La nature qui nous a formés de quatre éléments guerroyant dans nos poitrines pour l’empire, nous apprend à tous à former d’ambitieuses pensées ; nos âmes, dont les facultés peuvent concevoir la prodigieuse architecture du monde et mesurer la course de chaque planète errante, aspirant toujours après une science infinie et toujours en mouvement comme les sphères sans repos, veulent que nous nous consumions nous-mêmes, sans nous reposer jamais, jusqu’à ce que nous ayons atteint dans sa plénitude le fruit de tous nos efforts, ce bonheur parfait et cette unique félicité, la douce jouissance d’une couronne terrestre. » C’est peut-être, dans toute cette vaste tragédie, ce que Tamerlan nous dit déplus clair et de plus précis sur son caractère et sur les mobiles de ses actes. […] Quant aux différences des œuvres… ce sont, en quelque façon et si l’on va au fond des choses, des ressemblances encore : car elles viennent presque toutes de ce que Molière et Augier ont appliqué des facultés d’observation et de bon jugement sensiblement pareilles, à deux états de société distants de deux siècles et profondément divers. […] Cela suppose une vie intérieure, la puissance de vivre en soi et de se passer de spectateurs ; et c’est une faculté dont la comédienne est totalement dépourvue… Et puis, il a beau crier qu’il se tuera. […] la merveilleuse faculté d’imitation de M.
La vision de la nature chez un Chateaubriand, l’intelligence des livres chez un Sainte-Beuve, font deux espèces d’une même faculté, et, comme le voyage autour d’une bibliothèque est un voyage, la lecture de la terre est une lecture… Et remarquez que chez ces deux grands créateurs de valeurs, l’évolution du goût paraît la même, les deux espèces du genre ayant suivi les mêmes lignes de développement. […] Et, lui qui dénia à Zola la faculté de penser en français, sous couleur de lointaine origine italienne, n’est-il pas amusant de lui voir prendre ces trois exemples de pensée à l’espagnole : un peintre crétois, un tragique Normand, et un héros de roman qui, s’il est un déformateur, est observé et construit par un réaliste serré et précis qui est bien, lui, le contraire d’un déformateur, par un Cervantes qui se place devant son héros exactement comme Flaubert devant Madame Bovary. […] Je voudrais, par exemple, savoir si je me trompe lorsque je pense, après des lectures hâtives, que si le don de la phrase est inné chez Chateaubriand, si là peut-être est la faculté maîtresse qui l’explique tout entier, en revanche la faculté des images est un peu tardive, artificielle, acquise par le moyen terme du style. […] La raison n’était-elle pas la faculté maîtresse des Classiques ? […] Il se disait simplement que le sujet lui avait plu, l’avait attiré parce qu’il lui permettait d’exercer toutes ses facultés d’artiste, de visionnaire ; la source de la force impétueuse qui s’y manifeste lui était inconnue. » Ajoutons que la critique de M.
. — Tout ce qui distingue l’homme de l’animal, les races intelligentes des races bornées, les esprits compréhensifs et délicats des esprits vulgaires, se ramène à cette faculté de saisir des analogies plus fines, à cette contagion par laquelle le nom d’un individu s’attache à un individu plus différent, à la propriété qu’ont des représentations ou perceptions plus dissemblables d’évoquer mentalement le même nom.
L’antiquité, au contraire, ce témoin plus rapproché que nous des origines, s’accorde à représenter ses premiers ancêtres comme des créatures douées de plus de jeunesse, de plus de force, de plus de facultés. « Sur ce point, dit-il, il n’y a pas de dissonance : les initiés, les philosophes, les poètes, l’histoire, la fable, l’Asie et l’Europe n’ont qu’une voix.
Elle mourut très jeune à Bologne, où elle était allée prendre les bains d’après l’avis de la Faculté.
Necker à un poste trop haut pour ses facultés natives.
Chez les autres, l’une ou l’autre de ces facultés a dominé, et tel s’est attiré des critiques pour s’être laissé trop aller à la tendresse, tel autre parce que la raison y paraît trop en forme ou que l’imagination n’y est pas assez réglée.
Napoléon, à Sainte-Hélène, écrivant pour la postérité et plaidant sa cause sans en avoir l’air, se vante d’avoir récompensé tous les mérites, encouragé le libre développement de toutes les facultés.
Nous nous sauvons de là, et nous nous apercevons que notre système nerveux, dont l’état nous avait à peu près échappé dans la contention de toutes nos facultés d’observation, ce système nerveux secoué et émotionné de tous les côtés à notre insu, a reçu le coup de tout ce que nous avons vu.