âme n’implique chez eux ni l’absence de foi ni le manquement aux devoirs essentiels de leur état. […] Dès lors il sent sa foi même crouler et finit par le suicide.
L’histoire des ouvrages durables n’aura qu’une mention sévère pour les Mémoires d’outre-tombe, œuvre ingrate d’un homme qui ne veut pas se soumettre à la vieillesse ni plier sous le temps, et qu’aigrit l’implacable chagrin de finir avant de mourir. […] Cette dispute a commencé, et dût-elle ne pas finir, c’est de la gloire.
Si de la tragédie nous passons à la comédie, la tradition lui impose un dénouement heureux et elle finit régulièrement par un mariage, le mariage étant toujours un dénouement heureux au théâtre. […] L’autre se nomme Léonor et, pleine de tendresse pour celui qui a veillé sur son enfance, elle finit, moitié reconnaissance, moitié amour, par l’épouser.
Le mot célèbre finirait peut-être par s’échapper de ses lèvres : — « Vous m’en direz tant ! […] C’en est fait, le sort est jeté, il paraît qu’elle devait finir courtisane : c’était héréditaire et c’était écrit.