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406. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gérard Du Boulan »

Son Alceste est faux, ridiculement faux ; mais le xviie  siècle, dont il le fait l’expression dans une de ses plus méprisables manifestations, mais le xviie  siècle est, dans son livre, regardé d’une vue nette et courageusement jugé.

407. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. J. Autran. Laboureurs et Soldats, — Milianah. »

Assurément, il y a une grande différence entre les Heures de loisir de lord Byron et ses autres œuvres ; mais, sous l’adolescente indécision des Heures de loisir, sous cette fausse emphase de jeunesse que nous eûmes tous, et qui n’est rien de plus que l’ignorance de la vie, on reconnaît pourtant déjà les lignes de ce galbe immortel qui sera tout à l’heure d’une beauté divine. […] À ce compte-là, la poésie s’enterre comme les hommes dans quatre planches de sapin mal rabotées et mal jointes… Mais vraiment, quoique nous ne soyons pas enthousiaste fou de notre siècle, nous ne croyons point à cette prophétie, et nous avons voulu nous inscrire en fait et en faux contre elle par un doux haro… sans clameur !

408. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Charles Baudelaire. Les Fleurs du mal. »

Le christianisme nous a tellement pénétrés, qu’il fausse jusqu’à nos conceptions d’art volontaire, dans les esprits les plus énergiques et les plus préoccupés. […] La littérature satanique, qui date d’assez loin déjà, mais qui avait un côté romanesque et faux, n’a produit que des contes pour faire frémir ou des bégaiements d’enfançon, en comparaison de ces réalités effrayantes et de ces poésies nettement articulées où l’érudition du mal en toutes choses se mêle à la science du mot et du rythme.

409. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Les Mémoires d’une femme de chambre » pp. 309-321

Il a attaché les deux siennes, dans toute leur longueur, au loup de velours noir qu’il a mis sur le visage de sa femme de chambre, pourtraite au frontispice de ce volume qui pue le faux ; et si on ne sait pas le sexe de ces deux oreilles, on en sait l’espèce, et cela suffit… L’auteur, quel qu’il soit, n’a pas même de talent littéraire… Du moins n’en a-t-il pas montré. […] On dirait la mousse d’un faux vin de Champagne à trois francs, vendu chez l’épicier.

410. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Troisième série

L’idée de Justice est une idée fausse en tant qu’idée générale. […] Cela sonne faux. […] Il y a une métaphysique vraie et une métaphysique fausse. […] Rien n’est plus faux. […] On peut s’y tromper, sans être complètement dans le faux et d’une façon assez plausible.

411. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Conclusion. »

On voit, par cet exemple, quelle attention il faut porter dans sa lecture, pour ne point admettre de fausses idées dans son esprit ; et s’il s’en est glissé plusieurs dans un livre qui entre dans notre éducation, comme un des meilleurs qui aient jamais été faits, qu’on juge de celles que nous recevrons par un grand nombre de livres inférieurs à celui-ci.

412. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 138-139

Son Histoire de Venise est très-propre à faire connoître le Gouvernement de cette République ; mais ses Mémoires par ordre alphabétique sont remplis d’une quantité d’anecdotes, dont la plupart sont fausses, & les autres si communes, que ce n’étoit pas la peine d’en faire un Livre particulier.

413. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 350

Il avoit de grandes connoissances dans l’Histoire de France ; mais les lumieres dirigées par l’esprit particulier, deviennent en peu de temps des lumieres fausses, équivoques, dangereuses, & l’on devroit travailler à se corriger de ce défaut, avant d’entreprendre aucun Ouvrage.

414. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 314-315

Dans sa Tragédie d’Ericie, ou la Vestale, il n’a pas su assez réprimer les effervescences de son imagination : ses pensées sont souvent fausses, & plus souvent encore trop hardies.

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