S’il est beau d’être enfant, il est beau d’être homme, fils, époux, père penché gravement sur les devoirs pénibles de l’existence, artiste sérieux, citoyen utile, philosophe pensif, soldat de la patrie, martyr au besoin d’une raison développée par la réflexion et par le temps. […] à son fils, mais consolée et honorée au moins par un autre fils, aussi lettré, aussi aimable, aussi éminent, mais plus sérieux. […] Don Juan, fils de Don Quichotte, après avoir amusé sous différentes incarnations l’amoureuse Espagne, a fait son apparition dans la fantastique Allemagne sous le nom de Faust. […] Ce Voltaire de Hambourg, ce Camille Desmoulins de la mer Baltique, ce Figaro d’outre-Rhin, était le fils d’une honorable et opulente maison de banquiers d’Allemagne. […] Le savoir-faire dans une petite faction gouvernante et le savoir-vivre dans les fils de cette oligarchie dorée, étaient les seuls mérites appréciés dans les gymnases de cette époque en possession du sceptre et du comptoir.
Il n’est ni fin, ni piquant ; il ne sait point, comme Crébillon fils, peindre de jolis polissons. […] Au moindre choc, il frémit, et, dans la défense, il est terrible483, hors de lui484, venimeux même, par exaspération contenue, par sensibilité blessée, acharné sur l’adversaire qu’il étouffe dans les fils tenaces et multipliés de sa toile, mais plus redoutable encore à lui-même qu’à ses ennemis, bientôt enlacé dans son propre rets485, persuadé que la France et l’univers sont conjurés contre lui, déduisant avec une subtilité prodigieuse toutes les preuves de cette conspiration chimérique, à la fin désespéré par son roman trop plausible, et s’étranglant dans le lacs admirable qu’à force de logique et d’imagination il s’est construit. […] Quel débouché pour les facultés comprimées, pour la riche et large source qui coule toujours au fond de l’homme et à qui ce joli monde ne laisse pas d’issue Une femme de la cour a vu près d’elle l’amour tel qu’on le pratique alors, simple goût, parfois simple passe-temps, pure galanterie, dont la politesse exquise recouvre mal la faiblesse, la froideur et parfois la méchanceté, bref des aventures, des amusements et des personnages comme en décrit Crébillon fils. […] Ce vertueux sauvage sauve le fils du roi sur lequel un grand-prêtre levait le poignard, puis, désignant tour à tour le grand-prêtre et lui-même, il s’écrie : « Voilà l’homme civil ; voici l’homme sauvage. » Sur ce vers, applaudissements, grand succès, tellement que la pièce est demandée à Versailles et jouée devant la cour. […] « Les romans de Crébillon fils étaient à la mode.
Tandis que la poésie chevaleresque devient chaque jour plus froide, ou plus extravagante, un homme lui donne sur son déclin une perfection fugitive et la grâce exquise des choses frêles : c’est le prince Charles d’Orléans121, le fils de Valentine de Milan, demi-italien de naissance, et qui, du privilège de sa race plus que par une studieuse assimilation, posséda l’art des formes sobres et charmantes. […] Mais il hantait la pire société, fils de famille endettés, clercs débauchés ; de la Pomme de Pin à l’hôtel de lu Grosse Margot, il n’était cabaret, et pire, qu’il ne connût. […] Né vers 1394, fils d’un bourgeois de Baveux, frère cadet de Guillaume qui devint évêque de Paris, il servit Charles VI et Charles VII. […] Biographie : Né en 1391, fils de Louis d’Orléans et de Valentine Visconti, il épousa Isabelle de France, veuve de Richard II, qu’il perdit en 1409, puis Bonne d’Armagnac, qui mourut en 1415. […] Biographie : Né vers 1447, fils d’un grand bailli de Flandre, attaché à Charles le Téméraire de 1464 à 1472, conseiller et chambellan (1468), Commynes est chargé de missions à Calais en 1470, à Londres en 1471.
On sent chez lui une énergie qui vient du Nord : c’est bien le fils des hommes hardis et sombres descendus des mers gelées et qui jadis avaient occupé son pays avec le duc Rollon. […] Hermione, au quatrième acte, lui jette ses exploits à la face. « Je vous aime ; épousez-moi, ou j’égorge votre fils », c’est le fond de ses discours à Andromaque. […] Ajoutez que Mithridate a plusieurs fois la pensée de tuer ses fils, Racine a enregistré fidèlement les actes les plus significatifs que lui attribue l’histoire : a-t-il senti l’abîme creusé par ces faits et gestes entre le roi du Pont et un prince occidental du XVIIe siècle ? […] Un homme entre deux femmes (Andromaque, Bajazet), un amant qui se sépare de sa maîtresse pour des raisons de convenance (Bérénice), la lutte entre deux frères de lits différents ou entre une mère ambitieuse et un fils émancipé (Britannicus), un père rival de son fils (Mithridate), même une femme amoureuse de son beau-fils (Phèdre), ce sont là des choses qui se voient, des situations où nous pouvons, un beau jour, nous trouver impliqués.
Dans les Revenants, Mme Alving, dont la vie a été jusque-là une vie de foi et d’immolation chrétienne, bouleversée par l’atroce injustice de la destinée d’un fils condamné à la maladie et à la folie par les vices de son père, secoue subitement le joug de ses anciennes croyances et, du premier coup, va si loin dans cette indépendance retrouvée que, à un moment, elle n’hésite pas à pousser dans les bras du malade une servante qu’elle sait être sa sœur naturelle. […] Que si Henri Ibsen n’était déjà pas tout entier, quant aux idées, dans George Sand, c’est donc dans le théâtre de Dumas fils antérieur, ne l’oubliez pas, à celui de l’écrivain norvégien que nous achèverions de le retrouver. […] La Dame aux camélias nous montre l’amour libre s’absolvant à force de sincérité, de profondeur et de souffrance Le Fils naturel, l’Affaire Clémenceau protestent contre la situation faite par le code aux enfants naturels […] Là, une femme qui s’aperçoit que son mari ne la comprend pas ou que son fils est atteint d’une maladie incurable se demande instantanément si Martin Luther n’a pas été trop timide, si c’est le paganisme ou le christianisme qui a raison, et si toutes nos lois ne reposent pas sur l’hypocrisie et le mensonge. […] Alexandre Dumas fils, et que Nietzsche reproduisait les rêveries maladives des Dialogues philosophiques de Renan ; d’un autre côté, M.
« Si le possesseur de ces champs Vient avecque son fils (comme il viendra), dit-elle, Écoutez bien : selon ce qu’il dira, Chacun de nous décampera. » Sitôt que l’alouette eut quitté sa famille, Le possesseur du champ vient avecque son fils. […] Mon fils, allez chez nos parents Les prier de la même chose. » L’épouvante est au nid plus forte que jamais. […] Retenez bien cela, mon fils. […] Troisième ou quatrième saison, la fin de l’automne, alors que les paysans ou les petits paysans, les fils de villageois ne sont plus occupés à la terre et pensent à attraper les oiseaux à la pipée ou autrement.
Je les traitai dans ma chambre, où par-dessus la tapisserie se voyaient curieusement les tableaux d’Érasme, des deux Scaliger père et fils, de Casaubon, Muret, Montaigne, Charron, Grotius, Heinsius, Saumaise, Fernel, feu M. de Thou (l’ami de Cinq-Mars et le décapité), et notre bon ami M. […] Gui Patin et son cher fils Carolus, l’amateur d’histoire et de médailles, y tenaient leur bonne place. […] Une grande douleur des dernières années de Gui Patin, ce fut l’aventure fâcheuse et l’exil de son second fils Charles, de celui qu’il aimait le plus tendrement, et qui dut s’expatrier en 1668 sous le coup d’une accusation vague et grave. […] Diafoirus dit en parlant de son fils : « Mais sur toute chose, ce qui me plaît en lui, et en quoi il suit mon exemple, c’est qu’il s’attache aveuglément aux opinions de nos anciens, et que jamais il n’a voulu comprendre ni écouter les raisons et les expériences des prétendues découvertes de notre siècle touchant la circulation du sang, et autres opinions de même farine. » Les créations comiques de Molière sont immortelles en ce qu’elles ont pied à tout moment dans la réalité.
Il est fils d’Arouet, ci-devant notaire et receveur des épices de la Chambre des comptes, qui n’a jamais pu guérir son fils de la poésie. Le fils a changé de nom et s’appelle Voltaire à présent. […] Le comparant un jour avec Racine fils, dont il avait le tort d’admirer le poëme sur la Grâce, et annonçant la prochaine publication du poëme de la Ligue ou la Henriade, qui s’imprimait en Hollande (décembre 1723) : « Si ce poëme est aussi beau, disait-il, que celui de Racine, nous aurons là deux grands poètes, mais deux petits hommes ; car ce Racine, que j’ai vu deux ou trois fois, n’a qu’un esprit frivole et sans goût dans la conversation, et l’autre est un fou qui méprise les Sophocle et les Corneille, qui a cru être de la Cour, qui s’est fait donner des coups de bâton, et qui ne saura jamais rien parce qu’il croit tout savoir. » À quelques années de là, quand Voltaire a grandi et s’est déjà mis hors de pair, on lit dans une lettre de Marais au président Bouhier le récit suivant sur la répétition de la scène du pont de Sèvres ; il s’agit de l’éclat si connu avec le chevalier de Rohan ; il est bon d’avoir la version de Marais (6 février 1726) : « Voltaire a eu des coups de bâton.
Nous avons tous admiré son portrait, où, sous le pinceau attendri d’un fils, transpirait l’âme maternelle. […] Un jour, chez le duc d’Elchingen, Scheffer trouva un dessin très bien fait qu’il crut d’abord du jeune Michel, fils du duc : on lui dit qu’il était du petit Gabriel Navier, fils de la grainetière. […] Alabert est le sergent irréprochable, et de plus un modèle de fils.