. — Je vois bien que vous n’avez encore rien aimé, lui répondit Molière, et vous avez pris la figure de l’amour pour l’amour même.
Certains dessins d’enfants, par exemple, représentent des maisons dont l’intérieur et l’extérieur sont également visibles ; on voit des hommes plus grands que leurs habitations, un œil de face dans une figure de profil, incohérence longtemps conservée sur les monnaies d’Athènes, etc. […] Je crois pourtant que le procédé de composition dont je me suis servi est le plus ordinaire et que par la réflexion nous trouvons plus facilement des idées à côté du sujet qui nous occupe que sur ce sujet même… Nous perdons ainsi une grande quantité de travail intellectuel, qu’il y aurait peut-être moyen d’utiliser, en menant pour ainsi dire de front toutes les parties d’un même ouvrage et même plusieurs ouvrages à la fois64. » L’autre façon dont l’esprit peut profiter de la déviation pour développer ses idées, se rattache à une classe de phénomènes très nombreux et très fréquents, dans laquelle prendraient place la métaphore, la comparaison, et même un grand nombre de procédés littéraires et de figures de rhétorique, l’attention artificielle, les procédés mnémotechniques, etc.
C’est ainsi qu’un monsieur ou une dame qui pleure doit toujours mettre académiquement sa figure dans ses mains, qu’un monsieur en colère doit tendre le poing, qu’une dame qui implore doit s’agenouiller, les bras rejetés en arrière, etc. […] Il l’a rapetissée à la mesure de ce jeu « le puzzle », où l’on cherche à reformer des figures, en ajustant les rentrants et sortants préétablis de découpages artificiels, et diversement colorés, de planchettes de bois. […] On dit alors que le traitement échoua, parce qu’ils avaient été mordus à la figure, ces Russes, et tardivement inoculés.
Mais, d’un autre côté, toute cette antiquité qui flottait avant lui dans une espèce de brouillard mythologique ou légendaire, c’est vraiment dans ses Vies parallèles que les grandes figures en ont pris comme un air de réalité et de vie.
Ou bien alors, il faudrait remonter jusqu’à Rousseau, à Lamartine, à Eugénie de Guérin… On se figure parfois un enfant bien sage qui, dans la bibliothèque de sa famille pyrénéenne, n’a trouvé que de très vieux livres à images : Le Magasin Pittoresque, Les Encouragements de la jeunesse de M. de Bouilly. […] Parfois, par un diable en chair et en os, sous la figure d’un maquignon.
IX, 1854 ; — Taine, Essais de critique et d’histoire, Paris, 1866 [l’article ne figure que dans la 2º édition] ; — A. […] Gautier, Honoré de Balzac, Paris, 1859 ; — Edmond Werdet, Portrait intime de Balzac, Paris, 1859 ; — Champfleury, Grandes figures d’hier et d’aujourd’hui, Paris, 1861 ; — Lamartine, « Balzac », dans son Cours de littérature, 1864, et en un volume, Paris, 1866 ; — Émile Zola, Le Roman expérimental, 1880 ; et Les Romanciers naturalistes, 1881 ; — Émile Faguet, Dix-neuvième siècle, 1887 ; — Marcel Barrière, L’Œuvre d’Honoré de Balzac, Paris, 1890 ; — Julien Lemer, Balzac, sa vie et son œuvre, Paris, 1891 ; — Paul Flat, Essais sur Balzac, 1893 ; et Nouveaux essais, Paris, 1895 ; — Edmond Biré, H. de Balzac, Paris, 1897.
Il se peut qu’il ait pris quelques expressions dans un sens détourné ; cela arrive, pour plusieurs motifs très différents : l’allégorie ou le symbole, — la plaisanterie ou la mystification, — l’allusion ou le sous-entendu, — même la simple figure de langage (métaphore, hyperbole, litote)143. […] On doit au contraire s’attendre à des sens détournés quand l’auteur a eu d’autres préoccupations que d’être compris, ou qu’il a écrit pour un public qui pouvait comprendre ses allusions et ses sous-entendus, ou pour des initiés (religieux ou littéraires) qui devaient comprendre ses symboles et ses figures de langage. […] La plupart — toutes les images de faits psychiques sont dans ce cas — sont formées à la ressemblance des figures dessinées anciennement et surtout des faits actuels que nous avons observés.
. : — Un homme qui, depuis cinquante ans, professe, disserte, expose, rapporte à satiété, inonde toutes les chaires et les tribunes, colporte dès le matin ses répétitions de lectures à domicile ; toujours affairé, toujours ruisselant, ou du moins exsudant en tout temps, en toute saison, une légère moiteur oratoire ; également prêt sur tout sujet, un robinet toujours ouvert, usé, sempiternel et monotone ; coulant et collant ; d’une opiniâtre fadeur, soit qu’il approuve et qu’il loue, soit qu’il regimbe et se lamente ; qui parle de tout, se raccroche à tout, généralise et banalise à propos de tout sans savoir une seule chose vraiment bien et la posséder à fond ; — sans poids réel, sans autorité de ton ou de figure ; une mine de vieux, jeune homme à longs cheveux gris, un vieux cadet qui n’a jamais été un maître. — “Est-il possible, me disait un jour M.
Qu’on se figure un vieillard dont l’esprit avait embrassé tant de choses, et presque toujours avec succès, jouissant tranquillement de toute sa renommée ; revenu des idées imprudentes de sa jeunesse ; rappelant une nouvelle génération au bon goût et au sentiment de l’ordre et des convenances, dont il avait vu les derniers restes ; maître d’une grande fortune acquise sans cupidité, et consacrée par des bienfaits environné des hommages de l’Europe, dont l’élite venait visiter sa retraite : voilà le rôle que Voltaire aurait pu jouer. […] Nul peut-être ne mit plus de soins et de prétentions pour parvenir à l’éloquence que Thomas, qui figure aussi avec quelque honneur dans la nouvelle école de poésie ; mais il suivit une fausse route.