Ce goût se déclare d’abord d’une manière singulière et presque bizarre par l’élan qui le porte tout droit vers le duc de Beauvilliers, le plus honnête homme de la Cour, pour lui aller demander une de ses filles en mariage, — ou l’aînée ou la cadette —, il n’en a vu aucune, peu lui importe laquelle ; peu lui importe la dot : ce qu’il veut épouser, c’est la famille ; c’est le duc et la duchesse de Beauvilliers dont il est épris. […] À un certain jour (1721), Saint-Simon, dans un intérêt de famille, désira l’ambassade d’Espagne, et il l’eut aussitôt. […] Ils sortirent des mains de sa famille pour devenir des espèces de prisonniers d’État ; on craignait les divulgations indiscrètes. […] Dès la seconde page, Saint-Simon nous montre sa mère qui lui donne dès l’enfance de sages conseils et qui lui représente la nécessité, à lui fils tardif d’un vieux favori oublié, d’être par lui-même un homme de mérite, puisqu’il entre dans un monde où il n’aura point d’amis pour le produire et l’appuyer : « Elle ajoutoit, dit-il, le défaut de tous proches, oncles, tantes, cousins germains, qui me laissoit comme dans l’abandon à moi-même, et augmentoit le besoin de savoir en faire un bon usage sans secours et sans appui ; ses deux frères obscurs, et l’aîné ruiné et plaideur de sa famille, et le seul frère de mon père sans enfants et son aîné de huit ans. » Or, ne trouvant pas la phrase assez claire dans son tour un peu latin, l’édition de 1829 a dit : « Elle ajoutoit le défaut de tous proches, oncles, tantes, cousins germains, qui me laissoit comme dans l’abandon à moi-même, et augmentoit le besoin de savoir en faire un bon usage, me trouvant sans secours et sans appui ; ses deux frères étant obscurs, et l’aîné ruiné et plaideur de sa famille, et le seul frère de mon père étant sans enfants et son aîné de huit ans. » Me trouvant et deux fois étant sont ajoutés.
Et nous, en tant qu’êtres sociaux, nous avons un ensemble d’opinions sur les hommes, sur l’État, sur les lois, sur les fonctionnaires, sur la famille et sur le véritable bien, mais en tant qu’individus égoïstes, nous avons d’autres impressions et d’autres vues. […] Les circonstances qui nous font citoyen d’un pays, membre d’une famille, qui nous font naître catholique ou musulman, riche ou pauvre, vigoureux ou faible, enfin notre choix même sur un certain nombre de points, viendront ensuite compléter, préciser et développer ce premier système d’obligations. […] Il faut que j’admette l’infaillibilité de ma conscience, en tant qu’elle m’ordonne ce que la société, ce que ma famille, mes amis, tous les groupes sociaux dont je fais partie lui suggèrent de m’ordonner. […] Le devoir de servir ma famille et mes amis contrarie mon devoir d’être juste envers tous ; mon devoir de respecter l’autorité nuit nécessairement au devoir de rechercher et de dire la vérité. Nos devoirs envers la famille, envers la patrie, envers l’humanité, le devoir de justice et le devoir de charité, le devoir de véracité et le devoir de politesse, sont forcément et toujours en opposition plus ou moins forte et plus ou moins avouée.
Lyell qu’un Dyticus a été pris emportant un Ancylus (coquille d’eau douce analogue aux Patelles), qui adhérait fortement à son corps ; et j’ai vu moi-même un Colymbetes, c’est-à-dire un Coléoptère aquatique de la même famille, voler une fois à bord du Beagle, lorsque nous étions à une distance de quarante-cinq milles de la terre la plus voisine. […] Tomes, qui a fait une étude spéciale de cette famille, que beaucoup d’espèces ont une extension considérable, et se trouvent également sur des continents et sur des îles très éloignées. […] Nous sommes d’ailleurs amenés à cette doctrine, adoptée déjà par beaucoup de naturalistes, sous le nom de Centres uniques de création, par quelques considérations générales, et surtout par l’importance constatée des barrières naturelles et par les analogies que nous fournit la distribution géographique des sous-genres, genres et familles. […] Ainsi s’explique la localisation des sous-genres, genres et familles, et comment il se fait que, sous différentes latitudes, par exemple dans l’Amérique du Sud, les habitants des plaines et des montagnes, ceux des forêts, des marais ou des déserts soient reliés les uns aux autres par de mystérieuses affinités, et soient même plus ou moins en connexion avec les formes éteintes qui ont habité autrefois le même continent. […] Soit que l’on considère la longue série des âges, soit que l’on compare entre elles des provinces éloignées sur la surface du globe, on trouve également que quelques organismes ont entre eux de grandes analogies ; tandis que d’autres, appartenant à une classe ou à un ordre différent, ou même à une autre famille du même ordre, diffèrent considérablement.
Bernard éclate alors : « Vous êtes bien de votre famille ! […] Les joies de la vie de famille, ce n’est pas là ce qu’il a rêvé. […] La France, elle, brille par les vertus de famille ; toutes les jeunes filles ne songent qu’à ourler la sainte mousseline et à préparer le thé du soir pour papa et maman, c’est l’auteur de la Famille Benoîton qui nous le dit. […] Un calorifère de famille. […] C’est qu’ils iront au temple furtivement, à l’insu même de la famille.
Je dis seulement que sa grandeur n’est point faite de son isolement, et que, pour dépasser ses rivaux de toute la tête, il n’en est pas moins de leur famille. […] Naissance de Pascal. — Sa famille ; — son éducation ; — précocité de son génie [Cf. […] Elles forment, toutes les quatre une première famille, à laquelle on peut joindre les éditions elzéviriennes. […] 2º Les Débuts de Racine. — Sa famille. — Si l’on se douterait qu’il est le compatriote de La Fontaine ? […] Le Premier commis des Bâtiments. — La famille des Perrault ; — les Boileau et les Perrault ; — Pierre Perrault, le traducteur de la Secchia rapita, 1678 [Cf.
» ou de cette petite chanson des bandhoulas : « Sans famille et sans maison, nous mangeons le pain d’autrui. […] Il est de leur famille, et je crois bien qu’il est presque leur égal. […] Gymnase : Pension de famille, comédie en quatre actes, de M. […] Sa nouvelle pièce : Pension de famille, m’a extraordinairement amusé. Nous sommes dans la ménagerie cosmopolite d’une « pension de famille », à Nice.
Il vit L’Europe savante de Bachelier, son Pacte de famille, ses Alliances de la France, sa Mort d’Abel, tirée du poème de Gesner, et il dit : Voilà un poète de mes amis qui fait faire de bien mauvais tableaux !
Il a peint le Prince Clément et la Princesse Christine de Saxe, le Dauphin et presque toute sa famille.
C’est l’Empereur en contact avec une famille de gens gras à lard, d’une famille Durham, et qui n’a jamais entendu parler de lui, et ne s’intéresse qu’au héros et à l’héroïne d’un roman de Mme Cottin, arrivé par hasard dans cette île perdue, et à propos duquel, jeunes et vieux assassinent de questions l’Empereur, qui exaspéré, à une question du gros oncle demandant ce qu’est devenue l’héroïne, lui jette durement : « Elle est morte ! […] Elles sont venues aujourd’hui, ces deux fillettes d’une famille de la petite bourgeoisie, vêtues de robes en laine noire, et les mains dans des gants de soie, au bout des doigts usés. […] Et sur ce rêve, la conversation monte, et je dis qu’il serait du plus haut intérêt que l’ascendance de tout homme de lettres fût étudiée par un curieux et un intelligent jusque dans les générations les plus lointaines, et que l’on verrait le talent venant du croisement de races étrangères ou de carrières suivies par la famille ; et qu’on découvrirait dans un homme, comme Flaubert, des violences littéraires, provenant d’un Natchez, et que peut-être chez moi, la famille toute militaire dont je sors, m’a fait le batailleur de lettres que je suis. […] Un Russe bien informé me disait, que dans cette demande, il n’y avait pas l’appréhension de mauvaises entrailles, mais une affectation de dédain, de la part du « Roi des Rois » pour les familles royales et princières de l’Europe. […] C’était à Stainville, le berceau de la famille des Choiseul, dont, en quittant le village, j’aperçois le modeste petit château.